éclaircir les trous noirs

éclaircir les trous noirs
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C’est d’abord l’idée de la téléportation quantique – et son réel potentiel qui dépasse la fiction ! – ce qui attise la curiosité de Julie Hlavacek-Larrondo pour la physique. Alors en cinquième année, la jeune fille se promet que ce formidable domaine deviendrait le sien.

Quelques années plus tard, elle entreprend un baccalauréat en physique à l’Université de Montréal, où elle obtient également une maîtrise en astrophysique avant de faire un doctorat à l’Université de Cambridge et un stage postdoctoral à l’Université Stanford.

Aujourd’hui professeur au Département de physique de sa bien-aimée mère nourricière, elle a reçu la médaille Herzberg de l’Association canadienne des physiciens. Il s’agit de la plus haute distinction en physique du pays qui reconnaît les contributions significatives d’un physicien ayant obtenu son doctorat au cours des 12 dernières années.

Faire la lumière sur des objets célestes obscurs

Comme l’indique sa Chaire de recherche du Canada en astrophysique observationnelle des trous noirs, Julie Hlavacek-Larrondo étudie ces objets célestes. Elle s’intéresse particulièrement à leur rôle dans la formation et l’évolution des galaxies.

Sa première rencontre avec des trous noirs a eu lieu en 2007, lorsqu’elle est tombée sur un communiqué de presse de la NASA expliquant la puissance d’un trou noir supermassif. Elle apprend alors qu’un tel objet a la capacité de détruire non seulement la galaxie qui l’entoure, mais également une seconde située en orbite de la première.

« Je me suis dit que si un seul objet était capable de détruire quelque chose d’aussi grand qu’une galaxie, il devait jouer un rôle important dans l’Univers. J’étais complètement fasciné », se souvient le chercheur.

Car avant que Julie Hlavacek-Larrondo ne se penche sur la question, les scientifiques pensaient que les trous noirs – que l’on retrouve au centre de chaque galaxie – étaient généralement trop petits pour posséder une telle puissance. Rappelons que les trous noirs sont souvent un milliard de fois plus petits que les galaxies qui les abritent, mais qu’ils sont très compacts et énergétiques.

Les travaux du professeur – qui s’appuie aujourd’hui sur l’intelligence artificielle pour traiter les innombrables données impliquées dans l’astronomie – ont permis de comprendre que les trous noirs jouent un rôle fondamental dans la formation et l’évolution des galaxies. Par exemple, nous connaissons mieux l’influence et l’importance des soi-disant « ultramassifs ».

« Nous réalisons désormais que les trous noirs constituent le cœur battant des galaxies. Ils les maintiennent au chaud, font circuler les nutriments, mélangent les gaz et les particules et ont le pouvoir de modifier complètement les propriétés des galaxies », s’enthousiasme le chercheur.

Sur l’importance des modèles

Si Julie Hlavacek-Larrondo s’anime lorsqu’elle parle d’astrophysique, ses yeux pétillent d’un éclat similaire lorsqu’il s’agit d’aborder les questions de diversité scientifique.

Ardente défenseure de l’équité, elle a cofondé avec des collègues du Département de physique de l’UdeM Parité sciences, un projet qui vise à atteindre une meilleure parité dans les domaines scientifiques.

Très tôt dans sa carrière, elle s’est rendu compte que les femmes souffraient de préjugés inconscients au sein de la communauté scientifique. Elle se souvient avoir été choquée par l’étude Heidi-Howard, une expérience dans laquelle deux groupes devaient juger le même CV, mais l’un marqué d’un prénom féminin (Heidi) et l’autre d’un prénom masculin (Howard). Malgré des compétences absolument identiques, l’homme était décrit comme un fonceur et un leader, tandis que la femme était considérée comme agressive et égoïste.

“Ça m’a tellement marqué, je n’avais jamais réalisé que, si je déposais une demande de subvention ou de temps d’observation sur un télescope, mon travail pourrait être jugé différemment juste parce que je m’appelle Julie plutôt que Julien”, s’indigne-t-elle.

Heureusement, le chercheur constate que les mentalités évoluent. Elle dit aussi qu’elle a la chance d’avoir eu des mentors qui l’ont encouragée à persévérer dans un domaine largement dominé par les hommes, tant sa mère chimiste que Carlos Silva, professeur au Département de physique et directeur de l’Institut Courtois.

« Je leur suis très reconnaissant et je suis fier d’avoir fait ma place dans ce domaine d’études. Et quelle joie d’avoir un métier que j’aime ! s’exclame Julie Hlavacek-Larrondo.

 
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