À l’Ircam, la recherche au service de la création musicale – .

À l’Ircam, la recherche au service de la création musicale – .
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Au cœur du 4e arrondissement de Paris, c’est un immeuble de briques et pierres taillées, plus discret que celui non loin du centre Pompidou et son architecture tubulaire. C’est peut-être parce que l’Ircam s’adresse davantage aux oreilles qu’au yeuxyeux. Mais ce centre de recherche unique cache bien son jeu : ses studios et laboratoires sont déployés sous terre, au-dessus de la fontaine Stravinsky, pour imaginer de nouveaux sons à l’abri des bruits de la ville. « L’Ircam est l’usine à rêves sonores, un lieu rare qui rassemble un collectif d’ingénieurs, de scientifiques et d’artistes », décrit Frank Madlener, directeur de l’institut.
Fondé en 1977 par le chef d’orchestre Pierre Boulez, l’Ircam est à la fois un institut de recherche scientifique et de création artistique s’intéressant à toutes les dimensions du son : acoustique, traitement du signal, spatialisation, composition assistée par ordinateurordinateur… Sans laisser de côté le spectacle live. « L’Ircam est animé par un esprit d’expérimentation, à la fois scientifique et artistique. Nous sommes à la fois une maison de sensations et de connaissances », poursuit Frank Madlener. La collaboration entre chercheurs et musiciens est au cœur du projet de l’institut, notamment à travers des résidences artistiques de longue durée. Pour Frank Madlener, « venir à l’Ircam, c’est rencontrer des disciplines et des gens pour travailler ensemble, pas seulement pour s’imprégner de technologies. »

Instruments augmentés

L’Ircam cherche ainsi à ouvrir de nouvelles possibilités de création aux artistes, par exemple grâce à la lutherie augmentée. L’objectif est d’étendre les capacités d’un instrument utilisant le contrôle actif. Il s’agit d’un principe proche de celui utilisé en réduction de bruit, qui consiste à transformer un signal à partir d’autres sources sonores. De la capteurscapteurs mesurer la vibration produite par l’instrument et les appareils, tels que les haut-parleurs, émettront à leur tour une vibration qui se combine avec celle d’origine. Dans les casques antibruit, le but est d’étouffer le son avec une onde opposée à celle du son ambiant. Sur un instrument, on peut aussi modifier le son qu’il émet de manière à l’amplifier ou changer son timbre – la qualité du son propre à chaque instrument – ​​pour produire des effets. Il ne s’agit donc pas de musique électronique, mais de modifier la manière dont vibre l’instrument lui-même.
« Autrefois, les premiers travaux portaient sur une clarinette augmentée et des tables d’harmonie, ces éléments qui amplifient la vibration des instruments à cordes, et sont à l’origine d’un système utilisé aujourd’hui sur les guitares par les professionnels », illustre Thomas Hélie qui nous guide à travers les couloirs de l’institut. À l’Ircam, il est responsable de l’équipe travaillant sur le contrôle actif. « Actuellement, un doctorant se concentre sur un trombone, dans le but de le faire « parler », comme s’il prononçait des voyelles », décrit-il en présentant le prototype qu’il a réalisé jusqu’à présent, une sorte de boîte verte. rempli de microphones et de haut-parleurs (voir photo d’une voyelle muette). En plus de changer le son de l’instrument…


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