Le réacteur expérimental coréen KSTAR a franchi une nouvelle étape en réussissant à maintenir un plasma chauffé à 100 millions de degrés pendant 48 secondes.
En Corée du Sud, les scientifiques du réacteur expérimental KSTAR continuent de faire des progrès notables dans leur quête pour maîtriser le fusion nucléaire contrôlée. Leur installation vient en effet de battre un nouveau record en termes de durée de fonctionnement, franchissant une étape symbolique supplémentaire vers la réalisation de leur « soleil artificiel« .
Un exploit de 48 secondes
Il s’agit d’une époque qui peut paraître insignifiante à première vue, mais qui représente une avancée majeure dans un domaine aussi complexe que la fusion nucléaire. En parvenant à confiner et à maintenir un plasma enflammé à 100 millions de degrés pendant 48 secondesl’équipe KSTAR vient de repousser ses propres limites d’un peu plus de 60% par rapport à son précédent record.
Bien que spectaculaires, les progrès réalisés par KSTAR ne représentent qu’une infime partie des efforts déployés à l’échelle mondiale dans la course effrénée vers la fusion nucléaire contrôlée. Ce réacteur joue en effet un rôle de banc d’essai pour le mastodonte qu’est le projet ITERun réacteur expérimental de nouvelle génération porté par un consortium international réunissant notamment la Chine, les États-Unis, la Russie et l’Europe.
Prochaine étape : 300 secondes de fusion d’ici 2026
Forts de leur succès, les scientifiques de KSTAR visent à prolonger encore la durée de vie de leur mini-étoile terrestre. L’objectif étant d’atteindre un nouveau niveau de 300 secondes de fusion Continue d’ici fin 2026. Une véritable prouesse compte tenu des défis techniques et théoriques qui restent à relever.
Même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les applications commerciales ne deviennent une réalité, la fusion nucléaire fait déjà saliver experts, les promesses sont si alléchantes. En plus de la possibilité d’accéder à un Source d’énergie presque illimitée et propre, cette technologie de rupture permettrait de réduire drastiquement les déchets nucléaires, par rapport à la fission actuellement utilisée. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives énergétiques pour les décennies à venir. La course à la maîtriseétoile artificielle est bel et bien lancé.
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