Un physicien de l’université de Bristol vient de publier des instructions pour créer un trou de ver en laboratoire, afin de permettre la téléportation d’informations. Son idée repose sur la création d’un nouveau type d’ordinateur quantique qui n’échange pas de particules…
Pendant longtemps, les physiciens ont supposé que des trous de ver pouvaient exister. L’hypothèse de ces structures permettant de connecter des points séparés dans l’espace-temps est d’accord avec la théorie générale de la relativité.
Plusieurs experts de renom, comme le regretté Dr Stephen Hawking ou le Dr Kip Thorne, ont même estimé qu’il serait possible de créer artificiellement un trou de ver traversable pour relier des points à des milliards d’années-lumière ou même pour voyager dans le temps.
Cependant, jusqu’à présent, jamais l’occurrence physique d’un trou de ver n’a pas été observé ou vérifié. Désormais, l’informatique quantique pourrait tout changer.
En novembre 2022, des scientifiques de l’Université Cal-Tech ont développé la première expérience quantique visant à étudier le comportement d’un trou de ver théorique.
Auparavant, deux ans plus tôt, Chercheurs du Laboratoire Fermi a annoncé la première démonstration réussie de téléportation quantique à longue portée. Un grand pas vers la réalisation d’un Internet quantique viable, avec le potentiel de révolutionner le monde de l’informatique.
La téléportation quantique est différent des représentations fictives de téléportationcomme dans Star Trek ou Dragon Ball Z, et n’implique pas le transfert d’objets physiques d’un endroit à un autre.
Ce n’est que le transfert de l’état quantique d’une particule à une autre particule préexistante à un autre endroit. Cela implique que tous les atomes et autres composants nécessaires sont présents à la destination pour le codage de l’information quantique.
De son côté, le Dr Salih de l’Université de Bristol au Royaume-Uni propose un concept de « contre-portation » ce qui pourrait permettre le transfert d’informations sans interaction ou des raccourcis dans le tissu de l’espace-temps et s’apparente à l’idée de téléportation…
Qu’est-ce que la physique contrefactuelle ?
A priori, transférer des informations d’un endroit à un autre sans transmettre de particules ni d’énergie semble totalement contre toutes nos connaissances en physique.
Et encore, cette « communication contrefactuelle » pourrait bien être possible. Mieux encore : elle pourrait révéler des aspects fondamentaux de la réalité que l’homme n’avait pas pu percevoir jusqu’à présent.
Là la physique contrefactuelle n’a rien de nouveau. Pour le dire simplement, il désigne un moyen d’inférer une activité par l’absence d’une chose.
Pour illustrer ce concept par un exemple simple, si votre chien aboie sur des inconnus, s’il reste silencieux à l’ouverture du portailvous recevez l’information qu’une personne familière vient d’entrer dans la maison malgré l’absence de son.
Cependant, depuis plusieurs années, l’idée d’un version quantique de cette forme de transfert d’informations agite le monde scientifique. Les physiciens s’interrogent sur la possibilité de transmettre des informations quantiques sans échange de particules…
Ce n’est pas qu’un concept théorique. LE “Ghost Imaging” ou imagerie fantôme consiste à utiliser une paire de photons intriqués séparés pour déduire des informations sur un objet sans qu’il absorbe ou transmette ces particules.
---Or, l’un des plus grands chercheurs dans ce domaine vient de proposer un manuel expérimental pour tester la physique derrière une sorte de communication sans échange. Il appela cette méthode « contre-portation ».
Backporting : une méthode basée sur l’informatique quantique
JE’l’informatique quantique joue un rôle important dans cette démarche. La proposition est d’utiliser des qubits (bits quantiques) pour transférer des informations d’un endroit à un autre sans aucune interaction.
Ce nouveau schéma de calcul proposé par Hatim Salih est basé sur son protocole théorique publié en 2013. recherches antérieures du physicien concentré sur la séparation de la lumière à travers des réseaux complexes de séparateurs et de détecteurs.
Le but était de démontrer le résultat non intuitif d’une information arrivant à destination malgré l’absence de particules pour la transporter. Selon lui, ” bien que le contreportage permette d’atteindre l’objectif final de la téléportation, à savoir le transport désincarné, on remarque qu’il sans la traversée de supports d’informations détectables “.
Il considère que l’accomplissement d’une contreportation nécessiterait construire un tout nouveau type d’ordinateur quantique dans lequel les parties communicantes n’échangent pas de particules.
Une forme simplifiée de téléportation
Là la téléportation est un moyen bien connu de transférer un état quantique d’un endroit à un autre. Il s’agit d’emmêler plusieurs objets et de les séparer par une distance arbitraire, puis de mesurer les objets enchevêtrés à un endroit d’une manière très spécifique.
Ce n’est pas uniquement lorsque l’objet séparé est également comparé au résultatcommuniquées à l’aide de méthodes conventionnelles, que la téléportation est réalisée.
Le résultat final n’est pas le transfert d’un objet solide, mais plutôt d’un état quantique très spécifique. Mesurer l’objet d’origine implique sa destructionce qui signifie que l’État a effectivement sauté d’un endroit à un autre.
Cependant, la contrepartie est une forme quantique de communication contrefactuelle entraînant un transfert d’informations quantiques, comme la téléportation.
Vers la construction d’un trou de ver en laboratoire
Pour ce faire, il serait possible d’utiliser un type particulier de trou de verreprésentant la connexion entre les objets intriqués.
Selon Salih, ce type de le trou de ver local pourrait servir d’intermédiaire à travers lequel se produit la contre-portation.
Si on évoque souvent les trous noirs pour parler de trous de ver, il peut aussi s’agir d’un phénomène complexe à plus petite échelle.
Leur existence pourrait combler les lacunes de notre connaissance de la nature fondamentale du matériel.
Pour le physicien, l’objectif dans un avenir proche est de construire physiquement un tel trou de ver en laboratoirepour ensuite l’utiliser comme terrain d’essai pour diverses théories physiques concurrentes, y compris celles de la gravité quantique “.
Son espoir est de fournir un accès à distance aux trous de ver locaux pour les physiciens, les passionnés ou les passionnés afin de leur permettre d’explorer des questions fondamentales sur l’univers, y compris l’existence de dimensions supérieures ou la véritable nature de l’espace-temps…