Découverte
Article réservé aux abonnés
En scrutant des clichés pris dans les années 90, deux chercheurs américains ont retrouvé des traces de volcanisme actif sur ce “voisin” de la Terre, distant de 40 millions de kilomètres au plus près.
C’est une petite bombe qui a été larguée ce mercredi lors de la Lunar and Planetary Science Conference, qui se tient comme chaque année aux États-Unis. Une nouvelle choquante comme on n’en voit pas souvent en astronomie : Vénus est vivante. On savait déjà que cette planète proche de la Terre a une surface jeune – à l’échelle des temps géologiques –, par endroit plissée et fracturée, manifestement remodelée par des mouvements internes de volcanisme. Les planétologues se sont même demandé s’il n’y aurait pas encore un peu de magma bouillonnant là-bas. Et la preuve est venue aujourd’hui : oui, il y a des volcans actifs sur Vénus, en éruption et en effondrement.
La découverte n’a pas été rendue possible par une nouvelle mission d’exploration spatiale qui serait allée observer Vénus en détail : cela fait près de quinze ans qu’aucune sonde n’est allée la visiter. Bien que proche de la Terre (40 millions de kilomètres au plus près), la planète ocre est une cible difficile pour l’étude scientifique car elle se cache sous une couche d’atmosphère épaisse et opaque. Il n’y a que deux façons de savoir ce qui se passe à la surface de la planète rocheuse : l’observer au radar, voir à travers les nuages, ou atterrir… à une température moyenne de 460°C et sous une pression de 93 bars (soit 93 fois la pression terrestre au niveau de la mer). Un environnement infernal. Plusieurs machines soviétiques ont tenté l’expérience
