Comprendre l’attaque contre le Hezbollah en 5 points

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Comprendre l’attaque contre le Hezbollah en 5 points

Des explosions simultanées de bipeurs du Hezbollah ont fait douze morts et plusieurs milliers de blessés. Mais que s’est-il passé ? Décryptage.

Publié aujourd’hui à 11h26 Mis à jour il y a 26 minutes

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L’explosion simultanée mardi à travers le Liban de téléavertisseurs utilisés par le Hezbollah a fait douze morts et plusieurs milliers de blessés, dont de nombreux membres de la puissante formation libanaise en guerre contre Israël, selon le ministère de la Santé.

Ce que nous savons de cette attaque sans précédent.

Ce qui s’est passé?

Vers 15 heures (12h00 GMT), des centaines de téléavertisseurs, un système de messagerie radio, portés par des membres du Hezbollah, ont explosé simultanément dans des bastions du groupe islamiste libanais, dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans le sud et l’est du Liban.

Alors que la nouvelle des explosions se répandait, des témoins ont déclaré que les membres du Hezbollah avaient reçu des appels téléphoniques ou des messages d’avertissement et avaient pu se débarrasser rapidement de leurs téléavertisseurs.

Quel est le contexte de cette attaque ?

Le Hezbollah a déclaré qu’Israël était « pleinement responsable » des explosions et a averti qu’il « recevrait sa juste punition ».

Israël n’a pas fait de commentaire, mais avait annoncé plus tôt qu’il étendait les objectifs de la guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza jusqu’à sa frontière nord avec le Liban.

Au lendemain du début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front à la frontière avec Israël, affirmant soutenir le Hamas. Depuis, l’échange quasi quotidien d’attaques meurtrières a entraîné le déplacement de plusieurs milliers d’habitants des deux côtés de la frontière.

Qui sont les victimes ?

L’explosion des bips a fait neuf morts et près de 2.800 blessés, dont plusieurs centaines de membres du Hezbollah, a indiqué mardi le ministère de la Santé.

Le ministre de la Santé, Firass Abiad, a déclaré mercredi aux journalistes que plus de 200 personnes se trouvaient en soins intensifs. Il a également fait état de blessures aux yeux et de « nombreux cas d’amputations », notamment de bras.

Parmi les morts figurent une fillette de dix ans tuée par l’explosion du bipeur de son père, ainsi que le fils d’un député du Hezbollah.

L’ambassadeur iranien à Beyrouth, Mojtaba Amani, a été blessé, selon la télévision iranienne.

Quatorze membres du Hezbollah en Syrie ont également été blessés par l’explosion de leurs téléavertisseurs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Comment l’attaque s’est-elle déroulée ?

« D’après les enregistrements vidéo, un petit explosif plastique était certainement caché à côté de la batterie (des téléavertisseurs) pour un déclenchement à distance par l’envoi d’un message », a estimé sur X Charles Lister, expert au Middle East Institute (MEI).

Pour lui, « le Mossad (le service de renseignement extérieur israélien, chargé des opérations spéciales, ndlr) a infiltré la chaîne d’approvisionnement ».

Une Source proche du Hezbollah a indiqué à l’AFP que “les bips qui ont explosé concernent une cargaison récemment importée par le Hezbollah de 1.000 appareils”, qui semblent avoir été “piratés à la Source”.

Comment les téléavertisseurs ont-ils été piégés ?

Citant des responsables américains et autres, le « Le New York Times » Ils ont affirmé que les services de renseignements israéliens avaient réussi à intercepter les téléavertisseurs avant leur arrivée au Liban et à cacher de petites quantités d’explosifs et un détonateur à côté de la batterie.

Plus de 3.000 unités, principalement du modèle AR924, ont été commandées par le Hezbollah à la société Gold Apollo de Taiwan, précisent ces sources.

Gold Apollo a déclaré mercredi que les téléavertisseurs, qui portent sa marque, ont été produits et vendus par son partenaire hongrois BAC.

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L’entreprise hongroise BAC est « un intermédiaire commercial, sans site de production ou d’exploitation en Hongrie », a confirmé mercredi Budapest. « Les appareils en question n’ont jamais été sur le sol hongrois », a ajouté le porte-parole du gouvernement Zoltan Kovacs sur le réseau social X, et « cette affaire ne présente aucun risque pour la sécurité nationale ».

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AFP

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