La Fed réduit ses taux d’un demi-point de pourcentage

La Fed réduit ses taux d’un demi-point de pourcentage
La Fed réduit ses taux d’un demi-point de pourcentage

Un quart de point ou plus ? Il semble désormais acquis que la Réserve fédérale américaine (Fed) annoncera sa première baisse de taux depuis 2020 à l’issue de sa réunion mercredi, mais la vitesse de cet assouplissement reste incertaine.

La réunion de la banque centrale est la dernière avant l’élection américaine du 5 novembre, qui opposera l’ancien président républicain Donald Trump à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

La Fed est indépendante du pouvoir politique, mais une baisse des taux aurait de réelles conséquences sur le pouvoir d’achat des Américains, notamment en facilitant leur accès au crédit. Et cela pourrait donner un coup de pouce à Kamala Harris.

Pour Donald Trump, la Fed ne peut assouplir sa politique monétaire que parce que « l’économie n’est pas bonne, sinon elle ne pourrait pas le faire », a-t-il déclaré mardi lors d’un rassemblement à Flint (Michigan), promettant de « baisser encore les taux » s’il est élu.

La réunion du comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, qui a débuté mardi matin, a repris mercredi « à 09H00 (13H00 GMT) comme prévu », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Fed.

La décision sera annoncée dans un communiqué à 14 heures, heure locale (18 heures GMT), suivi d’une conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell.

En prévision de cette décision, la Bourse de New York a ouvert mercredi en ordre dispersé mais proche de l’équilibre.

« Clairement rapporté »

En abaissant les taux, la Fed souhaite désormais que l’inflation revienne progressivement dans le droit chemin et éviter que le chômage augmente à son tour.

Les taux ont été relevés pour freiner la flambée des prix et se situent entre 5,25 et 5,50 % depuis juillet 2023, leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans.

Le début de l’assouplissement « a été clairement signalé », notamment par Jerome Powell, a commenté Lauren Saidel-Baker, économiste pour le cabinet de conseil ITR Economics, dans une note : « la seule question désormais est l’ampleur » de la réduction.

Les responsables de la Fed pourraient faire preuve de prudence pour éviter de raviver l’inflation, avec une réduction modeste d’un quart de point (25 points de base).

Ou bien, inquiets d’une détérioration rapide du marché de l’emploi et de la perspective d’une récession, ils pourraient frapper plus fort, d’un demi-point (50 points de base) directement.

Cette dernière option est désormais privilégiée par près des deux tiers des acteurs du marché, selon l’évaluation du CME Group.

Krishna Guha, économiste de la société d’investissement Evercore, table sur une baisse d’un demi-point, que la Fed présenterait comme « un premier +50+ (…), et non comme la première d’une série » de baisses de même ampleur.

Greg Daco, économiste en chef chez EY, estime que « le progressisme prévaudra » parmi les membres du FOMC, et s’attend donc à une hausse d’un quart de point seulement.

Double mandat

Quelle que soit la décision, cette décision signifie que la situation de l’emploi, que les responsables de la Fed ont mis de côté ces dernières années en raison de la bonne santé du marché du travail, revient au premier plan de leurs préoccupations.

La mission de la puissante Réserve fédérale américaine est en fait double : assurer la stabilité des prix et le plein emploi.

« J’ai rééquilibré mon attention sur les deux côtés du double mandat pour la première fois depuis début 2021 », a déclaré le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, début septembre.

L’inflation revient progressivement sur les rails : l’indice PCE, que la Fed veut ramener à 2%, est resté stable en juillet, à 2,5% sur un an. Les données d’août seront publiées le 27 septembre.

L’indice CPI est tombé en août à son plus bas niveau depuis février 2021, 2,5% sur un an. Quant au taux de chômage, il a baissé en août, à 4,2%, mais les créations d’emplois ralentissent.

Les responsables de la Fed mettront également à jour mercredi leurs prévisions pour l’économie américaine, notamment en ce qui concerne l’inflation, le PIB et le chômage. Ils indiqueront également dans quelle mesure ils prévoient de réduire les taux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

 
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