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Bill Zonnon | Le centre robuste qui frappe aux portes du premier tour

Sur le papier, les similitudes entre les deux meilleurs espoirs Justin Carbonneau, de l’Armada de Blainville-Boisbriand, et Bill Zonnon, des Huskies de Rouyn-Noranda, sont frappantes.

Les deux sont en retardc’est-à-dire qu’ils sont nés dans les derniers mois de l’année. Jusqu’à présent, les deux ont récolté 59 points en 41 matchs. Ils se distinguent par leur jeu robuste. Pour pousser la note encore plus loin, les deux espoirs estiment tous deux que leur jeu est très similaire à celui du même attaquant de la LNH : Adrian Kempe, des Kings de Los Angeles.

C’est pourtant un traitement bien différent auquel ont droit Carbonneau et Zonnon, à la veille de leur repêchage professionnel. Sur la liste du Bureau central de dépistage de la LNH, Carbonneau est le numéro 13e rang et Zonnon, à 29 anse.

Et surtout, alors que Carbonneau participait au défi des espoirs de la LNH, Zonnon devait assister à l’événement à domicile, puisqu’il a été exclu des 13 attaquants sélectionnés.

“Ça n’a pas été facile”, raconte Zonnon, rencontré par La presse au Centre d’excellence Sport Rousseau, quelques heures avant que les Huskies n’affrontent l’Armada. « Mais je sais que je méritais d’être là : je n’avais pas besoin qu’on me le dise. »

S’il y en a un qui est d’accord avec cette affirmation, c’est bien Justin Carbonneau.

Lire Justin Carbonneau : « Tout faire pour éviter les déceptions »

« Clairement, il aurait pu être là, et il l’a démontré depuis, estime Carbonneau. C’est un joueur dynamique, athlétique, qui est partout sur la glace. Il bouge extrêmement bien. Vous le verrez se déplacer d’une zone à une autre avec une vitesse incroyable. »

Interrogé sur Carbonneau, Zonnon a répondu au compliment. “Nous avons joué ensemble un peu plus jeune, et c’est sûr que c’est un bon joueur”, dit-il.

«Nous apportons différentes facettes», dit-il en même temps. Il est puissant, mais je pense que je suis vraiment bon aux deux extrémités de la glace. Je me considère comme un joueur vraiment complet.

« Des joueurs puissants comme moi, qui peuvent tout faire sur la glace, je ne pense pas qu’on puisse en trouver beaucoup », dit-il avec confiance.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Bill Zonnon

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C’est au cours de la dernière année que Zonnon s’est transformé en ce joueur complet. Celui « capable de tout faire ».

Au cours de la dernière saison, son entraîneur, Steve Hartley, a commencé à l’utiliser davantage dans des missions défensives, notamment en désavantage numérique. Il l’a même transféré au centre. Poste dans lequel il n’avait pas évolué depuis les rangs pee-wee.

Ses succès furent immédiats. Avec le vétéran Antonin Verreault et l’Européen de 16 ans Lars Steiner, deux joueurs de petit gabarit, Zonnon forme l’un des trios les plus redoutables de la LHJMQ.

« Nous nous complétons bien. Je suis là dans les coins, devant le filet pour leur laisser de l’espace en périphérie pour faire des jeux. C’est un rôle qui me tient à cœur », dit-il.

Et clairement, le jeu de Zonnon plaît aux dépisteurs de la LNH. Parmi les 32 équipes de NHL, 28 ont contacté le principal intéressé depuis le début de la saison. Le Canadien, qui lui a envoyé un questionnaire à remplir, fait partie du lot. Originaire de Montréal-Est, Zonnon admet qu’être repêché par le CH serait « vraiment spécial ».

«Ce serait un rêve devenu réalité», assure celui qui a grandi en admirant le défenseur PK Subban.

Le Canadien est en grande partie la raison pour laquelle j’ai commencé à jouer au hockey. Mon père regarde toujours tous les matchs.

Bill Zonnon

Au-delà de l’identité de l’équipe qui le sélectionnera, la priorité de Bill Zonnon reste d’être choisie dès le premier tour. Et disons qu’il se donne de bons arguments pour y parvenir. « Je sais ce que je dois faire pour me mettre en bonne position lors de la draft, et si je le fais, je serai récompensé », assure-t-il.

« Quoi qu’il en soit, si cela n’arrive pas, ce sera pour moi une source de motivation. Une sorte de confrontation avec la réalité. Cela ne pourra m’aider que plus tard », conclut-il.

Une bonne dose de maturité

Partez en exil pour vous améliorer. Malgré son jeune âge, Bill Zonnon comprend parfaitement le concept. À l’âge de 14 ans, il quitte la maison pour rejoindre la Northwood School, une école secondaire de l’État de New York, aux États-Unis. Sa visite a eu lieu pendant la pandémie de COVID-19, ce qui a compliqué les visites de sa famille. « C’était assez dur de vivre ça à cet âge-là », admet-il. Je vivais avec une colocataire, dans un dortoir. Personne ne m’a réveillé pour aller à l’école ou pour me dire de faire mes devoirs. J’ai beaucoup appris sur moi-même et sur la vie. C’est une expérience qui a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui », conclut-il.

 
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