l’essentiel
Sept ans après sa première participation à la mythique course de rallye-raid, le pilote originaire de Moissac (Tarn-et-Garonne) vient de boucler son premier Dakar, vendredi 17 janvier 2025. Un rêve devenu réalité. Entretien.
A peine quelques heures après avoir terminé l’édition de la plus célèbre course du sport automobile, Francis Balocchi a pris le temps de décrocher son téléphone pour nous raconter ces deux semaines de Dakar dans la péninsule arabique. Avec un sentiment d’accomplissement pour le pilote de 65 ans originaire de Moissaga, qui termine à une honorable 50ème place au classement général. « Une source de fierté » pour celui qui a échoué lors de sa première participation il y a 7 ans.
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Comment vous sentez-vous?
C’était un Dakar très dur (ça souffle) et très compliqué avec les dunes. Nous (avec le copilote Anthony Pes) avons bouclé les spéciales correctement. Lors de la deuxième semaine, nous avons gagné beaucoup de places car nous avions pris un mauvais départ au départ à cause de quelques petits problèmes de moteur. Sinon, nous sommes très heureux d’être arrivés au bout.
L’objectif est-il alors atteint ?
Oui ! C’est vraiment réussi ! Nous nous sommes beaucoup battus. La deuxième semaine, nous avons roulé très fort en prenant une trentaine de places.
Était-ce physiquement dur ?
-Il s’agit bien de l’épreuve la plus dure au monde et cela le confirme. Nous dormons très peu. Nous parvenons à faire 1 000 kilomètres en une journée dans des machines improbables. Nous avons dû dormir deux fois sous la tente, en nous levant à 5 heures du matin. Et il faisait très froid le soir. Une épreuve très difficile mais que nous adorons. C’est un défi extrême et passionnant. En plus, j’étais malade, j’ai dû prendre des antibiotiques parce que j’avais développé une grave bronchite. C’était un peu compliqué, j’arrivais le soir épuisé. Mais bon, on doit partir le matin parce qu’on a envie. Cela fait partie de la course. C’est le plaisir de se dépasser.
Quels souvenirs garderez-vous de ce Dakar ?
Ce fut l’un des Dakar les plus difficiles de ces derniers temps selon les organisateurs. Alors surtout nous sommes heureux de l’avoir terminé. Et le souvenir est de ramener ce trophée « finisher ». C’est une médaille qui vaut son pesant d’or dans le monde du rallye-raid. Avec des documents que je pourrai montrer à mes petits-enfants (il rit) !
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Avez-vous des anecdotes particulières à raconter ?
Oh oui! On s’est retourné le cinquième jour et on pensait que le Dakar était fini. C’était un rouleau, je dirais. Une anecdote pas très amusante car elle fait perdre beaucoup de temps. Puis nous sommes partis au bout d’une heure et demie. Beaucoup en ont fait des tonnes et ne sont jamais repartis (exemple avec l’abandon de Sébastien Loeb). Nous avons également perdu une roue à cause de notre conduite.
Allez-vous participer à nouveau au Dakar ?
Non, je ne sais pas encore aujourd’hui. Pour l’instant, c’est une expérience unique en difficulté qui nous passionne. Mais c’est un repos bien mérité car il faut reprendre vie. Tout redeviendra normal.
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