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Daniel Guex va réaliser son rêve

Avec une voiture de 300 chevaux

Daniel Guex, fidèle sponsor de la LS, va réaliser son rêve d’enfant

Le pilote et mécanicien de Bremblens s’apprête à prendre le départ du mythique Rallye de Monte-Carlo. Avec un objectif : « rouler vite mais en toute sécurité » pour atteindre l’arrivée.

Publié aujourd’hui à 9h09

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Bref:
  • Daniel Guex participera au prestigieux Rallye de Monte-Carlo avec une Hyundai i20.
  • Pour le Vaudois, ce rallye représente un « rêve d’enfant » devenu réalité malgré ses craintes.
  • Un budget de 80’000 francs est couvert par les sponsors et son fan club.

Comment les idées les plus folles peuvent-elles vous rattraper ? Daniel Guex (63 ans) se souvient très bien de ce jour d’octobre 2023 où l’envie de participer au Rallye Monte-Carlo a grandi en lui jusqu’à devenir une évidence.

Il venait de boucler l’historique Tour de Corse au volant d’une vieille Porsche et n’avait pas renié son plaisir de retrouver des sensations enfouies, cette griserie des paysages qui défilent, la passion de la vitesse et l’adrénaline qui monte. ‘s’en sortir.

L’Everest des rallyes

“Je trouvais ça tellement beau, on a bien fini, sans avoir peur”, se souvient-il. J’ai donc pensé que ce serait génial de refaire ça à Monte pour de vrai. Mais au début, ce n’était même pas un rêve. Parce que je pensais que ce n’était pas faisable. Après trente-cinq ans d’arrêt, je ne me voyais pas y recourir définitivement… »

Jusqu’à la fin des années 1980, le Vaudois avait démontré sa connaissance avérée du pilotage dans toutes les disciplines, aussi bien sur circuit (deux ans de Formule Ford) que dans les courses de côte, glanant ici et là quelques titres, dont celui du slalom suisse. champion.

Plus de trois décennies plus tard, le voici, s’apprêtant cette fois à prendre le départ, le 23 janvier, de la mythique épreuve monégasque, unanimement considérée comme l’Everest du rallye.

« Cela est dû autant à son histoire qu’aux conditions météorologiques souvent désastreuses, notamment lors des étapes de nuit. Il faut tout préparer au niveau du revêtement. Il peut y avoir du sec, des graviers et de la boue mais aussi de la neige, de la glace, du givre, du brouillard, etc. L’adhérence n’est jamais la même.

Budget de 80 000 francs

Le Monte, c’est à la fois une ambiance de foire gigantesque avec en fond de feux d’artifice, plus de 300 000 aficionados rassemblés le long des 340 km de spéciales chronométrées. Dans ses premières années de vie professionnelle, le Vaudois y avait souvent participé… en tant que spectateur.

« Entre amis, nous avons quitté le travail à 17h30 à Lausanne pour descendre à Gap suivre les épreuves nocturnes avant de remonter aussitôt pour être au travail à 8h ! Même quand j’étais plus jeune, Monte m’obsédait. C’est désormais en tant qu’acteur qu’il va vivre de l’intérieur la folie de Monte-Carlo, suivi par 250 millions de téléspectateurs. “Le but est de s’amuser, de profiter du moment présent sans se saouler.”

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Avant de serrer la main de Prince Albert comme le veut la tradition lors de la présentation des équipages, Daniel Guex, premier Vaudois à s’aligner depuis la participation de Jonathan Scheidegger en 2013, a dû surmonter une foule d’obstacles, comme celui d’obtenir d’abord sa licence internationale qui a été accordée à lui après plusieurs rallyes qualificatifs (Chablais, Valais). « Je suis bien conscient que faire partie des 70 équipages triés sur le volet représente déjà un privilège rare. »

Une pièce jaune comme porte-bonheur

Associé au navigateur français Christopher Guieu, le pilote et mécanicien de Bremblens prendra le départ au volant d’une Rally 2, une Hyundai i20 N, la marque qu’il représente, préparée pour l’occasion par l’équipe belge BMA et délivrant plus de 300 chevaux à quatre roues motrices.

Le coût de cette prochaine semaine de sensations fortes atteint 80’000 francs, un budget considérable, couvert en partie par une dizaine de sponsors. Daniel Guex peut aussi compter sur le soutien de ses amis, réunis au sein d’un fan club de 180 membres. Le départ officiel sera précédé de deux jours de reconnaissance.

“La première passe permet de prendre des notes, qui peuvent être affinées ou parfois corrigées lors d’une seconde relecture.” Durant la course, le pilote tiendra également compte des précieux conseils de l’ouvreur qu’il aura éventuellement engagé.

Sur les routes piégeuses des Hautes-Alpes, l’homme sait qu’il prendra forcément des risques mais ceux-ci seront mesurés, calculés afin d’atteindre l’arrivée, l’objectif avoué, guidé par son leitmotiv – « rouler vite mais en sécurité si possible ». .

Avec une concentration maximale tout au long de ce 93e Monte-Carlo, manche inaugurale du Championnat du des Rallyes (WRC). Compte tenu du danger encouru, ressent-il une quelconque appréhension en s’installant dans son siège baquet ?

« La peur est là, c’est normal. Je dois faire attention aux pièges. Je ne vais pas là-bas pour faire l’idiot. A mon âge, il faut que je regarde un peu plus loin. Je dépends plus de moi que de la voiture. Je sais qu’elle sera au sommet… » Cela fait plusieurs semaines qu’il se prépare comme un athlète d’élite.

Daniel Guex ne se mesurera pas à des pilotes professionnels mais avant tout à lui-même. Il pourra toujours compter sur la protection du porte-bonheur que lui a offert sa femme, une pièce jaune de 5 centimes reçue de sa mère, pièce qu’elle a cousue dans son costume. S’il termine l’épreuve à plus de 60 ans à bord du Hyundai No A 45 ans, il aura perdu plus de 5 kg. Le prix de la sueur en même temps que celui de l’exploit.

Un fidèle du LS

En rallye, la complicité entre le pilote et son copilote est primordiale, avec une confiance qui doit être réciproque. Dans le binôme franco-suisse qu’il formait avec Guieu, le Vaudois a travaillé cette entente aveugle sur les routes enneigées du Dévoluy, avant Noël.

Cela concerne avant tout la prise de notes, exercice indispensable pour pouvoir se suivre pendant la course. « L’oreille est aussi importante que la vue. Idéalement, nous devrions pouvoir conduire en écoutant uniquement ce que nous entendons dans le casque. […] C’était aussi l’occasion de ressentir les limites de la voiture et des miennes.

Dans les milieux sportifs, Daniel Guex est également connu pour être un fidèle sponsor de LS depuis 2014. Un engagement qu’il vient de renouveler pour trois ans. « Le club change de dimension, estime-t-il. Vivre les matchs à La Tuilière est une expérience magnifique.

Notre interlocuteur vante le travail accompli par Ludo Magnin. «J’aime le personnage. C’est un vrai Vaudois qui a toujours rêvé d’entraîner le grand club du canton.» Et en termes de résultats, à quoi faut-il s’attendre ? « Si on arrive à garder la même équipe, ça pourrait être l’année de la LS… » Là aussi, pas question de lâcher l’accélérateur. NJR

Nicolas Jacquier a été journaliste à l’agence Sport-Center de 2018 jusqu’en 2023, date à laquelle il a pris sa retraite. Il couvre principalement le football, qu’il suit depuis sa formation au quotidien genevois Le Courrier. Après six ans au journal La Suisse, il rejoint la rubrique sportive du Matin en 1996.Plus d’informations

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