Il devait être le nouveau chouchou, le prochain Samir Nasri, preuve que l’OM a renoué avec son centre de formation. Au lieu de cela, Enzo Sternal, puisque c’est de lui dont nous parlons, a été secrètement exfiltré vers Anderlecht cette semaine. L’été dernier, le club phocéen a pourtant fait de sa prolongation de contrat un véritable enjeu.
Quelques mois plus tôt, le jeune Marseillais avait remporté la fameuse Coupe Gambardella – une première depuis 1979 – et rehaussé la réputation d’une génération que l’on disait, ici et là, particulièrement talentueuse. Le gardien Aboubaka Dosso, les milieux Darryl Bakola et Yanis Sellami, l’attaquante Keyliane Abdallah… tous ces noms étaient soudain entrés dans les conversations des supporters les plus assidus de l’OM.
Et depuis ? Il ne reste plus rien, ou presque. Alors que la direction marseillaise ne cesse, depuis des années, de réaffirmer sa volonté d’intégrer les jeunes issus de sa formation dans son environnement économique, leur temps de jeu en équipe première reste limité. Bakola, Sternal, Koum, Abdallah, qui ont tous fait quelques apparitions cette saison, ont dû se contenter de petites parties du match.
En réalité, il y a trop de respect
“Je me concentre uniquement sur le terrain et si le terrain m’apporte des réponses, j’agis en conséquence.a justifié De Zerbi, lors d’une conférence de presse, à propos du cas Sternal. Je ne fais pas de cadeaux aux joueurs. S’il n’a pas joué, c’est qu’il ne le méritait pas. […] Les joueurs doivent faire preuve de patience et attendre leur tour pour progresser. Je suis l’un des entraîneurs en Europe qui fait jouer davantage les jeunes. L’objectif, ce sont les résultats. Si un jeune doit jouer à la place de Rabiot, il jouera. C’est clair pour tout le monde.»
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Les propos de l’entraîneur italien faisaient écho à ceux que Medhi Benatia avait déjà tenus quelques jours plus tôt lors d’un entretien avec La Provence. “Je ne suis pas sûr qu’on ait un crack générationnel comme Samir (Nasri), un gars qui peut jouer au Vélodrome à 17 ansa confié le nouveau directeur du football olympien. […] Je me tue en disant aux petits Darryl (Bakola), Enzo (Sternal), Keyliane (Abdallah), Gaël (Lafont) et compagnie qu’ils réfléchissent trop. Ils se disent trop qu’ils n’auront aucune chance, que c’est compliqué. En réalité, il y a trop de respect.»
-Mais cet échec, c’est aussi celui de l’OM. Dès sa prise de pouvoir, Pablo Longoria a exprimé son souhait de réancrer le club à sa région. Malgré cela, l’entité marseillaise a également souffert de l’instabilité du club et de son organigramme. Marco Otero, l’un des piliers du centre de formation choisi par le dirigeant espagnol, a finalement été démis de ses fonctions de directeur du centre en novembre dernier.
L’échec de l’OM
Et d’autres tensions opposaient Ali Zarrak, un proche de Benatia, à Jean-Pierre Papin, entraîneur de la réserve. Bref, l’OM n’est toujours pas capable d’offrir le cadre serein, calme et apaisé nécessaire à ses jeunes, même si une bonne partie d’entre eux ne sont pas aidés, non plus, par des entourages souvent trop gourmands.
Jean-Pierre Papin in the stands of the Vélodrome
Crédit : Getty Images
A Marseille, l’impatience règne toujours, du tank à l’équipe première. Les derniers mercatos avaient créé de l’instabilité, et les arrivées récentes de joueurs d’envergure internationale (Rabiot, Höjbjerg, Greenwood) ont forcément réduit les opportunités, au cœur d’une saison assez lente en l’absence de Coupe de France. Europe.
Finalement, seul Bilal Nadir, issu de la génération précédente (2003), semble pouvoir jouer un rôle dans la seconde partie de saison. Pour Robinio Vaz, arrivé de Sochaux précédé d’une sacrée réputation, et lancé en fin de match contre Lille en Coupe, comme pour tous les autres, il faudra attendre. Encore et encore.
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