Si je pouvais prendre une bière avec n’importe quel dirigeant du hockey dans le monde, je choisirais Lou Lamoriello. Mais si je voulais qu’un dirigeant du hockey remporte la Coupe Stanley, je ne choisirais certainement pas Lou Lamoriello. Pas plus.
Le parcours du légendaire Louis, son vrai prénom, est passionnant. Il n’avait même pas 40 ans et dirigeait le sport dans une université américaine. Je ne suis pas né et il était le président des Diables. Le salaire minimum était de 4,55 $ au Québec. Bref, c’est un passionné de hockey depuis longtemps.
Lorsqu’il a approché Patrick Roy pour le poste d’entraîneur-chef des Islanders, ce dernier a été rapidement conquis. Nous le comprenons. Cela doit être très motivant et gratifiant lorsqu’un gentleman comme Lamoriello attire votre attention.
Mais la réalité est que ça ne va pas du tout, les Islanders. Et ce désastre est la faute de Lamoriello, qui en est à sa sixième saison à New York.
Le plus gros problème est que rien n’indique que la situation s’améliorera à moyen terme. Au contraire.
Les Islanders, en ce moment, sont comme un gars qui arrive à une table de poker en pensant qu’il a une chance de gagner même s’il vient de se faire éliminer à trois autres tables et qu’il n’a presque plus d’argent. . Il pense pouvoir se « refaire » avec un peu de chance et répète les mêmes bêtises.
Tout va mal
En termes de banque de prospects, les Islanders sont parmi les pires clubs de la LNH. L’équipe de New York n’a pas été sélectionnée quatre fois au premier rang au cours des cinq dernières sélections.
Peu importe si l’équipe avait été un prétendant à la Coupe Stanley. Mais ce n’est même pas proche.
L’équipe n’a pas remporté une ronde éliminatoire depuis trois ans.
Depuis l’arrivée de Lamoriello en 2018, les Islanders sont 17e classement en termes de points au classement. Le problème est que toutes les équipes après elles ont été ou sont en train de se reconstruire.
L’année dernière, les Islanders ont réussi à se qualifier pour les séries éliminatoires. Mais cela reste un club ordinaire. Toutes les statistiques avancées révèlent que l’équipe a joué au-delà de son talent.
Depuis l’arrivée de Lamoriello, les Islanders marquent en moyenne 2,81 buts par match. C’est bon pour le 27e rang dans la LNH. Comment voulez-vous que l’équipe gagne plus de matchs qu’elle n’en perd ?
Ils sont l’un des pires clubs de la ligue en avantage numérique depuis deux ans.
Ils étaient la pire équipe en désavantage numérique de la LNH l’an dernier.
Ils font partie des équipes qui ont réussi le moins de tirs au but depuis deux ans.
C’est l’une des équipes les plus anciennes de la LNH.
-Ce matin, elle était l’avant-dernière de sa conférence.
Alors quand je te dis que tout va mal…
Des transactions qui font mal
Et si l’on regarde ce que Lamoriello a fait en termes de transactions depuis son arrivée, on ne voit pas beaucoup de circuits. C’est le contraire.
Le défenseur Devon Toews a disputé 116 matchs avec les Islanders. C’était ses débuts dans la LNH. Il avait récolté 46 points. Lamoriello, qui ne voulait pas lui confier un trop gros contrat, l’a envoyé en 2020 au Colorado pour deux choix de deuxième ronde qui n’ont jamais joué à New York. L’Avalanche lui a payé 4,1 millions de dollars par année et il est devenu l’un des meilleurs défenseurs et l’une des meilleures affaires de la LNH. Son différentiel de… attachez vos chapeaux, +162 depuis son arrivée au Colorado le place en tête de la ligue, facilement.
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L’acquisition de Bo Horvat risque aussi de mal vieillir dans un club moyen comme les Islanders. Il empochera 8,5 millions de dollars jusqu’en 2031. Il aura 35 ans. C’est beaucoup pour un gars qui n’a marqué plus de 60 points que deux fois en 11 saisons dans la LNH. Et le problème, c’est que les Islanders ont perdu un premier choix pour l’avoir. Il s’agit du Suédois Axel Sandin-Pellikka, qui est l’un des plus brillants espoirs défensifs de la LNH.
On peut aussi parler du contrat de 7 ans que Lamoriello a accordé à Pierre Engvall pour un montant de 21 millions de dollars. C’était après une saison de 21 points. Engvall est donc lié aux Islanders jusqu’en 2030. Le géant suédois a débuté l’année dans la Ligue américaine de hockey cette année, pour vous donner une idée de la façon dont se déroule cette signature.
J’adore Jean-Gabriel Pageau. Mais 30 points pour un joueur payé 5 millions de dollars pendant 6 ans, même s’il n’est pas là pour remplir les filets, ce n’est pas suffisant. D’autant plus qu’il a été échangé contre des choix de première et de deuxième ronde. L’un d’eux est devenu Ridly Greig, qui, à 22 ans, à Ottawa, s’affirmait déjà comme un agitateur capable d’apporter sa contribution.
Lamoriello doit partir
J’ai peur d’être accusé d’âgisme, mais j’aurais le même discours si Lamoriello avait 42 ans. On peut respecter tout le travail exceptionnel qu’il a accompli au cours de sa carrière, mais avec les Islanders, il n’a pas été bon. Il n’a vraiment pas été bon. L’équipe ne va nulle part à cause de lui.
Il est impossible dans un marché comme New York de se reconstruire comme le fait le Canadien. La concurrence est trop forte avec les autres divertissements new-yorkais. Mais il y aurait eu moyen de réfléchir un peu plus loin que la fin de l’année, chaque année.
À 82 ans, Lamoriello pourra-t-il enfin présenter un plan pour permettre aux Islanders d’être bons dans quelques années ? Certes, mais il doit commencer le plus tôt possible. Dans le cas contraire, il doit partir et Patrick Roy doit prendre le commandement pour sauver le naufrage.
Roy doit commencer à se demander ce qu’il fait à New York.
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