« Je me sens prêt à affronter ce moment charnière de ma carrière »

Si le Français a découvert Sclessin vendredi, l’inverse est également vrai. Formé en grande partie à Lille, ce Parisien d’origine a ensuite poursuivi sa formation en Italie avec le Chievo Vérone (2019/20) et le Torino (2020/21), sans y percer, avant de revenir en France, à Guingamp (2022/23) puis à Versailles, non sans avoir fait un petit détour par la Belgique, à Virton, alors pensionnaire de D1B. Un parcours loin des lumières pour un joueur qui reste méconnu aux yeux du grand public. “Je peux comprendre que les supporters se posent des questions sur moi puisque je viens de la D3 française. Mais plusieurs clubs ont déjà recruté des profils similaires au mien par le passé pour lesquels il a travaillé. Donc je comprends les questions mais la seule vérité est celle du terrain. Je me sens prêt à relever ce défi.

Lorsque le Standard est venu le chercher, Ibrahim Karamoko n’a pas hésité une seconde, séduit par les discours de la direction et du coach. “Je n’y ai pas réfléchi à deux fois lorsque le Standard est arrivé. D’autant que les discussions ont été claires, avec des projets de jeux qui m’intéressaient vraiment. Venir au Standard était une évidence.

Un défenseur avec un passé… d’attaquant

Bien qu’il ait été formé pour jouer au poste de défenseur central, Ibrahim Karamoko a déjà beaucoup bougé sur le terrain. Principalement placé au poste de milieu défensif, il a également évolué comme milieu offensif ou encore comme attaquant, notamment lors de son passage à Virton. “J’ai moi-même été surpris par ce choix du sélectionneur à l’époque. Quand je jouais en Italie, j’ai joué à plusieurs postes, un peu plus offensifs, et le coach de Virton a alors décidé de me faire jouer en attaquant. C’était difficile pour moi de m’orienter à ce poste mais avec le recul, je me dis que ça m’a permis de comprendre un peu mieux les autres postes sur le terrain et a fait de moi un joueur plus complet. Mais aujourd’hui, c’est en tant que milieu défensif que je me sens le plus à l’aise.

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Au Standard, Ivan Leko demande à ses joueurs de beaucoup défendre et d’augmenter le nombre de courses. « Quand l’entraîneur m’a parlé du système de jeu, cela m’a tout de suite plu car je suis quelqu’un qui ne se dérobe pas. En Italie, j’ai découvert la culture de la victoire et la grinta qui va avec. . C’est quelque chose qui fait désormais partie de moi.

C’est quelque chose qui lui a parfois été reproché par le passé, certains entraîneurs le poussant dans ses retranchements pour tirer le meilleur parti de son potentiel. “À l’époque, je n’avais pas réalisé que j’avais besoin d’être autant secoué. Mais aujourd’hui, je me rends compte que toutes ces discussions ont été utiles. On m’a souvent reproché mon attitude nonchalante et c’est quelque chose sur lequel j’ai beaucoup travaillé, pour changer certaines attitudes dans ma tête ou sur le terrain, et effacer cette étiquette qui me collait à la peau. Tout cela m’a permis de mûrir et de grandir.

A 23 ans, Ibrahim Karamoko est conscient qu’il se trouve peut-être à un tournant de sa carrière. “Les expériences passées m’ont fait grandir, je me sens prêt à affronter ce moment charnière de ma carrière.

Juste pour le faire décoller. “Comme tout joueur, j’ai un projet de carrière mais le plus important est de me concentrer sur le moment présent, de bien travailler chaque jour à l’entraînement et d’avoir une bonne hygiène de vie. Je me fixe toujours des objectifs, le premier à atteindre sera d’éloigner le Standard des playdowns le plus rapidement possible et ensuite de penser aux playoffs.