Vainqueur de la dernière descente de 2024 à Bormio, Alexis Monney aborde les épreuves du Lauberhorn avec un nouveau statut. Le skieur fribourgeois souhaite cependant rester humble et ne se laisse pas emporter. « Cela ne va pas changer parce que j’ai gagné la Coupe du monde », confie celui qui revient notamment sur son parcours et l’importance de sa famille. Rencontre.
Alexis Monney : « J’ai toujours envie de skier pour le plaisir »
Avant de dévaler les pistes de Wengen ce week-end, Alexis Monney s’est exprimé mercredi devant les médias, dont Bleu Sport.
16.01.2025
A 25 ans, Alexis Monney est sur le point de confirmer tous les espoirs placés en lui depuis des années. Il y a trois semaines, le Fribourgeois a remporté son premier succès en Coupe du monde lors de la descente de Bormio, suivi d’une troisième place en super-G le lendemain.
Grâce à ses exploits dans la station italienne, les attentes autour du skieur des Paccots sont désormais forcément plus grandes. « Ma carrière a un peu changé, mais en tant que personne, je l’espère. J’ai envie de continuer à tout faire comme j’ai fait jusqu’à présent, m’amuser sur les pistes et me faire plaisir”, a-t-il confié à la presse francophone mercredi, à l’aube pour dévaler les pistes. le Lauberhorn.
Détendu face à l’enthousiasme qui l’entoure, le Fribourgeois estime que son nouveau grade ne changera pas sa manière de fonctionner et de travailler. « Si, une fois à l’entraînement, cela ne correspond pas à mes idées ou à mes envies, je continuerai à en parler aux coachs. “Cela ne va pas changer parce que j’ai gagné la Coupe du monde.”
Pour atteindre les hauteurs du Cirque Blanc, la route fut longue pour Monney. Il a notamment dû accepter de prendre du recul ces dernières saisons afin de retrouver un ski optimal, tout en limitant son enthousiasme. « L’année dernière, j’ai pris beaucoup moins de risques que l’année précédente. J’ai quand même réussi à obtenir de bons résultats, même s’il y avait un peu moins de régularité. Je pense que cela m’a aidé », explique-t-il.
Avant de détailler : “L’objectif de la saison dernière, c’était de réussir à faire des top 30, top 25, top 20, top 15 solides sans prendre de risques inutiles et ensuite, réussir à m’imposer et bâtir là-dessus.”
“Sans ma famille, je n’aurais jamais pu le faire”
Au-delà de ce choix payant, le natif de Châtel-Saint-Denis peut toujours compter sur le soutien de sa famille. « Je pense que sans eux, je n’aurais jamais pu arriver ici et participer à la Coupe du monde comme je le rêvais quand j’étais petite. Les premières années NLZ (ndlr : au National Performance Center West), où les saisons sont assez chères, c’est eux qui payaient. Sans eux, je n’aurais jamais pu le faire. Je les en remercie. »
-Alexis bénéficie également des précieux conseils de son père, Louis Monney, ancien skieur et entraîneur de l’équipe suisse de ski alpin au début des années 2000. « Il m’a fait découvrir le ski, il m’a transmis un peu de ce virus du ski. J’adore skier et regarder les courses, à la télévision aussi. C’est grâce à lui », admet-il.
« Il m’a entraîné, il m’a appris à skier. Il me connaît, il sait comment je skie et sait quoi me dire si ça ne va pas. À un moment donné, c’était un peu plus compliqué pour moi d’accepter ce qu’il me disait. Je l’ai pris plus comme une critique que comme une aide. Quand j’ai compris qu’il voulait plutôt m’aider, c’était un peu plus facile », ajoute Alexis Monney reconnaissant.
“Mon objectif n’est pas d’obtenir des résultats”
Les yeux désormais tournés vers le super-G de vendredi et la descente de samedi, le champion du monde juniors 2020 de la discipline reine refuse de rêver de podium ou de victoire à Wengen. « Mon objectif n’est pas d’obtenir des résultats. Je veux faire du bon ski et m’amuser sur les pistes. Nous verrons ce qui se passera à la fin », dit modestement Monney.
Ce dernier est conscient que le Lauberhorn est « un trail qui demande beaucoup d’expérience ». « C’est assez compliqué de bien skier tout au long du parcours dans ses premières années. Après, tout peut arriver et il ne faut pas le laisser de côté», estime celui qui disputera la mythique épreuve de l’Oberland pour la quatrième fois de sa carrière.
Convenant qu’il y aura une “pression supplémentaire” devant le public suisse, Alexis Monney fantasme néanmoins de faire résonner la chanson suisse sur “ses” terres: “Jouer l’hymne national chez soi est toujours plus fort qu’à l’étranger.” Le rendez-vous est donc pris…
Loïc Meillard : “Tous les signaux sont au vert pour vendredi”
Après Adelboden la semaine dernière, le Cirque Blanc s’arrête cette semaine à Wengen. Les skieurs ont pu bénéficier de bonnes conditions d’entraînement. “Tous les signaux sont au vert pour vendredi”, a même déclaré Loïc Meillard devant les médias.
15.01.2025
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