Paul Aron craignait de ne pas avoir d’opportunité avec une équipe de Formule 1, bien qu’il ait mené le début de saison en F2 et qu’il ait le sentiment de faire du bon travail en tant que rookie. Il a finalement été recruté par Alpine F1 comme troisième pilote, poste qu’il partagerait avec Franco Colapinto et Ryo Hirakawa.
« Après Monaco, je menais le championnat en tant que rookie, avec de loin le plus grand nombre de podiums. Et je n’attirais pas beaucoup d’attention. Donc je me sentais un peu mis à l’écart. » Aron explique à The Race.
« Et puis il y avait des gars comme Bearman et Antonelli qui étaient assez loin derrière moi au championnat et qui attiraient évidemment toute l’attention. Mais en même temps, c’était compréhensible.
« Et cela ne m’a pas vraiment dérangé. Je ne dirais pas que j’ai été soulagé d’avoir cette opportunité chez Alpine. C’était plutôt un sentiment de bonheur. C’est pour cela que j’ai travaillé et c’est «c’est ce que je voulais».
Son recrutement par Oliver Oakes, directeur d’Alpine et fondateur d’Hitech, l’écurie dans laquelle il a couru en F3, ne relève pas du népotisme sportif, assure-t-il : « Je sais à quoi ça ressemble vu de l’extérieur. Et j’ai déjà été impliqué dans ce genre de discussions lorsque je courais en Formule Régionale.
En 2021, il était en effet sous les ordres de son frère Ralf, qui ne lui rendait pas la vie facile : « La vérité est que cela a été l’année la plus difficile de ma vie. C’était difficile de séparer le fait qu’il est mon chef d’équipe et aussi mon frère. Alpine est une grande organisation. Il y a beaucoup de gens puissants ici, je pense que c’est une décision commune.»
“Et si vous avez un pilote débutant qui a réalisé le plus de podiums, le plus de poles, qui est en moyenne le plus rapide en qualifications, qui mène le championnat pendant une grande partie de la saison, je pense qu’il est vrai que cette personne obtient l’attention de la Formule 1. »
« Le but est toujours d’avoir un lien avec la Formule 1. Et même si ce n’est pas un volant, c’est un pas dans la bonne direction. En ce sens, je suis très heureux et très reconnaissant. Évidemment, mon objectif est d’arriver en Formule 1 et on n’y arrive jamais seul. Vous avez besoin de bonnes personnes autour de vous, vous avez besoin d’une bonne équipe.
Oakes pense que la saison de F2 d’Aron a été la meilleure dans le domaine après celle de Gabriel Bortoleto : « Je pense que lui et Bortoleto étaient de première classe dans ce domaine. Je me sens un peu désolé pour lui à cause de certaines erreurs de sa part et de l’équipe.
“Mais il a été brillant et je pense qu’il a fait preuve d’une grande force mentale en étant laissé partir par Mercedes, en traversant tout cela cette année et en se battant pour le championnat tout au long de l’année. “C’est vraiment un talent spécial.”
Avec l’arrivée de trois troisièmes pilotes, dont Colapinto qui semble destiné à sacrifier Jack Doohan sur l’autel de la gestion à court terme, la situation de Victor Martins, ancien troisième pilote de l’équipe, s’est considérablement détériorée, et la réponse d’Oakes est pas rassurant.
« Victor est bon, je le connais depuis longtemps. Je ne veux pas trop commenter sa saison en F2 car avant d’être ici j’étais dans une autre équipe [Hitech]et ce n’est pas juste de juger ce qu’il vit. Mais Victor est un élément important de notre académie ici.
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