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La justice française donne une nouvelle chance au sanglier apprivoisé Rillette

Keystone-SDA

La justice administrative française a suspendu jeudi la décision d’un préfet interdisant à la propriétaire d’un sanglier, prénommée Rillette, de détenir l’animal qu’elle avait collecté dans la nature en 2023.

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16 janvier 2025 – 11h57

(Keystone-ATS) L’affaire a fait l’objet d’une forte attention populaire et médiatique puisque les autorités ont demandé à son propriétaire de le confier à une « structure adaptée », à défaut de quoi l’animal pourrait être euthanasié.

Diverses pétitions sur le site Change.org appelant à sauver Rillette totalisent quelque 300 000 signatures. Et en décembre, Brigitte Bardot soutenait publiquement la propriétaire de cette truie, Elodie Cappé.

Régularisation impossible

A la tête d’une écurie privée près de Chaource, en Champagne, Mme Cappé a recueilli et adopté cette verrat femelle réfugiée sur sa propriété. Rillette est désormais une adulte de 100 kg habituée aux humains.

Mais les tentatives de Mme Cappé pour régulariser la situation de la truie auprès des services préfectoraux en vue de la détention légale de l’animal ont toutes échoué jusqu’à présent. En juillet, le préfet de l’Aube avait indiqué à Elodie Cappé que pour éviter l’euthanasie de sa truie, elle devait la placer dans un centre spécialisé.

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Sa troisième demande de régularisation de la situation a été rejetée en novembre, qu’elle a contestée devant le tribunal administratif. La préfecture a fait valoir que seuls les animaux provenant d’un élevage d’origine connue peuvent prétendre à une autorisation de détention par un particulier.

Conditions remplies

Mais dans son ordonnance, le juge de Châlons a estimé que le régime applicable à la détention des animaux non domestiques n’exige « à aucun moment qu’ils naissent et soient élevés en captivité ».

Et même si la capture de sangliers vivants dans la nature est en principe interdite, le préfet a toujours la possibilité de l’autoriser, a relevé le juge. C’est pourquoi il a ordonné au préfet de l’Aube de réexaminer la demande de Mme Cappé dans un délai d’un mois.

“Nous sommes très heureux”, a réagi Mme Cappé auprès de l’AFP, espérant que la préfecture “(lui) accordera enfin le droit de garder Rillette”.

Pour son avocat Karl Burger, Mme Cappé remplit toutes les conditions sur les règles de détention des animaux d’espèces non domestiques : « Rillette est vaccinée et stérilisée. Elle vit dans un enclos sécurisé des tiers et des animaux sauvages.

La truie bénéficie dans son domaine d’un grand enclos conçu pour elle, avec des clôtures électriques, expliquait Mme Cappé en décembre, assurant qu’elle allait au-delà des normes requises pour accueillir un sanglier reproducteur.

 
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