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à Pessac, des « arbitrages nécessaires » dans un contexte de crise

« Faut-il privilégier les sports d’élite ou ceux qui comptent le plus de licenciés ? » demande Franck Raynal. « Ou les clubs qui font des efforts pour promouvoir la féminisation ? Ou ceux qui développent le handisport et les pratiques adaptées ? » Ces questions guideront la réflexion en vue de la conférence sportive que le maire de Pessac a annoncée lors de sa cérémonie de vœux, lundi 13 janvier. Et qu’il souhaite voir achevée à la fin du premier trimestre 2025. « Au plus tard au début du mois d’avril. »

Il en sera question ce mardi 21 janvier lors du prochain conseil municipal, au cours duquel le nouvel adjoint aux sports doit être élu pour remplacer Benoît Grange, démissionnaire en décembre. Son successeur devrait être Ludovic Bideau, et c’est lui qui sera chargé de présenter la feuille de route en vue d’une réflexion qui « mettra tout sur la table ».

Boxe, hand, gym

« Ludovic Bideau connaît très bien le sport, explique Franck Raynal. C’est un ancien footballeur semi-professionnel et très impliqué dans le golf et la boxe. » La boxe, en effet, est une discipline phare à Pessac avec l’Ussap, qui a entraîné Samuel Kistohurry, médaillé de bronze aux derniers championnats d’Europe amateurs. Ne mérite-t-elle pas un traitement spécial ?


Le boxeur de Pessac Samuel Kistohurry, médaillé de bronze aux derniers championnats d’Europe amateurs, doit-il bénéficier d’un soutien prioritaire ? Rien ne semble garanti.

Archives Thierry David/SO

Même question pour les handballeurs du SPUC, actuellement en D2, mais dont les subventions diminuent. « Les clubs se tournent vers la Ville dans un contexte où les aides de l’Etat, de la Région et surtout du Département sont réduites voire supprimées », répond le maire. Mais nous ne pourrons pas combler tout ce qui manque. La discipline qui compte le plus de licenciés à Pessac est la gymnastique. Faut-il le négliger pour répondre aux attentes du sport d’élite ? »


Franck Raynal lors de la cérémonie des vœux : « Nous ne pourrons pas compenser tout ce qui manquera. »

Ville de Pessac/FD

Bref, « il y aura des arbitrages nécessaires », prévient le maire. S’il garantit que les aides de la municipalité ne diminueront pas – « 4 millions d’euros pour l’ensemble du mouvement associatif hors CCAS » – et que les impôts n’augmenteront pas, il souhaite un débat « transparent » avec les clubs : « Qu’ils nous expliquent leur leurs ambitions et leurs priorités. Nous verrons ce que nous sommes capables de soutenir, ou non. »

Parrainage et mécénat

Ceci, dans un contexte où le nombre de licenciés a atteint le chiffre record de 17 000 – « un quart de la population » – depuis le Covid. Et ce, alors que les besoins en équipements évoluent constamment. « Un gymnase doit offrir des services qui n’étaient pas requis il y a vingt ans. La demande de couverts de tennis a augmenté. Pour les disciplines émergentes comme le padel, c’est peut-être au secteur privé de répondre à la demande. Les sports qui ont le plus de chances d’obtenir des financements par le biais du parrainage et du mécénat ont peut-être moins besoin de l’aide de la municipalité. »

Quant à la question de savoir si Franck Raynal, en poste depuis 2014, ne se préoccupe pas de ces questions un peu tard, et s’il ne s’en préoccupe pas seulement dans la perspective des prochaines élections municipales de mars 2026, « je ne sais pas quoi. pour répondre à une situation d’urgence, a-t-il déclaré. Je veux juste donner de la visibilité aux clubs, alors que pour l’instant, aucune perspective claire n’est apportée par l’Etat. »

 
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