De Didier Cuche à Camille Rast en passant par Malorie Blanc, les « cobayes » à succès du préparateur physique Florian Lorimier

Publié le 14 janvier 2025 à 09h49. / Modifié le 14 janvier 2025 à 11h59.

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Les faits remontent à près de trois décennies mais ils restent gravés dans l’esprit et le corps de Florian Lorimier. Lumière blanche. La vie passe devant toi. «Je me voyais mourir», murmure-t-il au téléphone. Il avait 18 ans, son permis de conduire n’existait pas depuis longtemps et son envie de vitesse s’est brisée contre une falaise. «J’étais complètement responsable», ajoute-t-il en sentant ses cheveux se dresser. Il aurait évidemment mieux valu éviter cet accident. Et en même temps, le Neuchâtelois de 55 ans peut légitimement se demander qui il serait devenu alors. Sans doute pas, en tout cas, le préparateur physique qu’il est, dont la spécialité officieuse consiste à remettre les skieurs cabossés sur les rails du succès.

En ce début de saison de Coupe du monde, deux Valaisannes font sensation : Camille Rast (25 ans), trois podiums dont une victoire dans les disciplines techniques, et Malorie Blanc (21 ans), étonnante deuxième dans la descente de Sankt Anton samedi malgré un dossard très élevé, 46. Points communs : leur talent, bien sûr, mais aussi la blessure au genou qui a retardé leur apparition au plus haut niveau, et enfin l’homme qui les a « réparés » sur la rive nord du Lac. Neuchâtel. Ils transpirent sur le tartan et les marches du stade d’athlétisme du Colombier. Ils s’entraînent dans la salle de sport cachée à l’étage d’un restaurant à Auvernier. Puis ils repartent plus forts qu’ils ne sont arrivés.

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