Heureusement, il existe des projets de loi pour sauver l’honneur de Buffalo. Les Sabres se sont réveillés lundi matin avec un triste exploit : ils sont la seule équipe de la Conférence Est à être exclue du mélange.
Il y a les six meilleurs clubs, Toronto, Floride, Tampa, Washington, New Jersey et Caroline. Après eux, six points séparent neuf équipes, dont le Canadien : Boston, première des deux équipes repêchées, et Philadelphie, avant-dernière, avec deux matchs en main pour les Flyers.
Le classement imaginé par le clan Bettman est génial. En permettant au club perdant en prolongation de récolter un point et en n’accordant pas plus de deux points au vainqueur en prolongation ou en tirs de barrage, et avec le plafond salarial en plus, on permet à un maximum de clubs d’espérer une place en série.
Nous n’en aurons jamais eu une plus belle expression que cette saison. Les neuf clubs du « mix », ou plutôt en course pour une place en séries éliminatoires, enregistrent tous plus de défaites que de victoires.
C’est moins évident en Occident. Anaheim, Seattle, Nashville, San Jose et Chicago pensent davantage à la loterie qu’à leur qualification. Adversaire du Canadien mardi soir, le club de Utah, après un bon début de saison, est en pleine déroute et se retrouve désormais à cinq points des Canucks et de la dernière place donnant accès aux séries éliminatoires.
La course à l’Est (points)
- Boston 47 points (37 matchs restants)
- Columbus 46 points (39 matchs restants)
- Ottawa 45 points (40 matchs à jouer)
- Détroit 44 points (40 matchs à jouer)
- Montréal 44 points (40 matchs à jouer)
- Pittsburgh 44 points (37 matchs restants)
- NY Rangers 42 points (40 matchs à jouer)
- Islanders de New York 41 points (40 matchs à jouer)
- Philadelphie 41 points (39 matchs restants)
La course à l’Est (%)
- Ottawa (.536)
- Colomb (,535)
- Montréal (,524)
- Détroit (.524)
- Boston (,522)
- Rangers de New York (500)
- Pittsburgh (.489)
- Insulaires de New York (488)
- Philadelphie (.477)
Dans ce groupe hétéroclite on retrouve deux clubs en déclin, deux équipes décevantes et cinq en reconstruction.
Des équipes en déclin
Pingouins de Pittsburgh
Avec un noyau de quatre joueurs – Crosby, Malkin, Letang et Karlsson – dont l’âge moyen s’élève à 36,5 ans, les Penguins ont raté les séries éliminatoires les deux saisons précédentes et n’ont pas dépassé le premier tour des séries depuis. 2018. Mais nous nous accrochons à l’espoir utopique de recréer la gloire passée. Sidney Crosby est toujours productif, avec 48 points en 45 matchs, Rickard Rakell renaît, avec 22 buts, mais Evgeni Malkin, après un nouveau départ époustouflant, a terriblement ralenti, tout comme Kristopher Letang. Avec trois matchs de moins à jouer que Montréal, Détroit et Ottawa, tous devant au classement, Pittsburgh devra allumer les lanternes…
Insulaires de New York
Le directeur général des Islanders octogénaires, Lou Lamoriello, a bâti son équipe pour un succès à court terme et n’a jamais hésité à échanger des espoirs et des choix au repêchage en faveur de joueurs plus expérimentés. La recette a fonctionné en 2020 et 2021, avec deux as. Mais les Islanders n’ont jamais eu un grand club. Ils ont participé aux séries éliminatoires les deux années précédentes, sans atteindre la barre des 95 points. Leurs quatre premiers compteurs ont tous 30 ans et plus. Ce club vieillissant tourne en rond et Patrick Roy fait ce qu’il peut avec les outils à sa disposition. La chute pourrait être longue et brutale.
Les déceptions
Rangers de New York
Après des saisons de 114, 107 et 110 points, un noyau encore dans la fleur de l’âge et un gardien, Igor Shesterkin, parmi l’élite de la LNH, les Rangers étaient encore des prétendants à la Coupe Stanley cette saison, surtout après avoir atteint le carré d’as l’an dernier. La menace d’échanger deux vétérans et piliers dans le vestiaire, Jacob Trouba et Chris Kreider, il y a plusieurs semaines, annonçait un malaise interne. Tous les joueurs, à l’exception peut-être du jeune Will Cuylle, sont sous-performants. Trouba a été échangé aux Ducks d’Anaheim, Kaapo Kakko à Seattle, où il a déjà récolté 8 points en 11 matchs. D’autres départs sont attendus. New York vient néanmoins de remporter deux matchs de suite.
Bruins de Boston
Cependant, nous avions ajouté des pièces importantes sur le marché des agents libres avec le centre Elias Lindholm et le défenseur Nikita Zadorov. La plupart des joueurs importants – David Pastrnak, Charlie McAvoy, Hampus Lindholm, Pavel Zacha, Brandon Carlo et Jeremy Swayman – avaient moins de 30 ans, ou à peine. Peut-être que la perte de l’autre gardien de but, Linus Ullmark, et l’impact des difficiles négociations contractuelles avec Swayman ont été sous-estimés. L’entraîneur Jim Montgomery a été la première victime de la débâcle de Boston. Brad Marchand a démenti avec véhémence ces derniers jours les rumeurs de désaccord avec Pastrnak, son meilleur ami, insiste-t-il. Malgré trois victoires lors de leurs dix derniers matchs, les Bruins ne sont pas morts pour autant.
Les reconstructeurs
Canadiens de Montréal
Le CH est sans doute le club dont la reconstruction est la plus récente avec celle des Flyers de Philadelphie. Celles de Détroit, d’Ottawa et de Columbus remontent à quelques années plus tôt. Ainsi, avec une poussée irrésistible depuis le 17 décembre, une fiche de 9-2-1, la meilleure de la LNH, Montréal est de retour dans la course aux séries sans compter sur ses meilleurs atouts pour l’avenir, Ivan Demidov, David Reinbacher, Michael Hage et Jacob Fowler. Ses quatre premiers marqueurs, Nick Suzuki, Cole Caufield, Lane Hutson et Juraj Slafkovsky, ont tous 25 ans et moins – Hutson et Slafkovsky n’ont que 20 ans. Le CH a encore deux choix de première ronde, deux choix de deuxième ronde et trois choix de troisième ronde. en 2025. Très encourageant.
Vestes bleues de Columbus
Columbus a fait peau neuve cette saison, remplaçant le directeur général Jarmo Kekalainen par Don Waddell. Il a nommé un nouvel entraîneur pour succéder à Pascal Vincent, Dean Evason. La mort tragique de la star Johnny Gaudreau a ébranlé l’organisation. Et cela sert certainement de motivation au groupe, dédié à honorer la mémoire du coéquipier. Sean Monahan, arrivé à Columbus comme agent libre sans compensation pour rejoindre son ancien compère des Flames, connaît sa meilleure première moitié de saison depuis 2018 à 30 ans avec 41 points en autant de matchs, au centre de deux jeunes Russes. sensations, Kirill Marchenko et Dmitry Voronkov. Le défenseur Zach Werenski connaît ses meilleurs moments en carrière. Columbus compte également plusieurs très jeunes joueurs dans son effectif : Kent Johnson, Cole Sillinger, Adam Fantilli et Denton Mateychuk.
Sénateurs d’Ottawa
Enfin un peu d’espoir à Ottawa, après sept exclusions consécutives des séries éliminatoires. L’arrivée du gardien Linus Ullmark a apporté beaucoup de stabilité, même si Ottawa a réussi à remporter ses deux derniers matchs sans lui. Le jeune noyau composé de Tim Stützle, Brady Tkachuk, Drake Batherson, Josh Norris et Jake Sanderson est intéressant. Il n’est cependant pas assez puissant pour aspirer à la Coupe Stanley, et comme on a gâché plusieurs choix de haut niveau au repêchage au cours des dernières années, le plafond des Sénateurs est probablement plus bas que celui du Canadien ou des Blue Jackets.
Red Wings de Détroit
Le congédiement de l’entraîneur-chef Derek Lalonde et l’arrivée de Todd McLellan ont dynamisé ce club. Les Red Wings ont remporté sept matchs consécutifs pour se remettre dans la course. Mais hormis Lucas Raymond et Moritz Seider, et dans une certaine mesure Simon Edvinsson, ce club est animé essentiellement par des vétérans, Dylan Larkin, Alex DeBrincat, Patrick Kane, JT Compher, Andrew Copp, Ben Chiarot, Jeff Petry et Cam Talbot. Il faudra éventuellement voir si les autres espoirs, Nate Danielson, Marco Kasper, Axel Sandin-Pellika, Sebastian Cossa et Michael Brandsegg-Nygard, seront suffisamment talentueux pour faire de Detroit un club de haut niveau une fois les plus âgés partis.
Flyers de Philadelphie
Après avoir flirté avec une place en séries éliminatoires l’an dernier, les Flyers sont plus éloignés cet hiver. Ils restent compétitifs grâce à un entraîneur à la poigne de fer, John Tortorella. Sur quels piliers repose l’avenir des Flyers ? Matvei Michkov, certes, étonnant en ce début de saison avec 27 points en autant de matchs, mais seulement 3 sur ses 14 derniers (et un bilan de -17 sur cette période). Il y a aussi le défenseur Jamie Drysdale, 22 ans, obtenu pour Cutter Gauthier, et toujours en quête de ses repères à Philadelphie, Cam York, 24 ans, un autre défenseur, un peu moins transcendant que la saison précédente, Tyson Foerster, un 22- ailier de puissance d’un an en route vers une autre saison de vingt buts. Également, deux membres de l’équipe canadienne junior au plus récent Championnat mondial junior, Jett Luchanko et Oliver Bonk, deux bons jeunes joueurs, mais non considérés comme un niveau élite. Un coup de circuit lors du prochain repêchage (pour l’instant, Philadelphie serait sixième) ne ferait pas de mal.
Le numéro du jour : 9
Les Sharks de San Jose ont récemment accéléré le processus de rajeunissement et comptent désormais neuf joueurs de première année dans la Ligue nationale : Macklin Celebrini, Will Smith, Nikolai Kovalenko, Yaroslav Askarov, Shakir Mukhamadullin, Ethan Cardwell, Danil Gushchin, Collin Graf et Jack Thompson. Cela représente presque la moitié de l’équipe !
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