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a pancake with a bitter taste in Tarn-et-Garonne

l’essentiel
Le gâteau confectionné par les apprentis de l’École des métiers, offert au préfet et aux élus du département ce lundi 13 janvier 2025, a été l’occasion pour Christophe Passedat, président du syndicat de la boulangerie, de pousser un coup de gueule contre le public. autorités. Sous la forme d’un appel à l’aide.

“Une crêpe de 90 centimètres de diamètre qui doit peser son poids en beurre.” Déposé sur une grande table dans le hall d’entrée du Château Montauriol, le gâteau réalisé au CFA de Montauban par des apprentis de l’École des métiers a attiré tous les regards ce lundi 13 janvier à l’Hôtel du Département. Mais ce traditionnel rendez-vous de début d’année a cette fois pris une tout autre tournure. Christophe Passédat, le président du syndicat départemental de la boulangerie, a souhaité en faire une tribune pour faire passer des messages… et peu de monde a été épargné.

« Nous ne venons pas apporter le gâteau de joie cette année. Ce sont les événements nationaux, régionaux et départementaux qui nous restent coincés en gorge”, explique le patron de “Chez Lucien”. Le Tarn-et-Garonnais était en déplacement à Paris la semaine dernière. « Nous parlons de simplification des normes, mais entre les paroles et les actes, il y a un grand écart. Lors de cette réunion à la confédération nationale de la boulangerie, nous avons été informés des nouvelles normes qui entreraient en vigueur en 2026, la fiscalité du sucre et celle des biocides. La taxe d’apprentissage va également connaître une forte augmentation.»

Il y a un mot que j’aurais aimé entendre dans la bouche de tous les députés de , c’est le mot compromis. Nous faisons des compromis chaque jour dans nos métiers.

Se tournant vers la députée Brigitte Barèges, Christophe Passedat évoque « une fin d’année très mouvementée à l’Assemblée nationale, ridicule à voir et très dommageable. Il y a un mot que j’aurais aimé entendre dans toutes les bouches des députés de France, c’est le mot compromis, nous le faisons tous les jours dans nos entreprises. Je regrette que les 577 députés n’aient pas réussi à la mettre en pratique.» S’adressant aux parlementaires, il « les invite simplement à nous consulter de temps en temps. A l’U2P, nous avons 602 adhérents, des entreprises locales qu’il serait bon d’écouter.

Christophe Passedat avait de nombreux messages à faire passer.
DDM – PIERRE-JEAN PYRDA

Décidément en pleine forme, Christophe Passedat demande également au sénateur Pierre-Antoine Levi d’adresser un message au président du Sénat : “On nous demande de faire des économies, il existe sans doute des modèles de fauteuils tout aussi confortables et qui ne coûtent pas cher”. pas 34 000 euros HT ». Les impôts sont en cause lorsque le président du syndicat de la boulangerie évoque l’explosion de la taxe foncière des sociétés (CFE) votée par la communauté de communes Grand Sud Tarn-et-Garonne. Et de citer l’exemple de son collègue d’Aucamville, Alexandre Haffner, qui devrait vendre 12 200 baguettes par an (« impensable ») pour absorber le coût de cette taxe qui a quadruplé dans son cas.

Seul élu qui trouve grâce aux yeux du patron du boulanger, Michel Weill, « parce qu’il a pris des décisions pas faciles, en réduisant les dépenses publiques, mais quand on a moins d’argent, il faut se contenter ».

« En effet, les temps sont durs. Les choses ne sont pas simples au conseil départemental », répond le président du CD 82. « Notre communauté ne peut plus percevoir d’impôts. Nous vivons avec l’argent que l’État est prêt à nous donner. Ce matin nous avons eu rendez-vous et encore 2 millions à trouver.

« Il est temps de se réveiller », conclut Christophe Passedat. « Nous avons encore perdu dix boulangeries cette année. C’était le même numéro en 2023. Je ne voudrais pas que ces vœux se transforment en funérailles permanentes.»

Le dernier mot reviendra au préfet. Vincent Roberti souligne « le rôle essentiel des boulangers dans notre quotidien et une culture du goût défendue en Tarn-et-Garonne par plus de 200 établissements. L’État est pleinement conscient des difficultés que vous traversez ». Il énumère le fonds d’accessibilité « que les artisans n’utilisent pas suffisamment pour mettre leur métier aux normes », les mesures fiscales. Concernant la CFE, « le rôle de l’Etat départemental a aussi ses limites d’intervention, mais il existe une commission des services financiers qui peut aider les entreprises à passer cette étape difficile ».

 
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