News Day FR

une stratégie qui permettra à Kent Hughes d’attirer davantage de grands noms à Montréal ?

Les Ducks d’Anaheim viennent-ils de montrer aux équipes canadiennes comment convaincre de grands noms de signer avec eux malgré des taux d’imposition élevés ?

L’équipe californienne a signé l’un des contrats les plus spéciaux de l’histoire avec l’attaquant Frank Vatrano. La prolongation du contrat est de trois ans pour un salaire de 18 millions de dollars avec les Ducks, mais la moitié, soit 9 millions de dollars, lui sera versée en paiements différés sur une période de 10 ans à compter de 2035.

Cette stratégie, d’une part, permet aux Ducks de libérer de l’espace sous le plafond salarial, puisque Vatrano ne comptera que pour 4,57 millions de dollars par saison. Pour Vatrano, en revanche, il s’agit d’une manière de contourner les lois fiscales californiennes, car il résidera en dehors de cet État lorsqu’il recevra les 9 millions de dollars restants de son accord (900 000 dollars par an pendant 10 ans).

Le directeur général des Ducks, Pat Verbeek, a déclaré avoir fondé sa décision sur le contrat signé par la superstar japonaise du baseball Shohei Ohtani avec les Dodgers de Los Angeles la saison dernière. Ce dernier a accepté de reporter 680 millions de dollars sur les 700 millions de dollars prévus dans son accord à la fin du contrat de 10 ans.

Une nouvelle pratique ?

Même s’il s’agit d’une façon relativement nouvelle de faire les choses dans la LNH, les Ducks n’ont pas trouvé le moyen de contourner la convention collective.

Les « rémunérations différées » sont incluses dans cette dernière depuis 2005.

Cependant, cette pratique commence tout juste à être utilisée. Le défenseur Jake McCabe, des Maple Leafs, ainsi que les deux porte-couleurs des Hurricanes de la Caroline Seth Jarvis et Jaccob Slavin ont également accepté d’être payés en différé lors de leur plus récente prolongation de contrat.

Bref, on revient à la question initiale : les Ducks, notamment, viennent-ils de dévoiler une stratégie qui pourrait permettre aux marchés canadiens d’attirer les agents libres en contournant les lois fiscales du pays ?

Ce n’est pas si simple et ce n’est pas pour rien que très peu de joueurs ont accepté de bénéficier de paiements différés, nous ont révélé trois agents de joueurs de la LNH.

Lors de son bilan de mi-saison la semaine dernière, le directeur général du Canadien et ancien agent, Kent Hughes a assuré qu’il «envisagerait» des paiements reportés, rappelant que les lois canadiennes sont différentes de celles des États-Unis. -Uni. Un élément majeur qui distingue la situation au Canada de celle en Californie.

Peu d’avantages

Alors non, nous n’avons pas seulement découvert le secret de Caramilk pour aider les équipes canadiennes à attirer de grands noms sur leurs marchés, malgré les taux d’imposition élevés – et tous les autres facteurs qui nuisent au Canada.

Les trois agents avec lesquels nous avons discuté, et qui ont préféré garder l’anonymat, car il est difficile de commenter une situation impliquant une autre agence, n’étaient pas très enthousiastes à l’égard de cette façon de faire.

« Il n’y a pas beaucoup d’agents qui accepteront de faire ça », constate l’un d’eux. Il y a trop de risques fiscaux. Vatrano recevra son argent dans 10 ans, ce qui laisse beaucoup de temps au fisc pour s’adapter et changer ses lois.»

Un autre agent ajoute et confirme : les risques sont trop élevés pour le gain potentiel.

« Et si les Ducks faisaient faillite ? Et s’il y avait un autre conflit de travail ? L’Association des joueurs de la LNH vous défendra-t-elle aussi fermement que lorsque vous étiez joueur ? Ce sont des scénarios extrêmes, mais c’est notre travail, en tant qu’agents, de tout évaluer pour ne pas être celui qui se fait avoir.»

L’argent qui ne grossit pas

Ce dernier assure que les agents sont tous conscients de cette option, mais la majorité n’a jamais voulu y recourir en raison du peu d’avantages pour les joueurs. Un argument soulevé par tous nos intervenants est notamment la valeur de l’argent dans le temps (valeur temporelle de l’argent).

« Si vous faites de bons investissements diversifiés, vous pouvez faire fructifier votre argent jusqu’à 10 ou 15 % par an. Nous avons déjà reçu des offres d’équipes pour le faire, mais pour que nous acceptions, elles doivent payer plus que ce que vaut le joueur pour que cela en vaille la peine, et cela n’a jamais été le cas.

Un troisième intervenant tempère le propos. Il convient que cela ne profite guère aux joueurs la plupart du temps.

Mais cela peut l’être pour certains.

« Il y a des joueurs qui sont très responsables avec leur argent, mais d’autres qui le dépensent au fur et à mesure. J’ai des clients comme ça, qui ont deux ou trois maisons et qui vivent comme s’ils allaient avoir ce salaire toute leur vie. C’était peut-être le cas de Vatrano, et il s’est dit : ‘Je ne vais pas m’inquiéter, je vais être payé jusqu’en 2045.’

D’ailleurs, certains informateurs bien connectés ont révélé à la suite du contrat de Vatrano que la LNH tenterait d’éradiquer cette façon de faire lors des prochaines négociations de la convention collective, celle-ci expirant en septembre 2026.

Exemples récents de contrats à paiement différé

Seth Jarvis

Les Hurricanes ont fait preuve de créativité avec le contrat de Jarvis, d’une valeur totale de 63,2 millions de dollars sur huit ans. Jarvis a accepté de recevoir près de 15 millions de dollars en prime à la signature à la fin de l’accord, permettant aux Hurricanes de réduire l’impact de son contrat sur la masse salariale de 7,9 millions de dollars à un tout petit peu. plus de 7,4 millions de dollars.

Jacob Slavin

Après Jarvis, les Hurricanes ont utilisé la même stratégie pour se réconcilier avec leur défenseur de longue date. Slavin recevra 4,55 millions de dollars en prime à la signature à la fin de son contrat. L’impact sur la masse salariale est cependant minime (de 6,461 millions de dollars à 6,396 millions de dollars).

Jake McCabe


PhotoAFP

Tout comme Slavin, McCabe a accepté de recevoir 5,5 millions de dollars de prime à la signature à la fin de son contrat, augmentant ainsi sa masse salariale de 4,7 millions de dollars à 4,51 millions de dollars.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :