Petter Solberg traverse-t-il une crise de la quarantaine ? A 50 ans, le Norvégien souhaite ouvrir un nouveau chapitre à sa carrière en sport automobile. Champion du monde des rallyes en 2003 avec Subaru, puis du World Rallycross en 2014 et en 2015 dans sa propre équipe, « Hollywood » Solberg suit le Dakar 2025 de l’intérieur pendant trois jours, grâce à son sponsor personnel, Monster Energy.
Ce samedi 11 janvier, Petter Solberg s’est longuement entretenu avec Nasser Al-Attiyah et les ingénieurs anglais du team Dacia au bivouac d’Al Duwadimi. Et pour cause : ce sont les mêmes ingénieurs avec lesquels Solberg a travaillé dans les années 2000 chez Subaru en WRC.
« J’aurais aimé discuter avec Sébastien (Loeb) et Carlos (Sainz)mais ils sont repartis »dit Solberg avec un sourire narquois. Ses deux anciens rivaux du WRC ont plié bagage depuis plusieurs jours déjà suite à des accidents.
« J’essaie de rassembler le plus d’informations possible sur le Dakar, et de tout apprendre de cette course »continue-t-il, plus sérieusement. Avec l’envie de remettre le casque ! « Ce serait un grand défi de participer au Dakar. Nous verrons. »
Petter Solberg a déjà réfléchi, même s’il faudra attendre quelques mois avant de savoir pour quelle équipe il roulera. S’il connaît bien Prodrive (Dacia). M-Sport (Ford) n’est pas non plus un inconnu, car il évoluait dans l’écurie de Malcolm Wilson au tournant des années 2000.
Mais pourquoi Petter Solberg ne s’intéresse-t-il au rallye-raid que maintenant ? « Olivier (Solberg, son fils de 23 ans. NDLR) signé un contrat avec Toyota (pour WRC2 en 2025. NDLR)Je sais que sa carrière en rallye est sous contrôle, il explique. À mon âge, je peux me recentrer davantage sur moi-même et mes envies. »
L’homme aux 13 succès en WRC en est convaincu. Il ne fera pas appel à d’anciens copilotes pour ce nouveau chapitre de sa carrière, mais fera appel à de grands noms du secteur, histoire d’accélérer sa phase d’apprentissage. « Je découvre seulement aujourd’hui que le copilote est appelé « navigateur » en rallye raid. Il joue un rôle crucial dans ce sport, peut-être plus important que le pilote ! Si je m’y plonge, il est préférable de le faire avec un navigateur expérimenté qui pourra m’aider. Et il ne s’agira pas de viser la victoire du premier coup, il faut beaucoup de bouteille dans cette discipline pour pouvoir y prétendre. »
Devant des concurrents qui disputent toute une manche WRC en une journée de spéciale (voire deux comme ce samedi), Petter Solberg est presque nostalgique. « Les épreuves du WRC devraient être plus longues, comme c’était le cas il y a un quart de siècle ! Ou au moins quelques manches. Le Dakar me semble promouvoir l’idée d’aventure, et c’est à cela que ressemblait encore le WRC à mes débuts. Je vois les sourires des gens dans le bivouac, j’aime voir ça ! »
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