Basé à Agon-Coutainville (Manche), Roger Lebranchu faisait partie de l’équipe de France d’aviron aux JO de Londres en 1948. À 102 ans, il était le doyen du relais de la flamme olympique de 2024, qu’il a emmené au Mont-Saint-Michel.
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L’ancien membre de l’équipe de France d’aviron Roger Lebranchu, qui fut résistant et doyen des porteurs de la flamme olympique, est décédé à l’âge de 102 ans, a annoncé ce vendredi 10 janvier la Fédération française d’aviron.
>> Flamme olympique. INHABITUEL. A 102 ans, Roger Lebranchu s’entraîne pour son relais : « le sport m’a sauvé »
Survivant du camp de concentration nazi de Buchenwald pendant la Seconde Guerre mondiale, Roger Lebranchu, qui vivait à Agon-Coutainville, a participé aux Jeux olympiques par équipe de Londres en 1948, terminant à la quatrième place du huit avec barreur.
En mai dernier, il a participé au relais de la flamme olympique, allumant la vasque lors du passage de la flamme au Mont-Saint-Michel.
Quelques semaines avant ce relais historique, Roger Lebranchu animait chez lui France 3 Normandie et racontait notamment sa participation aux premiers JO organisés après la Seconde Guerre mondiale. “Nous avons défilé au stade de Wembley devant le roi George VI. Il y avait aussi Elizabeth“, s’est souvenu l’ancien athlète de haut niveau. Malheureusement, l’aventure olympique va vite se terminer. “La première course que nous faisons, nous rencontrons les Américains. Et ce sont eux qui ont gagné les jeux. Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer tout de suite les plus forts.»
Roger Lebranchu a également raconté, sous l’oeil de nos caméras, sa fuite, avec le soutien de la Résistance, pour échapper au STO (travail obligatoire) pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi son arrestation et son transfert à Buchenwald, où il restera deux ans.
« Le sport m’a sauvé», estimait alors Roger Lebranchu. “Il y avait beaucoup d’étudiants au camp. Pour eux, c’était difficile, à commencer par le manque de nourriture. J’ai réussi ça. J’ai toujours fait du sport donc j’ai toujours été un combattant. Je dois ma survie à la volonté. Je me suis dit que j’y arriverais. Dans le sport, on souffre. Nous nous dépassons.“
La cérémonie aura lieu le mercredi 15 janvier à 10h30 à l’église Saint-Évroult d’Agon-Coutainville.
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