Classé 11ème hier, après de gros problèmes techniques vendredi soir, le skipper Yannick Bestaven, vainqueur de l’édition 2020/2021 du Vendée Globe, est contraint d’abandonner la course, faute de moyens pour réparer lui-même son bateau.
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Yannick Bestaven, vous avez eu un problème de voile il y a quelques jours, aujourd’hui votre système de pilotage est-il touché ? Que s’est-il passé exactement ?
Il ne s’agit pas seulement du système de bar. Le gros problème c’est que le bateau se délamine sur la partie arrière tribord, sur 10 mètres carrés, j’ai les peaux de carbone qui ont disparu, qui se délaminent. Alors au début, je pensais que c’était juste un petit morceau et que je pouvais refaire une strate en mer après le Cap Horn, mais maintenant la pièce est trop grosse. Le le deuxième gros dommage est la barre. J’ai depuis longtemps des problèmes de safran, depuis les Açores plus précisément, qui sont devenus plus graves et du coup le dégagement a créé des forces parasites et cela a cassé le faux safran central.
Nous imaginons et entendons votre déception… Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Déçu bien sûr, un peu désillusionné car je pensais avoir fait l’essentiel du cours, du programme, et puis plutôt dans le groupe de tête. J’étais plutôt content de ma position et des opportunités qui s’ouvriraient également sur la remontée de l’Atlantique. Donc visiblement déçu. Déçu pour moi, mais surtout déçu pour tous ceux qui suivent, qui ont mis du cœur dans le projet, pour mon équipe, pour mes sponsors, mes proches… Toutes les personnes qui suivent le projet de près. J.Je suis presque plus déçu pour eux que pour moi car je sais que la course au large est un sport mécanique. ÔPeu importe les efforts déployés, ce sont l’équipement et la mer qui décident de réussir ou non. C’est le destin, il faut l’accepter.
Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Réparer et essayer de terminer le cours seul ?
Déjà, j’arriverai à mon port d’Ushuaïa où mon équipe technique me rejoindra pour faire un diagnostic, voir ce qui est réparable ou non. J.Je vais découvrir la Patagonie, on essaie de trouver des côtés positifs à ce nouveau timing, à ce nouveau moment. Moi, Dans ma tête, l’idée serait qu’on puisse le réparer assez rapidement en quatre jours, cinq jours ou peut-être sept jours au maximum, pour que je puisse partir tranquille. Ce Ce serait bien d’arriver aux Sables d’Olonne et de boucler la boucle malgré toutes ces péripéties.
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