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pas facile à gérer à Monte-Carlo »

A La Turbie, Petris partage le vestiaire avec un certain Kylian Mbappé. « On se connaissait déjà en région parisienne où je l’ai affronté lorsqu’il était à Bondy. Bien sûr, il était clair qu’il était en avance sur nous et qu’il allait s’épanouir très vite. » Leur entraîneur des jeunes, un certain Bruno Irlès, qui n’a disputé que 5 matches avec le RWDM la saison dernière, côtoie néanmoins le futur champion du monde. « Kylian savait qu’il avait des qualités. Parfois, il était un peu grincheux. Bruno était très dur. Avec son personnage, il n’a pas dit oui à tout. Cela dérangeait Kylian et sa famille. Mais c’était un excellent entraîneur même si cela ne s’est pas bien terminé pour moi non plus.il sourit.

Mis à l’écart, le joueur Carolo a trouvé l’exil en rentrant chez lui au Paris FC. « Là non plus, ça ne s’est pas bien passé. J’étais jeune et un peu fou. Je n’étais pas au courant de certaines choses. » Le Parisien est contraint de voyager à nouveau en prenant le pari de rejoindre Gozzano, club de Serie D, en 2017, sans parler un mot d’italien. Il sera un gagnant. “C’était compliqué car j’étais le seul français mais je suis une personne solitaire, ça ne me dérangeait pas. Ensuite, j’ai appris la langue, je n’avais pas le choix.

Pour preuve qu’il s’adapte parfaitement aussi bien en dehors que sur le terrain au point que Crotone, alors en Serie B, l’engage après avoir assuré la montée en troisième division avec Gozzano. La Calabre signifie malheureusement un autre revers. « J’ai perdu trois ans. J’ai été prêté en Serie C à Bisceglie et Pro Vercelli. Je n’en pouvais plus psychologiquement. J’ai fini par résilier mon contrat pour partir en Bulgarie.

Victime de racisme chaque semaine en Bulgarie

Certains auraient pu penser qu’il s’y était perdu pour de bon. Au contraire, c’est le lieu où il va renaître. Malgré le racisme abject dont il est victime. « C’est à chaque match dès qu’il voit un noir. Les pays de l’Est sont un monde à part. J’avais déjà subi ça en Serie D. Au début, c’est compliqué à gérer émotionnellement. Ensuite, cela ne m’importait plus.

En seulement 10 petits matches disputés avec Tsarsko Selo, de février à mai 2022, malgré la descente en deuxième division, il a tapé dans l’oeil des dirigeants du Levski Sofia. Dans la capitale, le numéro 98 du Sporting connaît les joies de la Conference League. Une première transformation dans sa nouvelle vie de footballeur désormais définitivement validée par son transfert à Charleroi et ses performances en Belgique. « Ici, j’ai appris à mieux manger. En Italie, nous mangions au club le midi mais le soir, c’était chacun son problème.

Et ses efforts le montrent. Il a rapidement impressionné, comme peuvent en témoigner les Anversois et le joueur d’Anderlecht Samuel Edozie, dont il garde de bons souvenirs. « C’est l’un des meilleurs duels de ma carrière. C’était comme une bataille mais il fallait garder le respect. Ce jour-là, quand il est sorti, je lui ai fait un high-five parce qu’il était fort. J’ai vu dans ses yeux qu’il pensait la même chose de moi.

Il ne lui reste plus qu’à transformer cette reconnaissance et ses incessantes rafles en passes décisives. « Les statistiques sont importantes et je n’en ai pas beaucoup. C’est une grande frustration. Pour moi, si je suis recruteur et qu’un gars fait 12 passes décisives, même s’il est terrible le week-end, je le prends quand même.

Pas sûr cependant que les recruteurs ne lui en veuillent pas. Avec ce qu’il démontre, son profil Transfertmarkt pourrait bien bientôt renseigner sur un championnat prestigieux.

mouette

Si un gars a 12 passes décisives et qu’il est terrible, je le prendrai quand même.

 
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