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L’avocat de la plaignante annonce qu’elle ira « jusqu’au bout des appels » en Argentine

La retentissante affaire Auradou-Jegou, qui a fait l’actualité en comme en Argentine de juillet à décembre, est-elle vraiment close ? La femme qui accuse les rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou de viol, lors d’une tournée du XV de France en Argentine cet été, ira en tout cas jusqu’au bout des recours judiciaires contre l’abandon des poursuites, vient de a assuré son avocat jeudi.

Le 10 décembre, la justice argentine a classé sans suite l’affaire au profit de deux internationaux français de 21 ans accusés de viol aggravé (car commis en réunion) par une femme lors d’une soirée alcoolisée à Mendoza (nord-ouest de l’Argentine). . Argentine), dans la nuit du 6 au 7 juillet, après un match du XV de France face aux Pumas.

Prochaine étape : la Cour de cassation de Mendoza

L’avocate de la plaignante, Me Natacha Romano, a immédiatement annoncé son intention de faire appel de la décision rendue par un juge du centre judiciaire de Mendoza où l’affaire a été entendue. Selon Me Romano, la justice a autorisé le dépôt du recours, qui aura lieu dans les prochains jours. « Les instructions de mon client sont d’épuiser toutes les instances d’appel, d’aller au bout des recours », jusqu’aux plus hautes juridictions.

Les prochaines étapes sont donc la Cour de cassation de Mendoza, puis la Cour suprême de Mendoza et enfin la Cour suprême nationale. L’avocate s’est dite prête à saisir, en dernier recours, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) établie au Costa Rica. La plaignante, âgée de 39 ans, raconte avoir été agressée, après une réunion dans une discothèque, dans l’hôtel où logeaient les membres de l’équipe de France de rugby.

« Des preuves en attente »

“L’acte instruit ne constitue pas un délit”, a déclaré le juge qui a classé le dossier, indiquant ainsi qu’il n’y a pas eu de viol. Pour Me Romano, toutes les preuves « devraient être pleinement évaluées ». “Nous avons des preuves en attente de production qui avaient même été ordonnées et, étonnamment, le procureur n’a pas voulu les produire”, ajoute l’avocat. Il fait référence à l’origine des contusions que le plaignant a présentées et qui ont été confirmées par les tribunaux.

Alors que la défense des joueurs affirmait que la plaignante souffrait d’une maladie hématologique qui la rendait sujette aux contusions, la femme nie que ce soit l’origine des marques qu’elle a présentées et les attribue aux coups subis par ses agresseurs présumés. «La preuve fondamentale a été le témoignage de l’hématologue, qui a signé le rapport où il disait qu’il excluait que notre client souffrait de toute maladie justifiant ces blessures atroces, au nombre d’une quinzaine», soutient Natacha Roman.

Elle déplore que le rapport ait été rejeté par le juge d’instruction puis par le juge qui a classé le dossier. Autre point motivant le recours : le refus de réaliser une inspection oculaire de la pièce où se sont déroulés les événements allégués, ainsi que des tests sonores. « Il y a eu des contradictions répétées entre les témoins que la défense a présentés pour pouvoir définir si les appels à l’aide de notre client avaient été entendus », explique l’avocat.

Des joueurs prêts à porter plainte pour diffamation ?

Concernant la possibilité pour les joueurs de porter plainte au civil contre leur accusateur pour diffamation, Me Romano estime que « ce sont eux les diffamateurs », rappelant que le prénom et le nom de la femme ont été rendus publics. Au contraire, son client « a pris la décision de dénoncer les faits devant le tribunal et non devant les caméras ».

Cette menace de diffamation « n’est rien d’autre qu’une pression psychologique pour que le plaignant ne fasse pas appel mais cela n’arrivera pas ». Hugo Auradou et Oscar Jegou, dont l’avocat principal est Rafael Cúneo Libarona, frère de l’actuel ministre argentin de la Justice, Mariano Cúneo Libarona, ont toujours affirmé que les rapports sexuels étaient consensuels.

Notre dossier sur le XV de France

Ils ont été placés en détention provisoire puis assignés à résidence à Mendoza jusqu’à ce que la justice les libère mi-août et les autorise à rentrer en France début septembre. Depuis, ils ont rejoué en Top 14 avec leur club de Pau et La Rochelle et ils sont désormais considérés par la FFR comme « sélectionnables » avec le XV de France.

 
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