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Technique – Banc en « 6 – 2 » ou « 5 – 3 », la nouvelle stratégie préférée des coachs

Les files d’attente sur le banc sont devenues le dernier jeu de stratégie préféré des entraîneurs. Entre aligner un deuxième pack quasiment au complet ou rester dans un équilibre plus classique avant-trois-quarts, les managers s’appuient sur la polyvalence des uns ou les différents profils des autres pour trouver les clés de la victoire.

Les fans de football sont habitués à cela. En attendant le match du week-end, ils se demandent si leur équipe jouera en 4-3-3, 4-5-1, sans oublier le 4-4-2 avec ses déclinaisons comme le losange ou bien ce système qui gagne du terrain. de plus en plus d’adeptes du 3-5-2 qui a l’avantage de se transformer en 5-3-2. Des combinaisons multiples qui peuvent brouiller les pistes, ronger le cerveau des adversaires et faire la renommée de managers mondialement reconnus pour leur croyance en tel ou tel système. Le rugby est plus simple : huit avants et sept trois-quarts, sans possibilité de se démarquer en tentant le contraire. En matière de composition des équipes, l’équation de départ est simple et connue de tous, et pendant très longtemps il était écrit dans le marbre que le banc des remplaçants était composé de quatre puis cinq attaquants (avec l’apparition du huitième remplaçant pour permettre pour trois joueurs de première ligne) et trois trois-quarts.

Les compositions des bancs en Top 14.
Midi olympique

Il en fut ainsi jusqu’à l’apparition d’un banc composé de six attaquants et seulement de deux trois-quarts. Une audace qui s’est souvent cantonnée à l’exceptionnel, au pari d’un soir, à une sorte de tout en (tapis, poker) pour les amateurs de poker, avant de devenir de plus en plus fréquent, notamment au Stade Toulouse. Une tendance qui s’est renforcée en avec la mise en place par la Ligue nationale de rugby de la règle des douze changements, offrant la possibilité aux entraîneurs de remplacer un joueur blessé par un autre déjà absent pour raisons tactiques dans la limite de quatre joueurs. Cette nouveauté a permis de constater une réduction significative des blessures durant plus de huit jours. C’était aussi une belle porte d’entrée pour réfléchir à une nouvelle stratégie pour les managers dans la composition de leur banc puisque la blessure n’est plus un couperet.

Les Boks dictent leur loi

Le rugby est ainsi sorti de ses carcans, vers une nouvelle originalité qui l’a transformé au-delà de ce qu’on pourrait croire au premier abord, et qui dépasse le rugby français. La scène internationale n’a fait qu’accentuer cette révolution, même s’il est impossible d’aller au-delà des huit changements (sauf pour les commotionnés et les joueurs de première ligne). Fabien Galthié l’a expliqué lors de son premier mandat après avoir établi que le XV de France avait laissé échapper des victoires dans les dix dernières minutes : « Dans la composition de notre équipe, aujourd’hui, on démarre en fin de match. Nous voulons voir à quoi cela ressemblera dans les dernières minutes pour qu’il soit solide dans tous les secteurs, notamment dans l’intensité émotionnelle. C’est une question de cohésion et d’expérience collective. Nous avons besoin d’une équipe de finisseurs très expérimentée, très solide pour remporter ces victoires que nous avons dans les dernières actions. Une analyse faite en optant pour un 6-2 dans les grands événements : « Cette option tactique, quand on la met en place, il y a toujours un risque mais c’est le double (Nouvelle-Zélande en novembre 2021 et Irlande lors du Tournoi des 6 Nations 2022) qu’elle produit ses effets positifs, très positifs.

Les compositions des bancs en Pro D2.
Midi olympique

La dernière Coupe du monde a confirmé que la composition d’un banc pouvait être une arme redoutable. L’Afrique du Sud avait fait sensation avec sa « Bomb squad » composée de sept attaquants pour un seul trois-quarts, alors que les Springboks avaient déjà fait sensation en 2019 en normalisant leur 6-2 sur le banc. Le 7-1, testé à Twickenham contre la Nouvelle-Zélande (35-7), était devenu une source d’inquiétude pour les adversaires des Boks lors de la Coupe du monde, ne sachant plus sur quel pied danser et comment s’adapter à la composition de l’équipe. Banc sud-africain qui variait d’un match à l’autre.

Seules deux équipes ont tenté un banc 7-1 en France.

La quête de la polyvalence

“Pour moi, le numéro sur ton dos est presque accessoire.” Cette phrase répétée par Ugo Mola est devenue un credo dans la construction d’un groupe, notamment à l’arrière, tant la quête de polyvalence est à la mode depuis plusieurs années. Conséquence directe aussi de la composition des bancs, sur lesquels le nombre des trois-quarts diminue souvent. Par effet domino, c’est aussi le cas dans l’effectif actuel, où l’on se rapproche de plus en plus d’un ratio « deux tiers d’attaquants pour un tiers à trois quarts ». C’est pourquoi les staffs recherchent constamment des joueurs capables d’évoluer à plusieurs postes, ce qui est exigé de presque tous les arrières désormais, à l’image d’Arthur Retière (capable de jouer ailier et demi). mêlée) ou un Juan Cruz Mallia (arrière, demi d’ouverture, centre, ailier). Une aubaine pour réaliser un « 6-2 »…

J.Fa.

Sportif

 
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