Nous venons sans doute de vivre l’une des plus grandes humiliations que la France ait connue dans son histoire de boxe. Il y aura certainement un avant et un après Bruno Surace.
Bruno Surace, un Marseillais sorti de nulle part
A près de 10 000 km de son sol marseillais, Bruno Surace a certainement accompli l’affront le plus retentissant de sa vie, à seulement 26 ans. Pour son premier combat pro à l’étranger, le Français a accepté d’affronter le Mexicain Jaime Munguia, une catégorie au dessus de lui, et qui plus est sur ses terres, dans la salle de l’Estadio Caliente, chauffée à blanc par 30 000 spectateurs en état de transe.
Face au challenger n°2 du WBC, Bruno Surace défiait un boxeur qui n’avait jamais été mis KO de toute sa carrière, et qui n’avait connu qu’un seul revers face à Canelo Alvarez, géant de sa catégorie. Le Français avait été choisi pour permettre au Mexicain de se mettre en forme avant son véritable rendez-vous l’année prochaine, à savoir le titre WBC. Toutes les planètes étaient donc alignées pour voir Bruno Surace envoyé au tapis, et c’est précisément ce qui s’est passé au deuxième tour. Mais le Marseillais se relève, et Jaime Munguia ne le sait pas, mais c’est le début de la fin pour lui.
Un KO synonyme de traumatisme pour la FFL
En effet, le Français attend le sixième tour, et que le Mexicain baisse légèrement la garde, pour le punir devant les siens. Bruno Surace délivre un crochet dévastateur qui écrase son adversaire, tombant à plat sur le dos. Nous ne pouvons vous cacher que nous ressentons cette douleur à chaque fois que nous revoyons le KO. Nous venons d’assister à l’un des plus grands affronts de l’histoire de la boxe française. Ni plus ni moins.
Aucun observateur, ni même un seul expert de la boxe, n’aurait parié un kopeck sur une victoire de Bruno Surace. Et pourtant, les Marseillais ont défié les lois de la Nature. Désormais, il va falloir vivre le reste de nos jours avec cette image du KO gravée dans nos esprits. On recommence au ralenti, c’est encore plus douloureux.
« Je ne m’en rends pas encore compte, mais je suis très heureux d’avoir pu déjouer tous les pronostics. Avant le combat, même si beaucoup de gens me voyaient perdre, je croyais en mes capacités. » Bruno Surace
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