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Les athlètes de haut niveau peinent à prendre en compte les maux féminins dans leur pratique

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Au centre de préparation des athlètes de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) à Paris, le 5 juin 2020. FRANCK FIFE / AFP

Ce sont quelques mots glissés par Paula Badosa, le 14 novembre, dans une interview sur une chaîne de télévision espagnole, mais ils sonnaient comme un mot qui, petit à petit, se lâche sur un mal récurrent. « Les règles sont un cauchemar pour les joueurs »dit le joueur de tennis espagnol avant la Coupe Billie Jean King, qui s’est déroulée à Malaga.

Jusqu’alors, lorsqu’une athlète de haut niveau voyait sa compétitivité entravée par ses règles, on constatait pudiquement qu’elle était « physiquement diminué ». Le premier à en parler ouvertement fut le nageur chinois Fu Yuanhui en 2016, après les Jeux olympiques de Rio (Brésil). Depuis, rares sont les championnes qui, comme la gymnaste française Coline Devillard ou sa compatriote handballeuse Estelle Nze Minko, osent s’interroger sur l’influence du cycle menstruel sur leurs performances physiques. Les règles sont devenues un sujet courant dans la société, mais pas encore dans le sport.

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Jusqu’à présent, les études sur les effets des cycles menstruels sur le corps des sportifs restaient trop empiriques. L’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) vient de publier une enquête pour mieux les comprendre. « Nous savions que les règles gênaient de nombreux sportifs, mais nous avions besoin de données sur cette prévalence »explains Carole Maitre, sports gynecologist at Insep.

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