Paris 2024 a-t-il tenu sa promesse olympique ? « historique pour le climat » et dans « rupture » avec les éditions précédentes en termes d’exigences environnementales et de durabilité ? Mission accomplie, selon la synthèse du rapport final publié mercredi 11 décembre par le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) pour dresser le bilan définitif de sa stratégie visant à « offrir des Jeux plus responsables ».
Objectif le plus ambitieux : réduire de moitié l’empreinte carbone des Jeux par rapport à la moyenne des éditions Londres 2012 et Rio 2016, estimée à 3,5 millions de tonnes équivalent CO2. L’édition 2021 à Tokyo a été annulée car elle s’est déroulée sans spectateurs en raison de la pandémie de Covid-19. Pour y parvenir, contrairement aux éditions précédentes, Paris 2024 s’était fixé, au préalable, un « budget carbone » total à ne pas dépasser, fixé à 1,58 million de tonnes équivalent CO2. Selon le comptage Cojop, l’objectif est atteint avec une empreinte carbone finale de 1,59 million de teqCO2soit une réduction de 54,6% par rapport à Londres et Rio.
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Or, les organisateurs avaient largement sous-estimé les émissions de gaz à effet de serre générées par les déplacements des spectateurs : elles représentaient 53 % de l’empreinte carbone globale (833 600 teqCO2) contre 34 % prévus dans le budget carbone initial.
L’impact du transport aérien
Avec 12,1 millions de billets vendus (nouveau record), les JOP ont accueilli plus de spectateurs que prévu, notamment des spectateurs non européens venus en avion. Selon les données du rapport, 66,4 % des spectateurs venaient de France, 21,5 % d’Europe (Royaume-Uni, Allemagne, Belgique) et 12,1 % du reste du monde. (États-Unis, Brésil, Canada). Sur place, 87 % des spectateurs ont emprunté les transports en commun ou la mobilité active (vélo, trottinette, marche) pour se rendre sur les lieux de l’événement.
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Un rapport publié en juin par l’association The Shifters, spécialisée dans la transition écologique, pointait cette sous-estimation des émissions liées aux visiteurs étrangers. Pour l’un de ses auteurs, Paul Delanoë, « le chiffre de 833 600 teqCO2 semble incohérent et trop faible.
Selon le rapport publié par Londres 2012, les émissions liées aux transports avaient atteint 900 000 tonnes pour seulement 11 millions de billets vendus. « Comment pourrait-on réduire les émissions de près de 8 % en vendant 10 % de billets en plus et en ne prenant aucune mesure pour limiter l’impact des voyages internationaux ? “, demande Paul Delanoë.
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