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à Troyes, les joueurs professionnels de l’Estac multiplient les contacts avec les jeunes joueurs de l’Aube

« Nous avons tous commencé comme vous ! » » S’adressant aux enfants, le nouveau président exécutif du club de Troyes l’Estac, aujourd’hui en Ligue 2, Edwin Pindi sait de quoi il parle. Il a lui-même été joueur d’un niveau relativement élevé dans différents clubs du nord de la , avant d’être attiré par la direction de clubs de .

A Troyes, il découvre le partenariat de longue date entre Troyes Champagne Métropole (TCM) et le club phare de l’Aube. En échange d’une subvention annuelle (419 000 euros pour 2024) à l’association qui gère le centre de formation et la section amateur, le club s’engage à rendre la balle à travers des actions locales au profit des clubs amoureux du territoire de la communauté de communes. .

Grâce à une politique de sponsoring, les équipes de jeunes se voient attribuer un joueur professionnel qui viendra les rencontrer à deux reprises au cours de la saison. «C’est une action qui nous tient à cœur, car elle rapproche le monde amateur du monde professionnel», souligne David Garnerin, vice-président du TCM chargé du sport.

Pour la 22e cérémonie de remise des prix, une vingtaine de clubs, représentés par des éducateurs et quelques jeunes joueurs issus des écoles de football, ont fait connaissance ce mardi de leurs sponsors. Parmi eux, Mathis Hamdi, un jeune défenseur de l’Estac, âgé de 21 ans, arrivé au club à l’âge de 8 ans, et qui n’a pas encore connu ce type de rencontres. « À l’époque, je les regardais depuis les tribunes », se souvient, amusé, l’arrière gauche troyen.

“Quand on était petits, on aurait aimé ça”

« C’est pour ça que quand ils viennent, on essaie d’être gentils et souriants, parce que quand on était petits, on aurait aimé faire ça », reconnaît Mathis Hamdi. Au programme, quelques questions techniques auxquelles les joueurs répondent volontiers. « Comme savoir si c’est bien d’être gardien », sourit le gardien troyen Nicolas Lemaitre.

Mais, en règle générale, pour les enfants, c’est avant tout un bon moment partagé avec leurs idoles, sans stress. « On parle souvent du projet Mbappé (parents de jeunes joueurs, ndlr), mais sur Canal+, il a dit qu’il fallait arrêter tout ça », souligne Martin Adeline, le milieu troyen. « Les enfants doivent s’amuser et les parents doivent les laisser en profiter. »

Depuis le début de l’opération, l’Estac estime que 26 000 jeunes en ont bénéficié. Les nouveaux bénéficiaires ont apprécié le premier rendez-vous au stade de l’Aube et la séance d’autographes qui a suivi. « On a pu faire dédicacer nos ballons et j’ai rencontré tous les joueurs, sauf les blessés », se réjouit Tom, 10 ans, du club de l’Olympique de Montiéramey. Noémie, son amie, est impatiente de rencontrer le parrain de « l’OM », le milieu troyen Abdoulaye Kanté, « pour lui demander si l’année à l’Estac se passe bien et s’il fait frais là-bas ».

Les éducateurs apprécient également ces moments partagés avec les plus jeunes. “C’est important, dès le moment où les joueurs jouent, de venir donner un peu de leur - et d’encadrer les enfants, de montrer qu’ils sont là aussi pour les enfants, pas seulement pour les adultes ou les supporters”, argumente Ali Aouzal, président du club. de l’école de football RCSC La-Chapelle-Saint-Luc.

« Clubs amateurs, bénévoles… on revient à l’essence du football »

« L’un de nos enfants est un joueur professionnel et les choses se passent très bien. Quand ils viennent, on a l’impression qu’ils font partie de notre club », ajoute Hassan Hattach, directeur de l’Academy Football Club, un autre club aumônier. Dans un contexte d’invisibilité croissante du football français lié à la crise des droits , être présent sur le territoire est plus que jamais nécessaire, surtout pour un club comme l’Estac qui souffre d’un important déficit d’image et de résultats depuis son rachat par le groupe City Football. en 2020.

“On revient à l’essence même du football, les clubs amateurs, les bénévoles… Ces rencontres font du bien aux professionnels et à l’association, et ça reste un sport de partage, et le club phare de l’Aube, c’est l’Estac”, souligne Gaël Sanz, président de la section amateur. Très porté sur l’éducation des jeunes et l’importance de la scolarité au sein du centre de formation, l’ancien joueur pro troyen fait partie des nouvelles têtes apparaissant en 2024.

Nouveau président exécutif (Edwin Pindi), nouveau directeur sportif (Antoine Sibierski), nouvel entraîneur (Stéphane Dumont), l’Estac a procédé à un grand « reset » ces derniers mois pour repartir du bon pied et renouer des liens fragilisés avec les Aubois. « Un club est cyclique, j’ai moi-même connu des hauts et des bas, rappelle Gaël Sanz.

« L’association Estac, c’est le lien entre l’équipe professionnelle et la région et c’est très important. Tout au long de l’année, les joueurs professionnels passeront du - dans des clubs amateurs et c’est ainsi que nous pourrons renouer avec la confiance et la proximité que nous avions perdues. Aujourd’hui, les personnes qui dirigent ce club sont alignées pour créer un véritable projet avec l’identité du club et du territoire », souligne l’ancien capitaine bleu et blanc.

Le stade de l’Aube fête ses 100 ans en 2025

Quant à TCM, la métropole troyenne, nous comptons mener d’autres actions tout au long de l’année. À l’image de l’Estac Tour, lorsque l’équipe professionnelle débarque dans une commune de la région à la rencontre du public. Mais aussi les Mercredis du Football, avec des ateliers ludiques organisés par l’Estac avec ses clubs ambassadeurs, ou encore des actions plus sociales liées à l’Estac.

«Cette année, nous avons permis à 280 jeunes de la ville de participer gratuitement à des stages, dont 80 dans le Jura pendant une semaine», précise David Garnerin. Le vice-président de l’agglomération troyenne envisage désormais de nouveaux projets en 2025. « Nous nous sommes mis d’accord sur des ateliers que je voulais participatifs, pour que le monde professionnel se tourne à nouveau vers les bénévoles et les personnels des équipes. Nous réfléchissons encore aux contenus (travail sur les entraînements, la nutrition, etc.) mais ils doivent permettre au monde amateur d’acquérir des compétences auprès des professionnels. »

Une implication locale de l’Estac qui donnera le ton des 125 ans du football troyen et des 100 ans du stade de l’Aube, qui seront célébrés au premier semestre 2025 à Troyes.

 
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