La Fédération internationale de football (FIFA) s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre sombre de son histoire, ponctué de scandales politiques et financiers.
Au terme d’un processus aussi opaque que verrouillé, les 211 fédérations nationales membres de l’instance attribueront, sauf rebondissements improbables, l’édition 2034 de la Coupe du monde masculine à l’Arabie Saoudite, mercredi 11 décembre, offrant ainsi un Ce pays du Moyen-Orient organise pour la deuxième fois son tournoi phare, après la désignation controversée du Qatar comme hôte de l’événement en 2022.
Les équipes d’évaluation technique de la FIFA ont attribué à la candidature saoudienne une note flatteuse de 419,8 sur 500 – une note légèrement supérieure à celle du trio Espagne, Portugal et Maroc (416,8), qui a brigué mercredi l’édition 2030 par les inspecteurs nommés par le corps réceptif aux arguments financiers et commerciaux du royaume. Ils semblent également avoir été convaincus par ses projets de construction titanesques : huit stades sur les quinze qui accueillent des matches restent à construire, dont le monumental Stade international Roi Salman avec ses 92 000 places.
Alors, qu’importe si de nombreuses questions restent sans réponse ? Comme celui de la période d’organisation de la compétition. « Compte tenu des conditions climatiques [les plus grandes enceintes se situent dans la capitale, Riyad, ou dans la ville côtière de Djedda, où les températures peuvent atteindre 50 °C en été]calendrier du football et autres événements sportifs, culturels et locaux importants [le ramadan, le pèlerinage de la Mecque]l’exercice d’identification de la fenêtre optimale pour le tournoi implique certaines complexités”en prend acte dans son rapport d’évaluation.
Mais dix ans séparent l’appellation du début du concours «constituent une circonstance particulièrement atténuante» aux yeux de la FIFA, «ainsi que la flexibilité et la volonté de collaborer démontrées par le candidat».
« Une décision motivée uniquement par l’argent »
Il en va de même lorsqu’il s’agit d’aborder l’épineuse question du respect des droits de l’homme. Plusieurs ONG, comme Amnesty International, ont alerté sur les mauvaises performances du pays dans ce domaine et ont appelé à l’arrêt du processus de désignation.
Du côté de la FIFA, le risque est évalué « MÉDIAS ». Dans son rapport d’évaluation, l’organisme souligne l’importance « des efforts considérables » et le « des engagements concrets pris par la candidature et l’ensemble des acteurs locaux ». “La période de mise en œuvre de dix ans et le rythme des progrès réalisés ces dernières années sont des éléments à prendre en considération”, insiste la FIFA, en soulignant Vision 2030, l’immense plan de diversification économique promu par le prince héritier et premier ministre saoudien Mohammed Ben Salman, dit “MBS”. « Il est fort possible que le tournoi serve de catalyseur à certaines des réformes en cours »prétend-il.
Il vous reste 57,44% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Related News :