Le plus grand pays du Moyen-Orient, seul candidat à l’organisation de cette édition, a remporté le prix grâce à des partenariats, des investissements, des sponsorings, des protocoles d’accord avec diverses fédérations… Autant d’éléments qui en même - ont aussi servi de diversion pour un pays. qui néglige systématiquement les droits de l’homme (et bien d’autres).
Aux yeux du prince héritier Mohammed Ben Salman, le football est un vecteur, un moyen de redorer l’image de son pays, de parler à son peuple ou encore de diversifier l’économie de son pays (le pétrole n’est pas éternel). Si l’ambition d’organiser la Coupe du monde 2030 avec la Grèce et l’Egypte s’est évaporée, le Royaume a, à lui seul, concentré ses efforts sur 2034. C’est pourquoi il a tout mis en œuvre pour attirer le plus grand nombre de regards et d’intérêt possible vers lui. Démonstration.
La FIFA a conclu un partenariat avec la compagnie pétrolière nationale saoudienne.
Une toile qui contient du Beerschot
Rien qu’en 2024, l’Arabie Saoudite a organisé les Super Coupes d’Espagne, d’Italie et de la CAF, mais aussi la finale de la Coupe d’Egypte. En Liga, il est difficile de ne pas remarquer les affiches « Visit Saudi » et « Riyadh Season ». Tandis que le stade de l’Atlético Madrid a été rebaptisé : « Riyadh Air Metropolitano ». La saison de Riyad, le plus grand festival de divertissement du Moyen-Orient, figure également sur le maillot de la Roma. Le PIF, le fonds d’investissement public saoudien, a jeté son dévolu sur la Premier League en rachetant Newcastle. De son côté, Abdullah bin Musaid Al Saud, membre de la famille royale et ancien ministre des Sports, est propriétaire d’un réseau multi-clubs qui comprend Al-Hilal, Kerala United, Sheffield United et… Beerschot.
Droits de l’homme, écologie, températures, boycotts : le Mondial 2034 soulève déjà de nombreuses questions
Il n’est pas surprenant que l’Europe ne soit pas le seul public cible. La Concacaf, la confédération qui regroupe l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les Caraïbes, a par exemple bénéficié de contrats de sponsoring avec le PIF, Riyadh Air et surtout Aramco. Plus inquiétant encore : cette compagnie pétrolière d’État saoudienne a signé un partenariat avec la FIFA en 2024. Un accord qui a suscité des protestations. En octobre, 100 joueuses ont signé une lettre ouverte qui sera publiée par la FIFA, critiquant le comportement saoudien en termes de violations des droits de l’homme et des femmes, mais aussi la contribution d’Aramco au réchauffement climatique.
La montée en puissance de la Saudi Pro League coïncide également avec les ambitions de l’Arabie Saoudite, avec les arrivées de stars comme Cristiano Ronaldo, Neymar, Karim Benzema, Riyad Mahrez, N’Golo Kanté ou encore Sadio Mane. “Le projet saoudien pour la Coupe du monde 2034 est une Source d’inspiration pour de nombreux jeunes joueurs, avec la promesse de grandir ensemble”a déclaré CR7.
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