«J’ai vu qu’il y avait un joueur qui s’aventurait trop loin, a expliqué Bédard. Dickinson m’a fait une belle passe et j’ai pu faire une course à deux contre un. On n’a pas souvent autant de chance. On en a profité pour marquer un gros but. »
Un joueur plus complet
Bédard a attendu patiemment à son casier la fin de la mêlée de presse de Taylor Hall avant de s’adresser aux médias. Il regardait la feuille de match pour passer le -.
Son nom est apparu deux fois : une fois pour sa passe et une autre fois pour un penalty en première période.
À sa deuxième saison dans la LNH, le centre de 19 ans mène son équipe avec 21 points (cinq buts, 16 passes) en 28 matchs. Ryan Donato (15 points), Teuvo Teravainen (13 points) et Hall (12 points) le suivent dans la colonne des points. Les Blackhawks ne disposent donc pas d’une grande machine offensive.
Autour des Blackhawks, on dit que l’ancien prodige des Pats de Regina travaille à devenir un joueur plus complet. On a déjà entendu ce refrain assez souvent à Montréal avec un ailier comme Cole Caufield. Nous ne comparons pas le talent de Bédard à celui de Caufield, mais c’est simplement pour remettre les choses dans leur contexte. C’est une réalité qui touche tous les jeunes joueurs.
«Je pense que oui, je deviens un joueur plus complet», a noté Bédard. Je cherche toujours à améliorer mon jeu en général. Il y a encore des endroits où je dois mieux jouer, mais c’est la même chose pour chaque joueur. Je dirais que je prône un jeu plus complet cette saison et que j’ai de meilleures présences en territoire défensif. »
Bédard connaîtra des saisons de 100 points ou plus dans le futur. Mais il lui faudra du -. Nathan MacKinnon a atteint ce chiffre symbolique à sa dixième saison avec l’Avalanche du Colorado. À ses cinquième, sixième et septième campagnes, MacKinnon avait amassé plus de 90 points. À sa deuxième année au Colorado, le natif de la Nouvelle-Écosse n’avait récolté que 38 points en 64 matchs. Cette deuxième saison ne l’a pas empêché de devenir l’un des meilleurs joueurs de la planète.
Pour Bédard, une petite dose de patience s’impose donc. Dans 15 de ses 28 matchs cette saison, le 98 n’a pas marqué de point.
«Je n’y pense pas (aux chiffres offensifs), a-t-il déclaré. Je veux produire, je veux être un acteur d’impact. Si les chiffres ne sont pas aussi bons, je me regarde dans le miroir. Je ne blâmerai personne d’autre. Je dois rester patient, mais je n’accepte pas d’excuses. Je veux amener mon jeu à un autre niveau et je travaille pour y arriver. »
Sorensen, qui n’a qu’une expérience limitée de deux matchs avec le numéro 98, a donné une évaluation positive de ce petit échantillon.
« Connor joue très bien. Il comprend ses responsabilités. Un joueur talentueux comme lui a besoin de liberté sur la glace. Mais je trouve qu’il suit bien les instructions et il achète notre système. Je lui tire mon chapeau puisqu’il se retrouve toujours sous les réflecteurs. Il a fait un très bon match contre les Rangers. Il était très bon. »
Bédard a gravé son nom sur le trophée Calder, décerné à la recrue de l’année, grâce à une production de 61 points (22 buts, 39 passes) en 68 matchs l’an dernier.
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