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Entraîneur suspendu après avoir été guirlande par un parent

Mais même M. Handball pose parfois des questions. Comme après avoir été suspendu suite à un désaccord avec le parent d’un joueur de l’équipe que ses cadets J.-H.-Leclerc Incroyables ont affronté très récemment.

Contexte : les Indestructibles ont rendez-vous avec l’équipe de l’école Marcellin-Champagnat, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Comme d’habitude (ceux qui ont déjà vu Saint-Laurent entraîneurs sachez-le), l’entraîneur de Granby encourage ses jeunes, fait des recommandations, parfois des reproches, etc. En marge, il est actif, sans jamais dépasser les limites, selon ce qu’on a pu voir de lui au fil des années.

Mais voilà, son intensité perturbait un spectateur. Qui ne lui a pas envoyé de message.

Saint-Laurent : « Il m’a crié : « Ferme les yeux, je ne suis pas venu ici pour t’entendre crier ! Puis, une minute plus tard, il a crié une seconde fois la même chose. Les arbitres, très jeunes, n’ont pas réagi et le responsable du terrain ne semblait pas être là. C’était inconfortable, ce n’était pas drôle, j’étais déstabilisé, je me sentais vraiment agressé.

A 55 ans et avec toutes ces années de entraînement derrière l’égalité, Saint-Laurent en a vu d’autres. Mais c’était trop.

“J’ai traversé le terrain sans demander d’arrêt de jeu et c’était une erreur de ma part”, reconnaît-il. Je voulais parler au monsieur qui m’avait crié dessus. Quand je l’ai vu, je lui ai dit : « De quel droit me parlez-vous ainsi, monsieur ? Je le voulais. Puis il y a eu un autre parent qui m’a attrapé par le veste je me demandais quel était mon problème. Et j’ai été poussé par une autre personne. Il y avait des tensions. Le patron est finalement arrivé et un des officiels m’a donné un carton rouge (expulsion) car j’avais traversé le terrain. Mais comme je n’avais pas d’adjoint, j’ai eu la permission de rester au bout du banc. Après le match, un autre parent est venu me voir pour me prendre en photo pour « me faire perdre mon travail », comme il me l’a dit.

Le Réseau sportif étudiant du Québec a imposé une suspension de deux matchs à Saint-Laurent, qu’il a acceptée. Mais il voulait dénoncer le comportement de ses parents qui lui avaient rendu la vie difficile. Il a donc contacté le Responsable des plaintes, un organisme géré par le Regroupement loisir et sport du Québec, qui reçoit les plaintes de ceux qui s’estiment victimes de harcèlement ou d’abus dans un milieu sportif.

« On m’a dit que mon histoire était bien triste, mais qu’en vertu du projet de loi 25, la confidentialité parentale était protégée. On m’a conseillé d’aller voir la police si je le jugeais nécessaire, ce que je n’ai pas fait.

Marc St-Laurent a dirigé à tous les niveaux, même à l’échelle internationale. (Stéphane Champagne/Archives La Voix de l’Est)

Et les coachs ?

Marc Saint-Laurent purgera sa suspension de deux matches cette semaine. Il est capable de vivre avec ce penalty, insiste-t-il. Mais il reste ébranlé par les événements survenus à Saint-Jean.

« Mon équipe plus jeune est composée de joueurs de 14 ans et certains commencent à jouer au handball. Quand on est impliqué dans une histoire comme celle-là, on se dit : « Est-ce que les athlètes vont avoir envie de continuer à jouer ? Vont-ils penser que c’est ça le sport ? Il n’y a rien de bon là-dedans.

Saint-Laurent applaudit toutes ces campagnes de sensibilisation qui visent à protéger les officiels du sport et les athlètes en général. Mais il a l’impression qu’on oublie les coachs.

« On entend souvent : “Pas d’arbitre, pas de match !” Et c’est absolument vrai. Mais pas d’entraîneur, pas de match non plus ! De gros efforts sont déployés pour éliminer l’intimidation et les mauvais comportements dans le sport, mais j’ai parfois l’impression que nous sommes oubliés. entraîneurs. Nous faisons cela par amour du sport avant tout, mais je sais aussi que nous avons souvent un impact positif sur la vie des jeunes que nous encadrons.

Tout est une question de respect, poursuivra-t-il.

« Les joueurs ont droit au respect, les arbitres aussi, les entraîneurs aussi. J’ai mon âge et je vais m’en remettre. Mais pour un jeune coach, cela peut être traumatisant. Est-ce normal d’être traité comme je l’ai été alors que tout ce que je veux, en fin de compte, c’est faire bouger nos jeunes ? Je ne pense pas.”

Impossible de le contredire.

 
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