Jonathan Marchessault vit une année 2024 qui ressemble à un long cauchemar.
Après avoir été sacré champion de la Coupe Stanley et récipiendaire du prestigieux trophée Conn Smythe, le Québécois aurait pu croire que son avenir était assuré.
Mais la réalité du monde impitoyable de la LNH a rapidement rattrapé l’attaquant.
D’abord rejeté par Vegas, son équipe favorite, puis embauché à grands frais par les Predators de Nashville (27,5 millions sur cinq ans), Marchessault devait être l’une des pierres angulaires d’une équipe prétendante à la Coupe.
Mais aujourd’hui, tout semble s’écrouler autour de lui. Les résultats désastreux de Nashville, combinés aux tensions internes, ont non seulement fait de lui une cible facile pour les critiques, mais l’ont également mis en opposition directe avec deux figures d’autorité : Barry Trotz, directeur général, et désormais son coéquipier vedette, Steven Stamkos.
Le premier coup dur pour Marchessault est survenu après la victoire de Vegas en 2023. Plutôt que de recevoir un contrat digne du statut de héros de sa ville natale, il a été ignoré par le directeur général des Golden Knights, Kelly McCrimmon.
Ce dernier, préoccupé par les contraintes du plafond salarial et l’âge de son joueur vedette (33 ans), a choisi de le laisser tester le marché des agents libres. Marchessault exprime alors publiquement sa frustration :
« J’aurais aimé être reconnu pour ce que j’ai fait. Je ne comprends pas comment on peut laisser partir un joueur après tout ce qu’il a accompli pour l’organisation. »
Se retrouver sans équipe, après avoir tant donné, a été un choc pour lui et sa famille. Vegas, qui représentait un foyer stable, l’a laissé derrière lui, le forçant à déménager à Nashville, une ville qu’il connaissait peu.
En signant un lucratif contrat de 5,5 millions de dollars par année avec Nashville, Marchessault espérait prendre un nouveau départ.
Les Predators, menés par Barry Trotz, avaient misé gros pour reformer leur équipe, avec les arrivées de Stamkos et du défenseur Brady Skjei.
Sur le papier, Nashville semblait prêt à rivaliser avec les meilleures équipes de la ligue.
Mais très vite, la réalité frappe. Après 24 matchs, les Predators affichent une fiche pathétique de 7-12-5 avec un différentiel de -20, le dernier de la LNH pour les buts marqués (2,33 par match).
Ce qui était censé être une renaissance s’est vite transformé en une descente aux enfers.
Marchessault, bien que recruté pour sa capacité à marquer, n’a pas réussi à retrouver la magie qui a fait de lui un joueur clé à Vegas.
Et pour la première fois de sa carrière, il a dû faire face à des frictions internes.
La frustration de Marchessault a éclaté publiquement lors d’une entrevue avec TVA Sports. A l’extérieur, il a souligné les lacunes de l’équipe :
« Venant d’une équipe gagnante, je trouve qu’il nous manque certains éléments pour rivaliser avec les grosses équipes de la ligue. »
Cette déclaration, bien qu’apparemment prudente, constitue une critique directe des décisions de Barry Trotz. Le PDG, qui avait promis de faire de Nashville un concurrent sérieux, n’a visiblement pas livré les résultats escomptés.
Le sous-entendu de Marchessault est clair : l’équipe n’est pas à la hauteur de ses attentes.
Mais si la relation avec Trotz est tendue, la véritable bombe est venue de Steven Stamkos, son coéquipier.
Lorsqu’un journaliste lui a demandé pourquoi une équipe aussi talentueuse avait tant de difficulté à marquer, Stamkos a répondu d’une manière qui semblait directement dirigée vers Marchessault :
« Vous savez, nous avons des gars qui peuvent mettre la rondelle au fond du filet, mais il faut trouver des façons de se démarquer, de voir les choses différemment, de trouver des ouvertures.
Si vous ne marquez pas, que faites-vous d’autre pour aider votre équipe ? »
Ce commentaire a été interprété par plusieurs comme une attaque déguisée contre Marchessault, connu pour ses qualités offensives mais souvent critiqué pour son manque d’implication dans les autres aspects du jeu.
Stamkos, frustré par la performance de l’équipe, n’a pas tardé à remettre en question l’éthique de travail et la contribution globale de certains joueurs.
Les tensions au sein des Predators continuent de s’aggraver. Avec des performances décevantes et des accusations qui fusent de toutes parts, l’ambiance dans le vestiaire semble être devenue toxique.
Marchessault, autrefois célébré pour son leadership à Vegas, se retrouve maintenant isolé, pris entre un coéquipier vedette qui critique ouvertement et une direction qui ne parvient pas à renverser la situation.
À mesure que la saison avance, les Predators sont en crise. Marchessault, qui espérait relancer sa carrière à Nashville, doit maintenant faire face à une série de revers personnels et professionnels.
Son statut de héros de Vegas est désormais loin, remplacé par celui d’un joueur en difficulté, désespéré de justifier son contrat et son rôle dans l’équipe.
Pour Marchessault, la pression pour marquer et retrouver son impact est plus grande que jamais. Mais avec les critiques ouvertes venant de tous bords – de Barry Trotz à Steven Stamkos – il semble que le ciel lui soit littéralement tombé sur la tête.
L’histoire de Jonathan Marchessault nous rappelle brutalement la réalité impitoyable de la LNH. De glorieux champion à grand coupable, son parcours prouve à quel point la frontière est mince entre le succès et l’échec.
S’il veut sauver sa saison et son avenir à Nashville, Marchessault devra non seulement retrouver son efficacité sur la glace, mais aussi regagner la confiance de ses coéquipiers et de sa direction.
Pendant ce temps, les Predators restent pris dans une spirale de défaites, et les espoirs de résurrection semblent plus lointains que jamais.
Un véritable fiasco. Et Stamkos a décidé de trouver un coupable : Jonathan Marchessault.
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