Au tribunal correctionnel de Paris,
Jusqu’ici plutôt calme, la quatrième journée du procès Pogba est devenue animée en début d’après-midi après que le président Le Roux a remis la parole à la partie civile et aux procureurs pour interroger Boubacar C., dit « Boub », frère d’Adama C. et ami d’enfance de Paul Pogba. Selon le champion du monde 2018, Boubacar aurait reçu de sa part la somme de 100 000 euros quelques semaines après le braquage du 19 mars 2019, lors d’une rencontre entre les deux hommes à Manchester.
Un fait que Boubacar conteste formellement. « Mais pourquoi M. Paul Pogba mentirait-il ? », s’interroge l’avocat de l’ancien Mancunien. « Demandez-lui », rétorque Boub. Il a menti sur moi, sur beaucoup de choses. J’aurais aimé qu’il soit là pour en parler. » Comme depuis le début de ce procès, l’ombre de La Pioche, resté à Miami et n’a pas souhaité participer aux débats, ce que son statut de victime autorise parfaitement, plane sur la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Le ton monte, la Présidente tape du poing
Relancé par le procureur sur les déclarations faites par Pogba lors de son audition devant la police, Boubacar hausse le ton. « Lors de la confrontation, étiez-vous parmi nous, Madame, pour constater le comportement de Paul Pogba à mon égard ? Il savait tellement de choses qu’il mentait qu’il s’est tourné vers moi les larmes aux yeux.
Me Saïd Harir, son avocat, reprend le même ton en évoquant à son tour les « mensonges » du footballeur lors de sa confrontation avec l’accusé. Le président finira par siffler la fin du tour et décidera de « suspendre la séance ». A l’heure où nous rédigeons ces lignes, les débats ont repris. Après Boubacar C., ce sera au tour de Roushdane K. de venir s’expliquer, lui dont le rôle semble central dans cette affaire.
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