Alors que la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) prononçait la rétrogradation du Sporting Club de Bastia en fin de saison par mesure conservatoire, le président du club a tenu une conférence de presse. Il se veut rassurant et travaille sur des solutions pour récupérer de l’argent afin de combler ce manque de trésorerie.
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Après cette désagréable surprise pour les dirigeants du Sporting Club de Bastia, l’heure est à la réflexion. Le déficit du club est estimé à 2,3 millions d’euros.
Face à cette somme, la DNCG, la «gendarme financier du football français», chargé de vérifier les comptes des clubs professionnels, a pris trois mesures à l’encontre du club insulaire : “la rétrogradation à titre conservatoire à la fin de la saison sportive en cours, l’encadrement de la masse salariale et l’interdiction de recruter comme cher.”
Suite à cette décision, le président du Sporting a répondu aux questions de France 3 Corse.
Ce n’est pas un trou, mais c’est une « impasse en matière de trésorerie ». C’est une conséquence des investissements que nous avons pu réaliser et de la vente de joueurs réalisée avec des collectes différées. Aujourd’hui, nous avons besoin de 2,3 millions d’euros. Allons-nous le remplir ?
Il existe des solutions sur lesquelles nous travaillons pour récupérer de l’argent, des organismes financiers. Mais il est certain que si nous avions reçu les droits TV que nous étions censés percevoir en début de saison, nous ne serions pas devant vous à ce moment-là.
Quelles sont les solutions ?
Il peut s’agir d’une cession de créances, par exemple sur un joueur vendu, en l’occurrence Florian Bianchini, où il nous reste encore 1,9 million d’euros à recouvrer. Nous pouvons céder cette dette. Nous n’envisageons pas de vendre des joueurs car cela ne représente pas forcément une solution financière.
Nous pourrions vendre un joueur, mais si nous devons négocier avec le club sur le paiement et que celui-ci intervient la saison prochaine, cela ne répondra pas aux besoins de trésorerie actuels. Nous ne cherchons pas à améliorer notre bilan, nous cherchons à récupérer de la trésorerie. C’est complètement différent.
Oui bien sûr. On peut avoir des joueurs qui peuvent nous rejoindre pour investir dans le club. On s’interroge également sur le modèle actuel : est-il le bon pour perdurer ? Nous n’avons pas attendu la décision de la DNCG pour savoir si de nouveaux investisseurs pourraient venir nous rejoindre dans le cadre du développement du club.
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Le déficit du club est estimé à 2,3 millions d’euros.
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©Clément Tronchon / Alexandra Lassiaille
Nous voulons continuer avec un modèle coopératif et essayer d’impliquer le plus de personnes possible. Être plus attractif, en disant « il faut être une société fermée pour faire venir des partenaires », ce serait certainement plus simple.
Mais est-ce le modèle que nous devrions considérer ? Je ne sais pas. C’est une question que nous nous posons au sein du conseil d’administration depuis un ou deux ans. C’est une idée que nous avons, mais qui n’a jamais vraiment abouti. Aujourd’hui, cela peut permettre de réaliser des économies, mais est-ce le bon modèle pour l’avenir, pour notre environnement et pour nos supporters ?
Concernant les dernières sanctions, quelle est votre réaction face au match à huis clos ?
Nous avons la chance d’accueillir vendredi, mais sans notre public, cela nous impacte sportivement, mais aussi financièrement. Nous n’aurons pas de billetterie, donc cette décision nous impacte forcément.
Les mesures sont déjà prises, mais nous allons les renforcer. Nous avons déjà un directeur de la sécurité qui travaille avec ses adjoints pour que tout le monde puisse venir au stade en toute sécurité, qu’il s’agisse des joueurs présents ou du public. Il s’agit de renforcer ces mesures et d’avoir une certaine pédagogie afin de faire comprendre qu’on ne peut pas jeter de l’eau ou de la bière sur un arbitre, car cela est préjudiciable au club.
Seriez-vous prêt à déposer une plainte nominative ?
S’il le faut, je le ferai. Je ne peux pas laisser faire ceux qui ne permettent pas à la réunion d’aller jusqu’au bout. Cela va à l’encontre du club que je dirige. Mettre des filets aujourd’hui dans le stade au premier plan devant nos spectateurs, ce n’est pas non plus ce que je souhaite. Il est difficile de faire payer à 10 000 spectateurs les actes d’une ou deux personnes.
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