En octobre dernier, journée d’évaluation du CF Montréal, La presse titrait : « Une saison morte sous le thème rare de la continuité ». Il faut admettre qu’on était sur le terrain.
Oui, l’entraîneur-chef Laurent Courtois est resté en poste, ce qui reste un fait marquant dans le contexte du Bleu-blanc-noir. Mais tout le reste a changé, à commencer par le départ de 12 joueurs sur les 30 que comptait l’effectif.
Ce qui crée de nombreux trous dans l’alignement. La nouvelle structure sportive du CFM a pour ainsi dire du pain sur la planche. Quels sont les principaux besoins du club d’ici le début de la prochaine campagne en février 2025 ? Voici, à notre avis, le top cinq.
Premier besoin :
embaucher un attaquant qualifié
À la fin de la saison, Josef Martínez était le seul attaquant du onze montréalais à toucher la cible avec régularité. Son départ laisse un trou béant sur cette portion de terrain. Sunusi Ibrahim, Jules-Anthony Vilsaint et Matías Cóccaro sont toujours sous contrat avec Montréal, mais aucun d’entre eux n’a encore démontré qu’il avait la stature nécessaire pour gérer cette charge de travail.
Avec le départ de Martínez ainsi que la fin du contrat de Lassi Lappalainen et Victor Wanyama, la masse salariale du CFM se libère de très grosses tranches. Gabriel Gervais a assuré que cet argent sera utilisé « avec diligence », certes, mais il a aussi souligné la nécessité de trouver un tireur pour remplacer les 13 buts (saison et séries comprises) du Vénézuélien.
Allons-nous opter pour un de ces fameux joueurs désignés ? Ce n’est pas impossible, mais ne retenez pas votre souffle. Dans une capsule annexée à ce texte, nous expliquons le modèle que le CF Montréal a choisi pour bâtir son effectif.
Cette décision dictera la manière dont le CFM recrutera cet hiver, tout en cherchant à répondre aux besoins dictés par le style de jeu de Laurent Courtois.
« Nous avons des profils spécifiques, tactiques et physiques [qui répondront à] la façon dont l’entraîneur veut jouer, soulignait Gabriel Gervais la semaine dernière. Nous avons plus de flexibilité côté budget, avec le départ de salariés plus seniors. »
Caden Clark restera la pierre angulaire offensive de cette équipe. Actuellement, on a l’impression que le salut du CFM en 2025 vivra et mourra avec l’attaquant que son équipe recrutera pour venir épauler l’Américain.
Deuxième besoin :
renforts en défense
“Nous ne pouvons pas accorder 64 buts dans une saison et espérer avoir du succès”, a déclaré jeudi dernier le président du CFM, ajoutant que “ce n’est un secret pour personne que nous voulons améliorer notre défense”.
Résultat : ses murs sont à reconstruire, alors qu’il ne lui reste plus que trois défenseurs sous contrat pour 2025. Il s’agit de Fernando Álvarez, Joel Waterman et George Campbell. Ces derniers devraient obtenir leur titularisation dans la défense à trois du onze montréalais l’an prochain, mais ils ont encore besoin de doublures.
Sans oublier que Courtois a besoin d’options. Il demande aux arrières d’être mobiles, de s’impliquer dans le jeu. Gabriele Corbo et Joaquín Sosa ont plié bagage. Désormais, au moins deux défenseurs devront prendre leur place.
Troisième besoin :
préparer l’après-Saliba
Le CFM veut s’imposer comme un tremplin permettant aux jeunes joueurs de réaliser leurs rêves de jouer en Europe. Celui qui incarne le mieux ce potentiel, actuellement, est Nathan Saliba.
Certes, l’Impact s’attend à ce que son joyau du milieu de terrain « soit là au camp d’entraînement ». C’est ce que Gervais a répondu à notre question sur un potentiel départ du Québécois cette intersaison. En revanche, terminera-t-il la campagne 2025 sous les couleurs montréalaises, sachant que le plus important mercato européen a lieu à l’été ?
Avant même de penser au transfert inévitable de ce produit de l’Académie, il lui faut un remplaçant. Pour l’instant, personne d’autre au CFM n’a son profil de numéro 8, c’est-à-dire un milieu central qui fait le pont entre la défense et l’attaque.
La variable ici est Alessandro Biello. On a encore très peu vu le milieu de terrain de 18 ans chez les pros, même s’il a passé la dernière saison en équipe première. Le fils de Mauro n’a joué qu’un total de 33 minutes en MLS et au Championnat canadien en 2024. Lui fera-t-on un peu plus confiance l’année prochaine ?
Quatrième besoin :
cohérence dans le milieu offensif
Bryce Duke et Dominic Iankov sont, en théorie, les milieux offensifs de cette équipe. Mais le premier a souvent été critiqué publiquement par son entraîneur pour son inconstance. Un match, il était brillant, l’autre il est devenu invisible. Le second a progressivement disparu de la scène montréalaise à cause de performances décevantes et de blessures.
Officiellement, Caden Clark est milieu de terrain. Mais il a été définitivement utilisé comme un attaquant qui avait tendance à s’orienter vers l’aile gauche en fin de saison.
Trop souvent, l’an dernier, le lien montréalais a été coupé avant même que le ballon n’atteigne les pieds de ses attaquants, dont la plupart manquaient déjà de confiance.
C’est pourquoi nous sommes prudents dans nos propos : cela ferait beaucoup de bien au CF Montréal s’il parvenait à recruter un numéro 10 majeur, cohérent créativement, capable de faire la différence dans un match, un peu comme l’a fait Ignacio Piatti. Ou encore, dans une autre mesure, Djordje Mihailovic.
Cinquième besoin :
polyvalence sur les côtés
Les positions des pistons sont essentielles au succès du style de jeu montréalais. Avec le départ de Raheem Edwards, cela laisse beaucoup de place à Tom Pearce pour marauder sur la voie de gauche.
Si l’Anglais est un bien meilleur atout offensif qu’Edwards pour son entraîneur, il lui reste encore beaucoup de travail à faire pour s’améliorer défensivement. Malgré sa patte gauche mortelle et son efficacité sur les centres, ses qualités défensives dicteront son utilisation comme titulaire ou non l’année prochaine.
Quoi qu’il en soit, il y a un besoin de profondeur à l’arrière gauche : Pearce est le seul joueur restant dans l’équipe à avoir joué avec régularité à ce poste l’année dernière.
C’est un peu mieux garni à droite, avec Jahkeele Marshall-Rutty devant Dawid Bugaj dans la hiérarchie. Tous deux sont jeunes, cela dit, et restent des projets en développement.
Modèles de construction d’équipes en MLS
Dès cette année, la MLS propose deux modèles de construction d’effectif à ses équipes : le premier, le plus classique, permet de disposer de trois joueurs désignés (JD) et de trois joueurs issus de « l’initiative U22 », ou jeunes pépites pour lesquelles une plus grande flexibilité financière est prévue. accordés aux clubs qui les acquièrent. Le deuxième modèle limite les organisations à deux JD, mais permet à quatre joueurs de l’initiative U22, en plus d’avoir accès à 2 millions de dollars supplémentaires en allocation générale (GAM). Le GAM sert notamment à alléger la charge budgétaire des joueurs sur la masse salariale. C’est ce deuxième modèle qu’a choisi le CF Montréal. Au fond, logiquement, Montréal a opté pour la construction d’un effectif qui répond le mieux à sa philosophie de club qui développe et vend ses éléments les plus prometteurs, souvent jeunes, dans un but lucratif.
Joueurs avec un contrat à Montréal
Attaquants
- Jules-Antoine Vilsaint
- Matías Cóccaro
- Sanusi Ibrahim
- Soutenir Opoku
Arrière-plans
- Caden Clark
- Nathan Saliba
- Bryce Duc
- Dominique Iankov
- Samuel Piette
- Alexandre Biello
Latéraux
- Tom Pearce
- David Bugaj
- Jahkeele Marshall-Rutty
Défenseurs
- Fernando Álvarez
- Georges Campbell
- Joël Waterman
Gardiens
- Jonathan Sirois
- Sébastien Bouleau
Des joueurs partis
- Josef Martínez
- Gabriele Corbo
- Victor Wanyama
- Grayson Doody
- Raheem Edwards
- Ilias Iliadis
- Lassi Lappalainen
- Matteo Schiavoni
- Robert Thorkelsson
- Rida Zouhir
- Joaquín Sosa
En négociations : le milieu de terrain Ousman Jabang et le troisième gardien Logan Ketterer
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