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les marins soumis à des traumatismes plus lourds avec la montée en puissance des « foilers »

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Charlie Dalin (“Macif Santé Prévoyance”) in April 2024 in Lorient (Morbihan). SÉBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

« Journée détente avec du soleil dehors, un peu de vent genre 25-26 noeuds [près de 50 km/h] et une vitesse de 31-33 [nœuds, plus de 60 km/h]autant dire que j’ai mis la ceinture, journée parfaite pour faire une sieste, j’ai hâte d’essayer, à plus tard, ciao. »

A la tête du 10e édition du Vendée Globe avec une cinquantaine de milles d’avance sur Thomas Ruyant (Vulnérable), second, and Sébastien Simon (Dubreuil Group), troisième, Charlie Dalin, 40 ans, les cheveux collés à l’appuie-tête de son siège baquet monté sur amortisseurs en sueur, ironise, dans une vidéo palpitante du 26 novembre, sur son quotidien à bord. Macif Santé Prévoyanceson monocoque à foils de 18 mètres.

« C’est vraiment une course de vitesse… Je n’aime pas trop ce groupe qui bombarde à volonté ; J’en fais partie, hein, mais je pense qu’on ne pourra pas tenir deux mois comme ça ! “, ajoute, le même jour, Yoann Richomme, 41 ans, actuellement quatrième du classement. Arkéa-Paprec.

Dans l’Atlantique Sud, sur leurs foils – ces bateaux équipés d’appendices latéraux leur permettant de voler au-dessus des vagues – les leaders de ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance partent des Sables-d’Olonne (Vendée) , le 10 novembre, a navigué directement vers le Cap de Bonne-Espérance avec le sentiment de vivre dans un shaker. Sa traversée, qui marquera, vendredi 29 ou samedi 30 novembre, l’entrée dans les formidables mers du Sud, devrait mettre leurs organismes à rude épreuve encore. Au détriment possible de leur intégrité physique.

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« Des lésions plus importantes »

« Pour l’instant, à part de gros bleus dus aux chutes, rien de grave, mais les réflexes des marins vont être ralentis par la dette de sommeil qui s’installe après presque trois semaines de course, et on s’attend à d’autres traumatismes. »note Laure Jacolot, médecin urgentiste, médecin du sport et référente de l’équipe médicale qui surveille à distance les 39 concurrents encore en course depuis l’abandon, le 15 novembre, de Maxime Sorel (V et B-Monbana-Mayenne), blessé à une cheville.

Le docteur, qui suit depuis dix-sept ans les marins de haut niveau au Centre national de formation de course au large du Finistère, note « au cours des quatre dernières années ” un “ évolution nette des pathologies et de la traumatologie » lié à l’essor des foilers. Avec 25 unités sur 40 au départ cette année, ces voitures représentent plus de 60 % de la flotte de ce Vendée Globe.

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