Justine Mettraux (38 ans) est navigatrice professionnelle. Elle est née à Genève, a grandi à Versoix et est aujourd’hui basée à Lorient. Depuis le 10 novembre, le skipper Imoca Teamwork s’est lancé dans le Vendée Globe, un tour du monde à la voile sans escale et sans assistance qui a lieu tous les quatre ans. Une belle première qu’elle commente.
Je voulais commencer par m’excuser. J’aurais aimé vous donner de mes nouvelles hier (ndlr : lundi) mais j’ai eu deux soucis techniques sur mon bateau, donc j’étais assez occupé.
J’ai réussi à résoudre l’un et l’autre n’affecte plus mes performances, mais j’ai encore du travail pour le réparer complètement. Cela m’a fait perdre un peu de terrain en tête de flotte, mais je retrouve petit à petit 100 % du potentiel du bateau.
Sur ces quinze premiers jours, je pense pouvoir dire que ce sont les moments les plus compliqués que j’ai vécus. Tout va bien et soudain les choses tournent mal. Nous savons que cela fait partie du jeu, mais il est difficile d’accepter que cela compromette vos performances à un moment donné.
Depuis mon départ des Sables d’Olonne, il y a eu aussi de jolis moments. J’ai eu des nuits lumineuses lorsque nous étions au large des îles Canaries ou du Cap-Vert. Il y avait beaucoup de lune, nous étions sous le vent, dans des conditions faciles. C’était vraiment cool.
J’ai aussi eu la chance de faire une partie du chemin avec les dauphins. On les croise souvent sur les routes que nous empruntons au large des côtes bretonnes, mais il est rare d’apercevoir des animaux en pleine mer. C’était sympa. Sinon, je n’ai vu que des poissons volants. Là, on se rapproche de l’Afrique du Sud et donc des baleines. J’espère que je n’en vois pas de trop près.
Un groupe semble se démarquer en tête de ce Vendée. Avec mes petits problèmes techniques, je suis un peu en retard sur lui. Voyons si je peux rattraper les leaders. Cela deviendra plus clair dans les prochains jours.
Related News :