L’Agence mondiale antidopage (AMA) a fait appel. Il demande une suspension d’un à deux ans. Une épée de Damoclès qui n’a pas arrêté l’Italien dans sa quête du succès. “Forcément, ça me passe un peu par la tête, a-t-il admis lors d’une conférence de presse dimanche. Le plus important est que tout le monde autour de moi, qui me connaît en tant qu’être humain, me croit. C’est aussi pour ça que j’ai continué à jouer à mon niveau.« En effet, malgré le contexte, Jannik Sinner a réalisé une série de performances remarquables. Retour sur une saison 2024 absolument extraordinaire, qui explique pourquoi il est actuellement au sommet du monde.
La menace de disqualification pour dopage inquiète toujours Jannik Sinner : “Bien sûr, j’y réfléchis un peu”
8 titres : une moisson extraordinaire
La saison 2024 de l’ancien champion de ski a été remarquable : huit titres récoltés sur neuf finales disputées, le double par rapport à l’année dernière. En tête, bien sûr, ses triomphes en Grand Chelem à l’Open d’Australie et à l’US Open. A cela s’ajoutent trois Masters 1000 (Miami, Cincinnati et Shanghai), deux ATP 500 (Rotterdam et Halle), ainsi que le couronnement des Masters de fin de saison. Et comme si cela ne suffisait pas, Sinner est parti en vacances dimanche lors d’une victoire en Coupe Davis à Malaga avec l’Italie. Seul défaut, s’il y en avait vraiment un : l’absence de trophée sur terre battue. La dernière, et la seule, remonte à 2022, lors de l’ATP 250 à Umag, en Croatie.
En une saison, il a amassé la moitié de ses gains totaux en carrière
73-6 : Un ratio impressionnant
Avec un bilan de 73 victoires et seulement 6 défaites, Sinner a été solide et constant tout au long de l’année. Entre ses deux campagnes victorieuses en Coupe Davis, l’Italien n’a perdu que face à des adversaires de haut niveau. Trois de ses six défaites ont été infligées par l’Espagnol Carlos Alcaraz (ATP 3), son plus grand rival du moment. Les autres ? Daniil Medvedev (ATP 5), Andrey Rublev (ATP 8) et Stefanos Tsitsipas (ATP 11).
1 set gagné à chaque match : une rareté historique
De toutes les statistiques marquant l’année de Jannik Sinner, celle-ci est sans doute la plus impressionnante : pour la deuxième fois seulement depuis le début de l’ère Open (1968), un joueur remporte au moins un set dans chacun de ses matches, défaites comprises. L’Italien égale ainsi un exploit réalisé par Roger Federer en 2005, sur 85 matches à l’époque.
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18 hits contre le top 10 : imiter le Big 3
Cette saison, Jannik Sinner a croisé à 23 reprises la route d’un joueur du top 10. D’une efficacité redoutable, celui qui est numéro 1 mondial depuis juin en a remporté 18. Un chiffre que les membres du Big 3 ont réussi à atteindre avant lui, parfois dans des proportions encore plus grandes : Novak Djokovic (2011, 2012, 2013, 2014, 2015). , 2016), Roger Federer (2004, 2006) et Rafael Nadal (2013).
17 000 000 $ : la moitié de ses gains de carrière
Les 70 victoires de Jannik Sinner cette année – ses trois succès en Coupe Davis à Malaga ne lui ont rien valu – lui ont permis d’amasser près de 17 millions de dollars de gains cette année. Avec un total de 33 989 584 $ en carrière, il est entré dans le top 10 des joueurs les mieux rémunérés de l’histoire. A 23 ans, il se rapproche de Carlos Alcaraz, proche des trois millions, tout en restant loin de Novak Djokovic, le maître incontesté avec plus de 151 millions.
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