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de table. L’Agenais Miguel Vicens « confiant » pour la présidence de la Fédération

jea été le premier à débuter le jeu fin février. En se déclarant candidat à la présidence de la Fédération française de de table, Miguel Vicens (64 ans) savait que le match s’annonçait difficile face à l’actuel président Gilles Erb. A quelques jours du scrutin prévu samedi 7 décembre, l’Agenais se dit « confiant » et surtout ne regrette rien : « Même si ça a été dur, nous avons fait une très bonne campagne. J’espère désormais que les clubs feront la part des choses et liront en détail les programmes des deux candidats avant de voter. »

Car les voix de quelque 3.500 clubs seront pour la première fois prépondérantes dans ce scrutin où elles pèseront pour 50 %, les voix des comités départementaux et des ligues étant toujours à parts égales, mais à seulement 25 % désormais. « C’est la première fois que les clubs vont voter », rappelle Miguel Vicens. Si les élections avaient lieu comme avant, je serais élu. Mais là, je ne sais pas comment se déroulera le vote du club. C’est un vote électronique, ils auront jusqu’à 14 heures pour voter le 7 décembre. Mais voteront-ils ? »

“Un président ne fait pas ça”

En attendant le verdict, Miguel Vicens a tenu à lancer un véritable coup de gueule contre les pratiques du président sortant Gilles Erb : « Il est vice-président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Il utilise sa position pour faire du lobbying et organiser des réunions de soutien dans les locaux du Comité olympique. Comment le mouvement olympique peut-il s’impliquer dans une campagne fédérale ? Ce n’est pas très équilibré… Il ne peut pas faire ça, un président ne fait pas ça. S’il se comporte ainsi, il doit vraiment être dans une situation désespérée. »

“Si je suis battu, il y aura au moins un échange d’idées et cela ne me dérange pas du tout qu’elles soient reprises”

Le président du CNOSF, David Lappartient, a d’ailleurs lancé récemment un petit « rappel à l’ordre » à toutes les fédérations dans les colonnes de « L’Équipe ». « Il a un peu tapé du poing sur la table, confirme Miguel Vicens. Mais je fais confiance aux élus pour régler le problème. Certains ont très vite dénoncé cette ingérence. Si un athlète ne respecte pas les règles, cela veut dire qu’il n’a pas sa place. Je prends cela plus comme un signe de panique qu’autre chose. Je reste confiant pour cette élection. Et je le répète : un président ne fait pas ça. »

«Revenir aux sources, aux clubs»

Après avoir multiplié les visioconférences avec les élus des ligues, des comités départementaux et des clubs, Miguel Vicens reste convaincu qu’il a une chance de détrôner l’actuel président. Pour lancer la campagne, celui qui fut entraîneur et éducateur du SU Agen pendant trente ans a démissionné de tous ses mandats (vice-président de l’Union européenne et de l’Union méditerranéenne). L’ancien footballeur international burkinabé a un objectif bien précis s’il est élu : « Retourner à la base, aux clubs, plutôt qu’au virtuel. »


Miguel Vicens a annoncé sa candidature à la présidence de la FFTT fin février au COJC, aux côtés de l’ancien président de la SU Agen Michel Sanz.

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Dénonçant des « cadeaux de dernière minute » aux arbitres et une prime de 500 euros aux clubs, Miguel Vicens est conscient de l’ampleur de la tâche : « Depuis les JO de Paris, le tennis de table jouit d’une grande aura. Le président actuel a tendance à se cacher derrière cela pour dire que tout va bien. Mais l’équipe de reste une vitrine et, quand on entre dans la maison, on voit que tout ne va pas bien. La chance de Gilles Erb, ce sont les frères Lebrun [NDLR : leur père est sur la liste de l’actuel président]sinon il n’y aurait pas de match ! »

Les résultats annoncés le 7 décembre à 17 heures, après l’assemblée générale au Comité olympique à Paris, sonneront la fin du match. « Si je suis élu, cela me permettra de réaliser certaines choses (lire ailleurs) », prévient Miguel Vicens, impliqué depuis vingt-sept ans dans les arcanes de la Fédération et qui deviendrait alors le premier président de la FFTT installé en dessous du Loire. « Si je suis battu, il y aura au moins un échange d’idées et cela ne me dérange pas du tout qu’elles soient reprises. Je laisserai ma place aux jeunes et je ferai autre chose. »

Son projet

L’intelligence artificielle au service des clubs. Miguel Vicens est un leader visionnaire et innovant. L’Agenais est notamment à l’origine de l’établissement du classement numérique européen. S’il est élu à la tête de la FFTT, celui qui fut notamment vice-président sous le mandat précédent a une nouvelle idée révolutionnaire dans les cartons : « J’ai un projet avec l’intelligence artificielle. Je souhaite apporter des outils technologiques aux clubs pour qu’ils ne soient plus dépendants de la Fédération. » Cela ne l’empêche pas de vouloir « ramener de la proximité » : « Je veux écouter les clubs. C’est pourquoi j’ai eu des personnes expérimentées dans mon équipe, tant au niveau territorial que fédéral, notamment outre-mer. Des anciens salariés de la FFTT sont même prêts à revenir réinvestir bénévolement. »

 
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