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elle se prépare à participer aux championnats du monde de course à pied de 100 km

Louise-Marie Thévenin participera à ses premiers championnats du monde de course à pied du 100 km, en Inde, le 7 décembre. La native d’Abbeville de 26 ans connaît une ascension fulgurante dans la discipline après s’être déjà illustrée au semi-marathon et au marathon. . Elle finalise actuellement sa préparation dans la Somme.

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J’ai réalisé mes premiers 100 km en 7h57, à Amiens, en octobre 2023, ce qui m’a immédiatement propulsé vers la performance internationale pour intégrer l’équipe de France.« En évoquant ce succès, Louise-Marie Thévenin, originaire d’Abbeville dans la Somme, plante le décor.

L’énorme résultat lui a permis d’obtenir un dossard pour ses premiers championnats du monde de la discipline, en Inde, le 7 décembre. Si cela paraît hors du commun, rien n’est dû au hasard. L’athlète de 26 ans suit une routine quasi quotidienne. Tôt le matin ou tard le soir, quelle que soit la météo, Louise-Marie avale les kilomètres, seule ou encadrée, sur ses parcours d’entraînement qui l’ont vue évoluer vers la course de fond.

Toutes les premières étaient pour Louise-Marie un indicateur de haute performance. Après avoir été double champion de France junior du semi-marathon (21,1 km), «J’ai commencé les marathons il y a quatre ans lentement, dépassant la barre des trois heures. Mais j’ai vite été bloqué par la vitesse car j’aime courir très longtemps et pas forcément vite. Au marathon, j’ai senti que j’étais très bon dans cette discipline, mais je pouvais encore faire plus.

Alors son esprit s’est tourné vers les longues distances. Avec moins d’un an de pratique, elle s’est lancée dans l’élite mondiale. Ces championnats du monde ne représenteront que sa troisième course dans ce format, absente des Jeux Olympiques. Pour Julien Spillebout, vice-président du club Louise-Marie, Courir à Abbeville (CAA), c’est un parcours atypique. “On voit l’âge moyen sur 100 km, on dépasse les 40 ans. C’est vrai que pour faire un 100 km à 25 ans, il faut être capable de suivre. Ce n’est pas donné à tout le monde.

Entre deux séances, Louise-Marie travaille à temps plein dans la brigade verte d’Abbeville. “Je ne vis pas de la course à pied, pas du tout. Je fais quelques courses, mais cela ne suffit pas pour en vivre pleinement. Donc, je travaille comme tout le monde et je m’entraîne assidûment en parallèle.

Le programme de préparation est chargé et précis. Rencontrée fin octobre, de retour du Covid, la Samarienne a résumé son emploi du temps de ces derniers jours. A partir d’un marathon intégré à son entraînement, couru un dimanche, en 3h08, loin de son record de 2h53. Le lendemain, elle a évoqué avoir réalisé «une récupération complète. C’était 1h15 tranquille pour voir comment allaient les jambes. J’ai fait environ 16 km. Puis, mardi, j’ai fait deux heures de course à pied (25 km au total). La deuxième heure, j’ai fait une allure de 100 km, j’étais entre 4’35 et 4’45 au kilomètre.« Louise-Marie Thévenin court donc les 100 km à 12,5 et 13 km/h de moyenne.

L’Abbevilleise indiquait, en octobre dernier, faire entre 120 et 150 km par semaine, avant d’augmenter le volume, là où 200 km par semaine étaient prévus dans le cadre d’un stage de l’équipe de France à La Réunion, début novembre.Il y a évidemment des allures spécifiques et des footings très lents pour récupérer du matin ou de la veille selon les séances.

Pour performer à ce niveau, l’environnement est essentiel. Sa mère n’est jamais loin. Et son compagnon est présent lors des séances intenses et de la plupart des courses, comme lors de son record du 100 km, en Belgique, en mai dernier. Pierre Lesieur, compagnon de Louise-Marie, exprime : «Ce n’est pas un sacrifice car avant même de connaître Louise-Marie, j’étais une personne tellement sportive. Evidemment, pas au même niveau. J’ai les mêmes valeurs qu’elle, donc je connais les sacrifices qui sont nécessaires.

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Le compagnon de Louise-Marie Thévenin est présent lors des séances intenses et de la plupart des courses.

© Louise-Marie Thévenin

Le plaisir est également essentiel. “C’est un sport où dès qu’on peut aller courir, sa tête suit. On oublie tout. Cela fait toujours du bien à l’âme. J’aime toujours autant courir. Le jour où je n’en aurai plus envie mentalement, je pense que j’aurai besoin de me reposer.

On va avoir plus de 20°C d’un coup. Je pense que le corps ne s’acclimatera pas forcément bien.

Louise-Marie Thévenin, membre de l’équipe de France du 100 km

L’heure de la détente est encore loin avec cette compétition en Inde. Louise-Marie honorera sa première sélection avec un peu de pression. Et une part d’inconnue concernant les conditions climatiques. “Ici, en Picardie, il fait froid. On va avoir plus de 20°C d’un coup. Je pense que le corps ne s’acclimatera pas forcément bien. Donc, je vais vraiment privilégier la place pour les femmes qui vont courir. Et la place individuelle avant le chronomètre.

A la fin, elle glanera peut-être une médaille par équipe. Une chose est sûre, ce n’est que le début d’un parcours unique dans le monde de la course à pied pour le Samarien dont l’avenir est prometteur.

Avec Maxime Lictevout / FTV

 
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