Les candidats à la présidence du Comité international olympique (CIO), dont l’élection aura lieu en mars prochain, dévoilent progressivement leur programme. L’un des favoris, le Britannique Sebastian Coe, a exposé quelques idées dans un entretien accordé à l’AFP ce lundi. L’ancien patron des JO de Londres 2012 souhaite notamment revoir l’organisation du CIO, repenser la question de la réintégration ou non de la Russie aux Jeux ou encore aborder la question du genre dans le sport féminin.
Le risque de « perdre » le sport féminin
Alors que l’athlète sud-africaine Caster Semenya continue son combat auprès des instances internationales, les derniers JO de Paris ont été marqués par des polémiques autour des boxeurs Imane Khelif (-66 kg) et du Taïwanais Lin Yu-ting (-57 kg), qui ont chacun remporté l’or dans leur catégorie même bien qu’ils aient été exclus des Mondiaux 2022 et 2023 après avoir échoué aux tests d’éligibilité.
« Si nous ne protégeons pas le sport féminin et si nous n’avons pas une ligne politique claire et sans ambiguïté pour y parvenir, nous risquons de le perdre », observe l’actuelle présidente de la Fédération internationale d’athlétisme. Personnellement et en tant que président d’un sport olympique, je ne suis tout simplement pas prêt à ce que cela se produise. »
Double champion olympique du 1.500 m à Moscou en 1980 et à Los Angeles en 1984, le Britannique se dit « mal à l’aise » au moment de la polémique sur le genre dans la boxe féminine à Paris. « Je ne pense pas qu’on puisse prendre un sport comme la boxe à la légère. Nous avons besoin de politiques claires, comme dans tous les sports, a soutenu le Britannique de 68 ans. Les fédérations internationales attendent que ce cadre soit imposé par le mouvement olympique. »
Sebastian Coe sera opposé lors de ce scrutin à six autres candidats, dont le Français David Lappartient, actuel président de l’Union cycliste internationale (UCI), et l’Espagnol Juan Antonio Samaranch fils.
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