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les Springboks imposent leur loi, les Anglais sont durs

Etat des lieux sur la planète ovale, après les tests-matchs de novembre qui ont globalement vu une montée en puissance des cadors sudistes.

Les Boks règnent en maître

L’Afrique du Sud règne actuellement sur la planète ovale. Dans la foulée de leur victoire lors du dernier Championship (une première depuis 2019), les Springboks ont réalisé cet automne un sans-faute en Europe. Imposant leur loi et leur rugby intense aux Écossais (32-15), aux Anglais (29-20), aux Gallois (45-12). Un tour de force de Rassie Erasmus et de sa grande troupe. “Mon inquiétude en début de saison était de savoir comment les joueurs allaient accepter les changements, la construction et le fait que nous ne sommes pas une équipe de 25 joueurs, mais de plus de 50. Je n’étais pas sûr que la plupart des anciens le feraient. comprends ça, a apprécié le coach double champion du monde.

Et pour continuer : « Mais nous avons été honnêtes avec eux au début de la saison et ils ont tous adhéré au projet, ce qui est admirable. Les chiffres sont une chose, mais il était plus important que ces joueurs s’intègrent et que nous ne perdions pas notre élan. C’est très simple : les champions du monde n’ont perdu que deux matches (Irlande et Argentine) en 13 sorties en 2024. Impressionnant.

All Blacks, Wallabies et Pumas retrouvent des couleurs

Les Néo-Zélandais sont arrivés sur le Vieux Continent dans le doute, après un Rugby Championship décevant (avec notamment une défaite à domicile contre les Pumas argentins). Mais ils ont su relever la barre, retrouver leur efficacité et leur agressivité pour s’imposer en Angleterre (24-22) puis faire tomber l’Irlande à domicile pour la première fois depuis 2021 (23-13). Scott Robertson, après des débuts difficiles, a su trouver le bon mélange entre anciens (les frères Barrett, Ardie Savea, Will Jordan) et nouveaux (Wallace Sititi, Cameron Roigard, Samipeni Finau, Peter Lakai). L’été prochain, les Néo-Zélandais accueilleront sur leurs terres des Français privés de leurs meilleurs éléments. Ce qui est difficile à passer au pays du long nuage blanc…

Pour les Wallabies, Eddie Jones avait laissé un champ de ruines, pensait-on. Mais, sous la houlette de Joe Schmidt (qui a connu des succès avec le Leinster puis l’Irlande), les choses semblent se dessiner. Spectaculairement. L’Australie a en effet remporté un succès probant en Angleterre (42-37) puis au Pays de Galles, avant de s’incliner ce dimanche face à l’Ecosse. Simple hoquet ou rechute ? La tempête semble néanmoins passée. La nation double championne du monde (1991, 1999) compte bien monter en puissance avant « sa » Coupe du monde dans trois ans. D’ici là, la prochaine tournée des Lions britanniques et irlandais, à l’été 2025, donnera des indications sur le réveil – ou pas – des Wallabies.

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L’Argentine, apparue à bout de souffle face au XV de France, a néanmoins montré de belles choses cette année avec son nouveau sélectionneur Felipe Contepomi. Les Pumas ont réussi – c’est une première – à battre tous les leaders du Sud lors du dernier Rugby Championship, et ils sont passés tout près d’un exploit en Irlande (22-19), après avoir corrigé l’Italie (50-18). Les Argentins n’ont rien perdu de leur culture de combat et leur nouvel entraîneur entend développer un rugby plus offensif. A confirmer.

L’Irlande moins souveraine, l’Angleterre dans le dur

Souveraine lors du dernier Tournoi où elle a balayé d’entrée la France à Marseille, l’Irlande s’est montrée très contrariée cet automne, s’inclinant face à la Nouvelle-Zélande (13-23) puis se faisant de grosses frayeurs face à l’Argentine (22-19). Le Trèfle XV n’a pas montré le visage conquérant et dominateur qu’il avait en début d’année, malgré une victoire finale facile face aux Fidji (52-17). Et l’année prochaine, les Verts devront se passer de leur mentor Andy Farrell qui sera absent pour préparer la prochaine tournée des Lions. La machine sera-t-elle toujours aussi performante ? Ce sera une des questions du Tournoi. Le dernier match de cet automne samedi prochain, hors fenêtre internationale, contre l’Australie pourrait nous permettre de terminer sur une bonne note.

Pour l’Angleterre, en revanche, c’est une soupe aux grimaces. Marcus Smith et ses coéquipiers ont perdu contre les trois nations majeures de l’hémisphère sud. Zéro point contre les All Blacks (22-24), les Wallabies (37-42) et les Springboks (20-29). Le large succès de ce dimanche contre des Japonais très faibles (59-14) ne pansera pas les blessures. Dans le jeu, les joueurs de Steve Borthwick – qui doivent se passer de certains joueurs exilés en Top 14 (Owen Farrell, Jack Willis, Henry Arundell) – ont montré des progrès et des choses intéressantes. Mais il manquait cruellement de cohérence et de fil conducteur. Au final, le XV de la Rose – qui reste sur cinq défaites de suite avec les deux tests perdus cet été en Nouvelle-Zélande – n’a remporté que 4 de ses 11 matches en 2024. Insuffisant.

De leur côté, les Écossais n’ont eu que deux gros morceaux à se mettre sous la dent : ils ont chuté face aux Springboks (15-32), avant de faire plier – avec la manière – les Australiens (27-13) ce dimanche à Murrayfield. Un beau succès pour finir, sur lequel on peut s’appuyer, après avoir largement dominé les limités Fidjiens (57-17) et Portugais (59-21). Plus solide devant, le Chardon XV et son maître à jouer Finn Russell offrent toujours un jeu séduisant, qui a gagné en réalisme. Le plus dur commence : confirmer et passer à autre chose.

Les Gallois coulent, les Italiens déçoivent

Année sombre pour le rugby gallois. Aucune victoire en douze sorties. Triste bilan pour cette nation phare du rugby mondial. Après la cuillère en bois lors du dernier Tournoi, les Dragons Rouges ont débuté leur tournée automnale par une défaite historique face aux Fidjiens (19-24). Avant de chuter à nouveau, et lourdement, face aux Australiens (20-52) et aux Sud-Africains (12-45). La crise est profonde. Une page glorieuse s’est tournée avec les départs à la retraite d’Alun Wyn Jones, Dan Biggar, George North et Gareth Davies et la nouvelle génération – privée de Louis Rees-Zammit, parti tenter sa chance en NFL – apprend dans la douleur.

Pour l’Italie, c’est l’automne qui a été décevant. Après une finale des Six Nations encourageante avec deux défaites pour un nul (contre les Bleus à Lille) et deux victoires, la Nazionale retombe dans ses travers, symbolisés par un manque d’efficacité patent et des poches d’air coupables. Avec une gifle reçue contre l’Argentine (50-18), une défaite contre la Nouvelle-Zélande (29-11) et un court succès, à la dernière minute, contre la Géorgie (20-17). La lune de miel est terminée pour Gonzalo Quesada qui va devoir rapidement remobiliser ses troupes.

 
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