Le RC Vannes menait 29-0 face à Bordeaux Bègles samedi soir, à quelques secondes de la mi-temps. Les Bretons ont finalement perdu le match, sans même encaisser de point de bonus défensif, au terme d’un deuxième acte où ils ont complètement perdu le fil (29-37).
Mais comment ont-ils pu tomber à ce point ? Le vent dans le dos en première mi-temps n’explique évidemment pas à lui seul ce brusque retournement de situation.
Les Bordelo-Béglais, totalement dépassés pendant une grande partie de la première période, ont accentué la dynamique en seconde période, aidés par les entrées précoces de Pierre Bochaton, Lachlan Swinton et Romain Latterrade.
« Le visage montré par l’UBB en première mi-temps est tout simplement inacceptable », confiait Yannick Bru après le match. Nous avons eu l’impression d’assister à un entraînement guidé avec le RC Vannes. Tout a réussi pour eux parce qu’ils ont eu la possibilité de tout réussir. »
« Peut-être qu’on se considérait trop belles »
C’est exactement le contraire qui s’est produit par la suite. Jean-Noël Spitzer a pointé du doigt l’arbitrage alors que son équipe a été lourdement pénalisée au retour des vestiaires. « L’arbitre voit le score augmenter pour une équipe qui doit jouer le titre. Cela va rééquilibrer, évidemment. »
Mais l’entraîneur breton a aussi abordé un problème récurrent à Vannes cette saison : l’incapacité à maintenir le même niveau et la même intensité pendant 80 minutes.
« Nous sommes revenus à nos habitudes. 80 minutes complètes, peut-être qu’on n’y arrivera pas, ou très rarement, mais il ne faut pas accumuler ces déchets dans nos moments de faiblesse. »
« Peut-être qu’on s’est vu trop bien, peut-être qu’à la mi-temps on s’est dit que ce serait facile. Si on pensait ça, inconsciemment, on se trompait”, a ajouté Fabrice Metz, qui s’est dit “dégoûté” par le scénario. Les Vannais ont peut-être surjoué, à l’image de Salesi Rayasi, étincelant durant la première demi-heure, mais qui s’est isolé et a perdu le ballon qui a permis à l’UBB de marquer son premier essai juste avant la mi-temps. temps.
Le licenciement mal négocié de la deuxième période
« Nous avons tenu bon. On s’est dit : ça part de là», a reconnu le Girondin Cyril Cazeaux, auteur d’un doublé en seconde période. L’UBB s’en nourrit tandis que le RCV commence à se montrer fébrile. Le début de seconde période, très mal négocié par les Morbihannais, a permis aux hommes de Yannick Bru d’inscrire un deuxième essai et de poursuivre la dynamique positive. «C’est ma faute», a admis Iñaki Ayarza. Je ne m’entends pas bien avec Max (Lafage). Normalement, c’était à moi d’aller le chercher mais je pensais qu’il voulait y aller. Ce sont des petits manques de concentration comme ça qui font perdre le match. »
Trois essais encaissés en cinq minutes, à cheval sur les deux périodes, puis une action avec deux cartons jaunes et un essai de penalty qui remettent l’UBB sur les talons du RCV. Les Vannais se laissent déborder et manquent même le bonus défensif lorsque Lafage manque un penalty bien à sa portée (80e). “J’ai le sentiment qu’on se ruine tous”, a déploré Spitzer, déçu après ce retour improbable.
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