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la fuite solitaire de Thomas Ruyant

Vendée Globe 2024

À chacun sa journée, à chacun sa journée. Thomas Ruyant avait beaucoup investi à l’ouest et il a enfin récolté les fruits de son option ce jeudi. C’est la première fois qu’il prend la barre du Vendée Globe depuis les Sables d’Olonne.

Victime d’une petite fuite lors des premiers jours, il s’est rapidement remis dans le jeu une fois la réparation effectuée. Le voici en avance avant de traverser l’équateur et de basculer vers l’hémisphère sud la nuit prochaine.

L’élastique s’est resserré

Le skipper de « Vulnérable » a été le premier à trouver la sortie du Pot au Noir et il s’en est sorti… seul. « En pleine nuit, sur quatre heures, sa vitesse était de 16,9 nœuds, contre 5 à 6 nœuds pour Sam (Goodchild) et Sébastien (Simon) », précise Pierre Hays, directeur de course. Charlie Dalin, qui le poursuit, poursuit : « Nous n’avons pas eu de réussite avec Yoann (Richomme). On avait repris pas mal de terrain sur Sam (Goodchild), Thomas (Ruyant) et Nicolas (Lunven). Mais nous sommes devenus un peu chers. Cela ne devrait pas durer trop longtemps.

En effet, l’élastique s’est un peu resserré entre Ruyant et ses adversaires. Et il continuera à rouler dans un flux est-sud-est d’une douzaine de nœuds qui va progressivement se renforcer. Cela lui permettra de rechercher une petite dépression au large des côtes brésiliennes.

« Les systèmes météorologiques sont comme des trains »

Yoann Richomme, à une soixantaine de milles du leader, analysait : « Je n’ai pas réussi à attraper ce que je voulais. Ce ne sera pas un avantage où je ne serai pas à l’aise. Ce n’est pas idéal pour le bateau. Mais la situation devrait nous permettre de traverser l’Atlantique rapidement. Nous pourrions nous retrouver au cap de Bonne-Espérance dans une dizaine de jours. Cela représente une vingtaine de jours de course. Le « temps record » établi par Alex Thomson en 2016 (17 jours 22h58) ne tombera pas cette année…

Et cela devrait passer pour tout le groupe devant. Derrière, cependant, il pourrait y avoir une pause. Charlie Dalin, troisième, a assuré qu’il ne fallait pas rater le train : « Les systèmes météorologiques sont comme les trains : quand c’est l’heure de partir, il faut y aller ! Si nous voulons conserver ce système éolien qui va nous pousser vers le sud-est, il faut y aller. Devant, Thomas Ruyant espère creuser le plus possible pour avaler plus sereinement l’Atlantique Sud avant de retrouver les mers du sud…

suisse

 
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