Dernières nouvellesFaire du vélo à la Queue d’Arve –
Genève possède l’une des pistes les plus rapides au Monde
Les 4 jours de Genève, qui débutent ce jeudi, verront les concurrents s’affronter à plus de 75 km/h.
Blaise Bugyil
Publié aujourd’hui à 7h36
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- Les 4 jours de Genève accueillent 100 coureurs pour 74 épreuves sportives.
- La piste de hêtre de Genève est parmi les plus techniques au monde.
- Les spectateurs assistent à des vitesses atteignant parfois 75 km/h.
- Les coureurs visent des points UCI pour les grands événements internationaux.
Pour leur 8ème édition, les 4 jours de Genève attirent 100 coureurs qui s’affronteront sur 74 épreuves du jeudi au dimanche au Centre sportif Queue d’Arve. Loin de la popularité de la Belgique ou de la France, ils rencontrent un public toujours plus nombreux avec 500 spectateurs attendus ce week-end. Avec des tables VIP (repas de soutien) qui affichent complet le jeudi et vendredi soir.
Mais sur le plan sportif, leur réputation n’est plus à faire depuis plusieurs années. De nombreux coureurs viennent chercher des points de qualification UCI pour les Championnats d’Europe, du Monde ou les Jeux Olympiques. « Au début, il fallait payer les coureurs pour qu’ils viennent », se souvient Loïc Hugentobler, président du comité d’organisation.
Plus grande course sur piste organisée en Suisse, l’événement a acquis sa réputation grâce à un atout majeur : sa piste. Il est court (166,66 mètres de long et 6,5 mètres de large). Et surtout c’est le parcours le plus technique au monde avec celui de Gand, dont la longueur est identique.
Le plus raide d’Europe
« Ses dimensions sont bien inférieures à celles de la plupart des vélodromes. Et c’est le plus raide d’Europe avec une pente de 56 % », poursuit Loïc Hugentobler. Sa surface en fait l’un des plus rapides au monde. «Nous avons du frêne, un bois rapide, donc nous allons plus vite qu’à Gand. La topographie de la piste avec des virages plus serrés ralentit les pilotes », ajoute-t-il. Mais ceux-ci peuvent atteindre des pointes de vitesse très élevées.
« Si on dépasse les 75 km/h, on n’a plus assez de pente, on glisse vers l’extérieur. Et on prend 2G de pression dans les virages, sur la selle, sur les mains. Tout le monde n’est pas capable de tenir sa ligne, poursuit Loïc Hugentobler. Savoir rouler sur une piste de 166 m x 6,5 m permet de rouler sans problème sur des pistes plus longues et plus larges. Si vous connaissez Genève, vous pouvez rouler sur n’importe quel vélodrome du monde, vous ne vous perdrez jamais. Au niveau tactique, les choses changent aussi. « Il y a un avantage à prendre la tête plus tôt que sur les grands vélodromes. Mais pas tout de suite pour ne pas se fatiguer. En étant devant, il faut rouler à 100%. Derrière, on a plus d’aérodynamisme grâce à l’aspiration.
Au nom de la prochaine génération
A noter que c’est la Ville de Genève qui est à la base de ce format réduit, afin de garder suffisamment d’espace pour d’autres salles destinées à d’autres disciplines sportives (rinkhockey, badminton, handball).
Cette piste est particulièrement adaptée aux jeunes qui débutent. Et c’est la clé de voûte de la formation dans le canton. Cela tombe bien pour cette édition post-olympique qui fait la part belle à la relève. «A Genève, nous avons tout. Dès l’âge de 10 ans, un junior peut suivre l’intégralité du parcours depuis les journées d’initiation du samedi après-midi « vélo pour piste » jusqu’aux professionnels, en passant par l’école de cyclisme (10-16 ans), le centre de formation (à partir de 16 ans) avec le soutien d’un entraîneur cantonal, employé à 60% par l’Etat, et de courses locales. Tout cela, avec le soutien de cours sport-études.
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