Par
Paolo Halbedel
Publié le
18 novembre 2024 à 20h44
Voir mon actualité
Seguire Voix du Midi Lauragais
C’est un projet qui devrait voir le jour en 2025. Les élus de Caraman continuent de travailler sur le construction d’une tribune spectateur au stade Roger-Bourgarel qui accueille les matchs des clubs de rugby. Un dossier qui avait déjà été lancé il y a plusieurs mois. Mais cela a beaucoup évolué avec l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale l’été dernier. Et force est de constater qu’aujourd’hui le sujet ne fait pas l’unanimité au sein du conseil municipal.
Le sujet du désaccord ? La modification du projet et son évolution vers la création d’un stand en béton au lieu de tubes métalliques comme prévu initialement. Un changement qu’il apporte coût supplémentaire ce qui ne plaît pas vraiment aux élus de la minorité. Ce dernier n’a pas hésité à le faire savoir lors du conseil municipal de jeudi 14 novembre.
Pourquoi la Municipalité a-t-elle modifié le projet ?
Le nouveau projet prévoit la construction d’un Tribune de 208 places en béton pour un montant actuellement estimé à 198 550 €. Une somme à laquelle il faut presque ajouter 37 000 € d’études et 26.000 € dépenses diverses pour un coût total d’environ 261 911,99 € HT. Une solution privilégiée par la majorité municipale pour plusieurs raisons.
Cette infrastructure a tout d’abord l’avantage de pouvoir permettre auinstallation de débarras fermés sous le bâtiment qui pourrait être utilisé notamment par le collège Caraman. Il offre également, aux yeux de l’équipe majoritaire, de plus grandes garanties en termes de la sécurité en matière d’accueil du public par rapport à une structure métallique. Enfin, ne doit pas être contrôlé régulièrement par un bureau de contrôle pour le renouvellement de son agrément, contrairement aux implants tubulaires métalliques.
Le coût du projet pour la Municipalité
Ce jeudi soir, les élus étaient donc invités à valider la signature d’un contrat d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour ce projet et la demande de subvention au titre du Fonds d’équipement des territoires ruraux (DETR) pour l’année 2026. Le maire, Karine Navarroelle leur a également présenté un plan de financement prévisionnel qui prévoit une aide de l’Agence nationale du sport à travers la Fédération française de rugby pour un montant de 52 382,40 euros, ainsi que du Département et de la DETR pour environ 78 000 euros chacun. « Nous serions à 80% de subventions. et le la dette résiduelle de la Commune s’élèverait à 52 382,40 euros», a souligné l’édile.
« Ce qui reste à payer à la Ville pour ce projet, c’est le prix total des tribunes tubulaires », notait-il à l’époque. Daniele Lasmann le chef de l’opposition. « Non, non… Pas du tout ! » », a immédiatement répondu le maire de Caraman, précisant que le prix des stands métalliques était estimé 57 000 € hors option de clôture ce qui permet, grâce à la pose de revêtements sur les côtés du stand, de garantir la sécurité du public et sans prendre en compte le coût d’approbation du système par un bureau de contrôle.
Il a ensuite cédé la parole à son assistant Sophie Briongosqui expliquait que le montant des deux devis n’était pas comparable, précisant notamment que la capacité n’était pas la même (escroquer une cinquantaine de places supplémentaires pour la tribune en béton ) et que certains travaux, comme la pose d’une dalle en béton sous l’infrastructure métallique, n’avaient pas été budgétisés. Il a également rappelé le coût qui serait généré au fil du temps pour la visite annuelle d’un bureau d’inspection pour vérifier le système et a enfin souligné certaines incohérences dans l’estimation qui, une fois corrigées, pourraient entraîner des coûts supplémentaires.
Débat sur la sécurité et la durée du stand
A l’issue de cette démonstration, le surcoût entre les anciens et les nouveaux designs apparaissait donc proche 30.000€ selon les estimations de l’équipe majoritaire. Un fait qui a laissé dans le doute les élus minoritaires. « Vous pouvez ajouter des choses, il y aura quand même une grosse différence. Je ne comprends pas pourquoi tu veux dépenser autantalors que vous dites qu’il faut faire attention, qu’il y a d’autres projets à réaliser”, s’est-il demandé Filippo Narcisse. « Le boyau représente en effet une dépense sur le budget de fonctionnement. Et notre volonté est aussi de réduire les opérations. Parce que c’est ce qui va nous permettre de retrouver notre capacité à investir”, a répondu le maire.
Le représentant de l’opposition n’en démord pas : “Pourquoi vouloir à tout prix passer au béton, qui est bien plus cher, alors que l’un ou l’autre c’est la même chose pour regarder un match de rugby”, a-t-il encore regretté Philippe Narcisse. ” Le tubulaire, je l’avoue, me fait encore beaucoup peur. C’est également pour cette raison que nous avions déjà ajouté cette option de revêtement. En termes de sécurité, je ne suis pas rassuré. Je ne dis pas du tout que quelque chose comme Furiani pourrait arriver et que cela s’effondrerait, mais je trouve que pour la population et les enfants en particulier, il y a des risques », a répondu Karine Navarro. “C’est quand même une entreprise fiable, elle a installé des stands pour la cérémonie olympique, pour le BMX, pour les spectacles de Versailles…” conteste l’élu d’opposition.
“Le risque avec ce type de structure métallique, c’est aussi qu’un jour un bureau de contrôle arrive et nous dise qu’elle n’est plus homologuée”, a-t-il prévenu. Nicolas Thuriésconseiller municipal délégué au sein du groupe majoritaire. Un point sur lequel l’adjoint au maire était d’accord, Cédric Guibal: « Le socle en béton,Cela nous permet quand même d’économiser de l’espace en dessous pour le stockage. . Et c’est aussi quelque chose que nous sommes sûrs d’avoir à vie pendant que l’autre projet est soumis à l’approbation. Je pense que oui Il vaut mieux en mettre un peu plus, mais avoir quelque chose qui va certainement durer . »
Une tribune plus chère au détriment du city stade ?
Benoist CouliouIl prend la parole à son tour, interrogeant le maire sur l’impact des surcoûts liés à l’évolution du projet de tribunes sur la construction du city stade : « Il y avait trois projets. Nous sommes en train de rénover les courts de tennis, c’est très sympa. La plateforme sera en 2025. Mais on ne parle plus de city stade !Cela signifie-t-il que ce sera en 2026 ? Et que le passage à un projet concret se fait donc au détriment de ce projet ? Le but de l’économie générée par le projet tubulaire était de pouvoir financer le city stade, dont on ne parle plus aujourd’hui. »
Karine Navarro a également répondu au député d’opposition : « On a dit qu’on voulait distribuer les trois projets, c’est ce qu’on fait. Sachant que de toute façon une seule candidature par an ne peut être déposée au DETR et qu’il y a aussi d’autres projets importants à réaliser. N’abandonnons pas le city stade. Mais nous souhaitons une vraie réflexion en amont avec les jeunes de la Commune, pour savoir ce qu’ils attendent réellement et où. Cela peut être un city stade, un skate park, un pump track… Il ne faut pas opposer la plateforme et ce projet. Il faudra trouver une solution pour les jeunes, mais c’est une autre affaire. »
Une réponse qui ne semble pas convaincre l’ancien premier adjoint. « Alors on reporte le stade municipal ? Ne peut-on pas faire les deux en 2025 ? il a demandé à nouveau. « Pas nécessairement », répond le maire. « Alors je vous demande de le réciter », a insisté Benoist Couliou. ” Nous n’avons jamais dit que nous construirions le city stade en 2025 . Je ne suis pas surpris que cela se produise en 2026. Et qu’on lance une réflexion qui puisse durer jusque-là pour savoir que c’est la meilleure solution sur cette question”, a alors souligné l’adjoint au maire. Olivier Xerri .
Deux voix contre et deux abstentions
Cédric Guibal adresse alors un rappel à la réunion. « Il ne faut pas oublier qu’il existe aussi le grand projet d’assainissementqu’il faudra remettre sur la table », a déclaré l’assistant de construction. “Et c’est un dossier très important pour la pérennité de notre village”, a ajouté Karine Navarro.
Finalement, les deux résolutions soumises au vote ont abouti au même résultat. S’ils ont obtenu le consentement de tous les membres de la majorité,Philippe Narcisse et Benoist Couliou se sont abstenusAlors queSybille Albaglie Daubresse et Daniel Lasman ont voté contre.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.
Related News :